Malgré l’absence du guitariste Floyd
Rose et de son invention légendaire – le vibrato du même nom -, le groupe sort du formol dans lequel il baignait depuis quasiment 30 ans. Est-ce que ça les a ramolli ?
Pas trop. En revanche, leur personnalité en a pris un gros coup sur la carafe.
En effet, si ce groupe américain sonnait déjà pas mal british dans les 80’s, aujourd’hui c’est presque devenu un
Saxon-like. J’exagère un poil, on ne se refait pas, mais écoutez donc l’opener « We came here to rock » et dites moi les yeux dans les yeux – pas facile derrière nos écrans – que ça ne sonne pas comme « We rock the nations ». Drôle de manière en tous les cas d’entamer un album avec aussi peu de caractère après tant d’années d’absence. C’est le même tarif pour « One night in hellas », « Unrequited », «
Prisoner of mind » ou «
New World Order ». Je me demande si ce n’est pas un peu le chant qui accentue autant cette sensation (« The right way », « Just one kiss »). C’est fou comme le timbre de Jonathan Scott a changé.
Finalement, outre l’influence grassouillette à
Saxon, le gros défaut du disque est d’avoir 14 titres. Les yeux plus gros que le ventre, c’est pas bon, comme toujours. Du coup, sans que le niveau baisse spécialement («
Land of the setting sun » est pas mal, de même que la bonus track, « Get next to you »), je décroche sur la fin de l’album, et ce d’autant plus qu’il est difficile de dégager un morceau d’un ensemble aussi homogène, dans un sens comme dans l’autre.
Ces quelques réserves exceptées, on passe un vrai bon moment en compagnie de ce Q5 2016, le remplaçant de
Rose, un certain Dennis Turner faisant sacrément bien le boulot (l’instru « Mach opus 206 » le démontre). Largement supérieur à mon sens à beaucoup d’albums de vieilles « gloires » sortis ces dernières années.
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