Nightmares in the Waking State - Pt. I

Liste des groupes Death Mélodique Solution.45 Nightmares in the Waking State - Pt. I
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16/20
Nom du groupe Solution.45
Nom de l'album Nightmares in the Waking State - Pt. I
Type Album
Date de parution 20 Novembre 2015
Labels AFM Records
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1. Wanderer from the Fold 05:19
2. Perfecting the Void 05:31
3. Bleed Heavens Dry 05:10
4. Winning Where Losing Is All 05:58
5. In Moments of Despair 06:24
6. Second to None 05:10
7. Targeting Blaze 04:56
8. Alter (the Unbearable Weight of Nothing) 04:31
9. Wield the Scepter 05:16
10. I, Nemesis 11:33
Total playing time 59:48

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Solution.45


Chronique @ Matai

10 Novembre 2015

Solution .45 est en plein éveil

Lorsque le chanteur Christian Älvestam (ex-Scar Symmetry) et le guitariste Jani Stefanovic (Miseration) se sont rejoints en 2007 pour écrire quelques morceaux de modern metal, personne ne s'était attendu à l'arrivée en grande pompe d'un album en 2010 sous la bannière de Solution 45. Les deux compères avaient déjà fait leurs preuves dans leurs groupes respectifs et s'étaient concoctés un line-up aux petits oignons avec des membres de Miseration, Torchbearer, Hateform ou encore Angel Blake. Sans compter l'alliance avec le producteur et ami de longue date Thomas Johansson (Watain, Scar Symmetry, Eskimo Callboy) et on avait là une recette très intéressante. Pourtant, beaucoup ont cru que ce groupe était un peu comme une lubie: peu de promo, quelques apparences ici et là, une interruption inattendue en plein processus d'enregistrement avec le départ du guitariste Tom Gardiner. Il aura donc fallu 4 ans aux Suédois pour se remettre de leurs émotions et sortir ce nouveau méfait, "Nightmares in the Waking State - Part I". D'une pierre deux coups, il annonce à la fois une suite et une consolidation de la formation qui apparaît, cette fois, comme un véritable projet.

Pour ceux qui ne connaissent pas, qu'est-ce que Solution .45? Il s'agit tout simplement d'un death mélodique moderne dans lequel s'intègrent les vocaux polymorphes de Christian Älvestam et la guitare furieuse et lourde de Jani Stefanovic au sein d'un ensemble fluide, épique et dynamique. En gros, vous avez aimé "Holographic Universe" de Scar Symmetry et "The Mirroring Shadow" de Miseration? Alors ça devrait vous parler. Les deux Suédois, accompagnés de leurs acolytes, vont au delà de leurs groupes pour nous proposer quelque chose de plus futuriste et coloré. Ils jouent la carte de l'émotion grâce à des morceaux variés proposant autant de moments mélodiques que de moments tranchants et alternant les types de vocaux au gré des ambiances. Il faut dire qu'Älvestam est connu pour sa technique vocale exceptionnelle. Eh bien, il remet le couvert avec ce "Nightmares in the Waking State" pour notre plus grand plaisir.

L'album commence avec un "Wanderer from the Fold" hors du temps avec son introduction industrielle. La déflagration mélo death est plus familière, typiquement suédoise, mais ne fait pas de cadeaux avec le martèlement des fûts et le dynamisme des riffs. Les claviers pointent très rapidement le bout de leur nez avec une puissance étonnante et un refrain qui rappellent irrémédiablement Scar Symmetry. Ce à quoi on s'attend moins, par contre, c'est l'intégration de la polytechnique et de la tonalité djent dans un melo death déjà furieux et bien costaud. Au moins, ça déménage !

"Perfecting the Void" fait la part belle aux vocaux d'Älvestam, allant du growl à quelque chose de plus crié, en passant par le parlé et le clair, et ce, dans un laps de temps relativement court. On retrouve aussi ce schéma dans "Bleed Heavens Dry" avec ses saccades et ses mélodies lumineuses. C'est le genre de morceau qui met de bonne humeur et rend optimiste. Si vous aimez les trucs dark et négatif, il faudra alors passer votre chemin.

Bon, évidemment, il ne faut pas croire que tout est gentillet et je vous vois venir : non ce n'est pas si niais, si mielleux, si bisounours. Il y a de la force dans cet opus, un impact qui fait mal et quelques plans ténébreux en dépit des mélodies astrales et des passages chantés en clair. Il suffit d'écouter le futuriste et mélancolique "Winning Where Losing Is All" proposant une palette de riffs et de lignes de chants et de claviers très variée. Ou encore la météorite "Second to None" qui déboule en trombe avant de partir sur des nappes de claviers épiques et un solo recherché.

Solution .45 intègre quelques pistes permettant de découvrir de nouveaux horizons comme la ballade "In Moments of Despair" ou alors le progressif "Nemesis", fresque épique de 11 minutes qui nous transporte dans une galaxie lointaine, très lointaine. Ceux qui aiment le côté cinématographique de Mechina, par exemple, devraient se retrouver dans ce titre aux accents djent et symphoniques.

"Nightmares in the Waking State - Part 1" s'avère être un très bon album de fin d'année ! Le groupe désirait avant tout développer son son et apporter une suite à "From Aeons Past" mais il nous apporte bien plus que ça. Les titres sont un condensé d'agressivité, d'atmosphères, d'effets, de mélodies, de plans tantôt sombres, tantôt lumineux, de passages épiques et jouissifs, et en plus, Stefanovic et Älvestam ont suffisamment de charisme pour nous faire tenir en haleine jusqu'au bout. Une belle réussite que ce "Nightmares in the Waking State - Part 1", j'ai déjà hâte de me pencher sur le second volume.

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Chronique @ Eternalis

24 Octobre 2015

"Nightmares in the Waking State – pt I" a des arguments à revendre [...]

Certains opus font beaucoup parler d’eux plus particulièrement pour ce qu’ils représentent que ce pour qu’ils sont.
En replaçant "For Aeons Past" dans son contexte, il est évident que sa popularité tient autant d’une absence que d’une réelle exemplarité de l’album. Scar Symmetry venait de splitter et de livrer un "Dark Matters Dimensions" intéressant mais souffrant énormément de la comparaison avec le cultissime "Holographic Universe" qui restait très frais dans l’esprit des fans. Relativement opportuniste et offrant ce que les admirateurs avaient envie d’entendre, le premier Solution .45 fut avant tout le moyen de dire que Christian Alvestam pouvait écrire une musique similaire sans se focaliser uniquement sur Miseration.

Cinq ans plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Scar Symmetry, sous l’impulsion de Per Nilsson, a relancé sa carrière avec un excellent dernier opus et le death mélodique passionne de moins en moins, faute de réelles relèves et de grands groupes vivant dans le passé ou le déni de ce qu’ils étaient.
Dans cet environnement, et sans une couverture médiatique énorme, "Nightmares in the Waking State - pt I" débarque sans forcément beaucoup d’attentes autour de lui. Ce sera peut-être sa plus grande force.

Toujours centré autour de Christian, d’une paire de guitariste affutée et d’un Rolf Pilve (celui de Stratovarius) plus libéré que chez l’ogre finlandais, Solution .45 se reconnait facilement à l’écoute de l’album (le chanteur n’y étant pas pour rien) mais a surtout mis un point d’honneur a enfin démontrer une réelle personnalité et ne pas réaliser une simple copie de ce qu’aiment les fans. C'est du moins le but affiché par le groupe.
Entendez par là que la musique des suédois se fait plus progressive, plus mélodique et que les claviers y prennent plus de place que jamais, allant même jusqu’à s’engouffrer dans une légère emphase symphonique de temps à autre.
Si "Wanderer from the Fold" reste dans une ambiance reconnaissable facilement, entre des riffs syncopés, la voix inimitable de Alvestam, les soli très mélodiques et l’ambiance cybernétique des claviers (comme pour nous mettre en confiance), les choses changent rapidement ensuite. "Perfecting the Void" place des passages de chant clair d’une pureté d’une intensité rare, toujours couplé au chant bestial et animal du grand chauve qui démontre toujours à quel point son ambivalence est impressionnante.

Chaque morceau semble aller plus loin dans ce schéma progressif et mélodique pour s’épurer de plus. "Winning Where Losing in All" se montre déjà très mélodique dans les lignes vocales principales et certains lead mélodiques que certains trouveront probablement trop mélo, tout en sachant qu’ils ne possèdent pas le caractère spatial de Per Nilsson qui offre aux interventions mélodiques une aura très particulière. "In Moment of Dispair" va plus loin encore puisqu’il est intégralement chanté en clair, entre mélodies acoustiques et lignes de claviers très planantes, pour en faire presque une ballade moderne (très belle au demeurant et pleine d’une sensibilité de chaque instant).
Le problème dans l’ensemble, malgré un travail fort bien réalisé, une production impressionnante et des instrumentistes parfaitement rodés, c’est le manque de folie qui ressort d’un album ronronnant mais ne mordant jamais, ne passant pas le cap supérieur. Certains titres, tel que "Alter (The Unbearable Weight of Nothing)" combinent moult aspect entre l’introduction acoustique, les couplets brutaux (ce chanteur reste dingue), les riffs syncopées puis plus mélodiques et les lignes de claviers mais nous avons toujours cette sensation de cahier des charges, de fait accomplis car ils ont voulu en arriver là, sans forcément laisser la musique s’exprimer.
A l’inverse, Solution .45 propose avec "I, Nemesis", un dernier morceau de onze minutes qui, s’il ne ressemble pas aux autres titres, semble s’être complètement perdu en chemin. Sans cohérence, n’allant nulle part et paraissant affreusement long du haut de ses minutes, il ne termine malheureusement pas l’album sur la meilleure des notes. Très lent dans sa construction, aux riffs comme constamment bloqués dans leur élan ou volontairement ralenti (offrant des faux-airs de Meshuggah psychédélique) mais ratant le coche émotionnellement, ce dernier titre sème le doute une fois l’album terminé.

Certes, les choses sont très bien faites et il est certain que les adorateurs, plutôt nombreux, du vocaliste suédois risquent de fortement apprécier le disque. "Nightmares in the Waking State – pt I" a des arguments à revendre et des compositions qui feront très probablement mouche en concert mais, face à de tels musiciens, on peut simplement regretter qu’ils n’aient pas été plus loin, qu’ils n’aient pas cherché à créer quelque chose de plus ambitieux et novateur que, encore une fois, ce que les fans attendent, même si on ressent une nette différence avec "For Aeons Past". Si l’ensemble est moins proche de Scar Symmetry, les comparaisons seront inévitables et, tant qu’à faire, entre ce nouveau disque et "The Singularity (Phase 1 – Neohumanity)", je pencherais très largement pour l’ambitieux concept technoïde sorti l’année dernière. A vous de voir.

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Hathore - 24 Octobre 2015: Ah perso j'aime pas trop le chant clair d'Älvestam qui sonne trop 'ricain à mon goût, bien que ça soit purement personnel. Tu as écouté l'album Silent_Flight ? Parce que si c'est comme tu le décris, dans les structures il n'y a en effet pas grand intérêt... Après ça reste du mélodeath ça devrait s'écouter tranquillou. Merci pour la chronique en tout cas. Les ambiances cyber et sympho dont tu parles pourrait davantage m'intéresser.
Matai - 24 Octobre 2015: Chronique déjà postée? Ca va vite passer à la trappe, vu la date de sortie de l'opus. Ma chro est prête depuis 2 semaines mais j'attendrais la mi novembre pour une piqûre de rappel... Mon avis sera tout de même différent, deux points de plus sur la note, j'ai beaucoup aimé cet album, des émotions, des couleurs, pas mal de prises de risque à certains moments. Du très bon melo death moderne (futuriste?) avec des plans sympho sympas.
Eternalis - 25 Octobre 2015: L'album sort le 20/11, donc sera dispo sur le net une dizaine de jours plus tôt (faut pas se leurrer ^^). Je trouve pas que ce soit si tôt que ça, surtout que le label a donné la promo il y a au moins un mois. Les gens retourneront sur la chro quand l'album sera dispo puisqu'il y a quand même une certaine attente maintenant qu'il a été annoncé, et que le premier album a quand même 5 ans.
Matai - 26 Octobre 2015: Mouais, si le label donne la promo trois mois à l'avance, tu postes trois mois à l'avance alors ^^ c'était juste une remarque en passant, il faut aussi penser aux lecteurs de SOM, les gens qui iront sur la chronique seront ceux qui connaissent le groupe, les non-connaisseurs n'auront pas le réflexe d'aller sur la fiche, ils se fient surtout à ce qui apparaît en page d'accueil. 2 semaines avant la sortie est un bon compromis pour mettre l'eau à la bouche, un mois et plus personne (ou presque) ne s'en souviendra.
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