No God

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14/20
Nom du groupe Infernäl Mäjesty
Nom de l'album No God
Type Album
Date de parution 17 Avril 2017
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Enter the World of the Undead
2. In God You Trust
3. Signs of Evil
4. Another Day in Hell
5. Kingdom of Heaven
6. No God
7. False Flag
8. Nation of Assassins
9. House of War
10. Systematical Extermination
11. Extinction Level Event

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Infernäl Mäjesty


Chronique @ LeMoustre

11 Mai 2017

None Shall Deceive

Du groupe canadien qui a enfanté le terrible None Shall Defy restent aux commandes la paire de guitaristes Steve Terror / Kenny Hallman et le hurleur Chris Bailey. Ce n'est nulle part ailleurs que chez HRRecords, label spécialisé dans la réédition d'albums et la renaissance de groupes de tradition que le gang canadien a trouvé refuge. On avait laissé Infernäl Mäjesty avec le méchant One Who Points Of Death, qui flirtait avec un thrash/death de bonhomme, bien rude sous les aisselles et brutal à souhait. Treize ans après, No God est bien décidé à montrer que le méchant bâtard de Slayer (comme il était parfois perçu en 1987) est bien vivant. Produit par le groupe localement, No God est affublé d'une pochette qui ne fera guère date.

D'entrée, l'auditeur remarquera instantanément un son plutôt propre, mais manquant un peu d'abrasivité et de mordant. Il notera aussi des attaques de guitares précises, parfois plutôt recherchées, typiquement thrash (Slayer rôde toujours à de nombreuses reprises) et de nombreuses mélodies malsaines. Infernäl Mäjesty s'appuie sur des riffs et des arpèges insidieuses donnant une vraie personnalité aux morceaux (on est loin de certains groupes de revival qui se contentent d'assembler des riffs sans relief). Ainsi "Signs Of Evil", un hit en puissance, "Nation of Assassins" ou "Another Day in Hell" donnent le change et font diablement plaisir. D'une durée d'en moyenne six minutes, les onze titres bénéficient également de chouettes soli (les bougres n'ont pas perdu le doigté, témoin le final de "Another Day in Hell", par exemple) et d'une construction plus que plaisante. Toute la différence entre vraies chansons prenantes et simples morceaux à l'assemblage mécanique. On reconnaîtra ainsi aisément le gang qui produisit en son temps None Shall Defy (refrains réussis et accrocheurs, pincements de cordes caractéristiques), même si le temps a fait son oeuvre.

Cependant, en voulant allonger un peu ses titres, et sans doute ayant conscience que treize ans après son dernier album (sans inclure la compilation Nigrescent Years of Chaos et le maxi House of War sortis en 2016 ou le EP Demon God de 2007) il convenait de fournir un disque plein, les Canadiens perdent un gros poil de rugosité et d'immédiateté. Ceci est contrebalancé par un côté parfois plus groovy (la basse se taille parfois la part du lion, quelques riffs chaloupés) quelque soit le compositeur (Terror et Hallman se partagent le boulot de manière égale). Le thrasher saura s'adapter à cette nouvelle livraison, car le propos reste foncièrement fidèle au thrash traditionnel qu'on est en droit d'attendre d'un tel groupe (le très réussi "Nation of Assassins" et son solo magique, l'inspiré et brutal "Systematical Extermination" ou l'entêtant final "Extinction Level Event"). Pas forcément énervé toutefois (le grain de Bailey reste plus rauque que réellement agressif), en tous cas moins qu'avant, Infernäl Mäjesty ne déçoit guère, mais ne fera sans doute pas le carton plein du fait de quelques passages légèrement superflus (amputer chaque titre d'une bonne minute n'aurait guère fait de mal sans compter l'inutile instrumental acoustique "False Flag") et de fait, d'une durée excessive (on dépasse l'heure d'écoute).

No God reste un bon album de nos attachants thrashers, avec toujours une coloration bien spécifique qui fait plaisir à entendre, toutefois moins brutal que One Who Points of Death. Privilégiant un tempo globalement plutôt raisonnable, même si les accélérations sont nombreuses, le gang a souhaité privilégier ici la construction des titres à l'urgence et l'agressivité juvénile. Solide, No God rappelle au bon souvenir des thrashers que le Canada conserve bien ses petits protégés, sans décevoir aucunement, même si les adeptes de plus d'agressivité préféreront se rabattre sur le méconnu One Who Points Of Death pour se défouler.

2 Commentaires

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tormentor - 12 Mai 2017: Sachant que j'aime beaucoup ce groupe je vais me laisser tenter par ce skeud, malgré que tu parles d'un son plus propre, des chansons moins agressive et des longueurs. Ta chro me donne quand même envie. Surtout quand tu parles des Solis.
witchfucker - 12 Mai 2017: Ce qu'il y a de bien avec les chroniques de Lemoustre, c'est qu'on découvre plein de groupes de thrash ( moi qui ne suis pourtant pas un néophyte en la matière). Et parfois il y a des putains de trucs, cet album en faisant partie. Il est fort probable qu'il fasse prochainement l'objet d'une très raisonnable dépense.
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