New Era

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Revolution Renaissance
Nom de l'album New Era
Type Album
Date de parution 06 Juin 2008
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album92

Tracklist

1. Heroes (ft. Tobias Sammet)
2. I Did It My Way (ft. Michael Kiske)
3. We Are Magic (ft. Pasi Rantanen)
4. Angel (ft. Michael Kiske)
5. Eden Is Burning (ft. Pasi Rantanen)
6. Glorious and Divine (ft. Tobias Sammet)
7. Born Upon the Cross (ft. Pasi Rantanen)
8. Keep the Flame Alive (ft. Michael Kiske)
9. Last Night on Earth (ft. Michael Kiske)
10. Revolution Renaissance (ft. Michael Kiske)

Acheter cet album

 $12.89  9,90 €  9,99 €  £90.67  $17.61  6,90 €  29,41 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Revolution Renaissance


Chronique @ MetalAngel

10 Juin 2008
Il y a un certain temps déjà que Timo Tolkki et le reste du groupe Stratovarius étaient en froid. La séparation semblait inévitable. C'est ainsi que le guitariste finlandais s'était exclusivement concentré sur sa carrière solo avec un opéra rock joliment intitulé 'Saana - The Warrior Of Light'. Mais, personne ne s'attendait à ce que les titres qui devaient figurer sur le prochain album de Stratovarius, dont le très bon "Last Night On Earth", interprété lors du Wacken Open Air 2007, n'y figureraient jamais, Tolkki préférant se séparer de ses ex-compères et créer un nouveau groupe, justement nommé Revolution Renaissance, nom de l'album avorté de Stratovarius. Il était annoncé que, musicalement parlant, le disque, aujourd'hui surnommé 'New Era', serait un 'Visions 2'...Or, quand on l'écoute, cela n'est pas très loin d'être le cas.

En effet, outre un son caractéristique, nous retrouvons ici des mélodies imparables, des refrains facilement mémorisables, que seuls Tolkki est capable d'écrire. Le disque commence très fort avec "Heroes", interprété par Sammet (Edguy, Avantasia). Ce titre me fait beaucoup penser à "Phenix" ou à "Millenium", car on sent une volonté de Gros Timo de se renouveler, ce qu'il nous prouve avec ce titre, que ne renierait pas le compositeur Sammet, puisque "Heroes" est très proche de ce qu'il compose avec Edguy. Pourtant, plane ici l'ombre de l'esprit créatif de Tolkki. Après cette démonstration musclée, c'est au tour d'un morceau un peu plus rock de nous prendre aux tripes, ceci grâce à la présence rarissime de Michael Kiske, le chanteur estimé de la période préhistorique de Helloween. "I Did It My Way" est magnifié par son organe vocal si particulier. Un très bon morceau, qui est sûrement le meilleur titre de l'album, aux côtés de "Last Night On Earth". Le troisième titre, "We Are Magic", quant à lui, nous présente la voix rocailleuse de Mister Rantanen, le frontman de Thunderstone. Il n'est assurément pas le plus grand chanteur de metal au monde, mais, il donne à l'auditeur une bonne dose d'émotions, surtout sur cette chanson, très énergique, une future bombe en live! Puis, c'est à nouveau Kiske qui prend le micro sur une power ballade vraiment splendide, "Angel", qui parle d'un ange que Mischi aimerait prendre par la main pour vivre dans un monde meilleur. Ici, on a l'impression de se retrouver à l'époque de "The Smoke Is Going Down" de Scorpions ou de "Coming Home", voire de "Mother Gaïa" de Stratovarius. C'est beau, c'est chaleureux et lumineux, plein de bons sentiments. Ce qui n'est pas vraiment le cas de "Eden Is Burning", qui surfe sur la vague de "The Kiss Of Judas" ou de "Legions". Malgré ce côté progressif, émergeant du riff répétitif, le morceau ne décolle pas vraiment et l'on a comme une impression de déjà-entendu, ce qui peut être un peu choquant, quand on s'attend à être surpris...Anyway, le coup est rattrapé avec "Glorious And Divine", à nouveau chanté par Tobi. Et là, on se rend vraiment compte que Sammet est LE chanteur de power par excellence, car il est un artiste hors pair et Tolkki aurait dû l'embaucher sur l'album dans sa totalité, au moins on aurait pu réellement médusé : du Stratovarius interprété non par Kotipelto, mais, par Sammet. Surtout, ce morceau qui se rapproche de "Paradise" ou de "Forever Free", le côté positif en plus, comme dans "Freedom", et son côté hymnesque, qui est présent ici aussi. Puis, nous passons à la seconde partie de l'album avec le moins bon ("Born Upon The Cross", dont la qualité est amoindrie avec Pasi Rantanen et sa voix pas agréable sur certains morceaux, la preuve!) qui côtoie le meilleur ("Last Night On Earth", un tube qui peut aisément rivaliser avec "Hunting High And Low" ou "Speed Of Light", que ce soit au niveau des refrains ou de ce visage solennel qui s'en dégage, une réussite en tous points de vue ; la ballade celtique "KeEP The Flame Alive", une pause relaxante avant de revenir à des guitares acérées ; le titre éponyme "Revolution Renaissance", épique et atmosphérique, qui possède une âme qui sort du seul album 'Visions' pour s'étaler sur pratiquement toute la discographie de Stratovarius, principalement 'Elements Part 1', et "Soul Of A Vagabond", dont il semble assez proche).

Vous l'aurez compris, ce 'New Era' n'est pas tellement une révolution dans le monde du metal qu'une renaissance. Ce disque n'apporte quasiment rien de neuf au power metal, mais, son écoute procure quelques sensations fortes, notamment sur les passages interprétés par Sammet et Kiske. Dommage seulement que la famille fire-lili se soit déchirée car ce disque aurait été parfait si seulement nous avions eu droit à la participation de Kotipelto & cie, au moins sur deux ou trois titres. Un disque de transition après un divorce mouvementé...

10 Commentaires

7 J'aime

Partager

HRPASSION - 27 Août 2008: Salut vous tous
J'ai la chance que l'on m'ai prêté ce CD. J'aurais vraiment été déçu d'investir dans ce disque, c'est tentant, vu le beau monde qu'il y a dedans. C'est très souvent le cas dans ce genre d'album où l'on trouve différents invités, la qualité est en dent de scie. Je pense que ta conclusion est parfaite, elle dit en tous cas ce que je pense...
Eternalis - 18 Fevrier 2009: Je n'ai malheureusement jamais été emporté!
Et pourtant, en fan inconditionnel de Edguy, je m'attendais à ce que les morceaux chantés par Toby soient magistraux mais du tout, c'est plat...sans feeling!
Etant également fan de Strato, l'étincelle de magie semble être définitivement envolé ("glorious & divine" pour moi ne montre en aucun cas les qualités de Tobias...il les amoindrirait presque!), les riffs, les solos...bref, je suis très déçu, plus que le dernier Strato, ce qui est déjà une sacré performance!
liama - 16 Décembre 2009: je trouve cet article TOTALEMENT juste et perspicace
Tokki en dépit de son ego dévastateur est un auteur brillant et il a réuni ici des chanteurs exceptionnels (Rantanen aussi!). On regrette Kotipelto qui se fourvoie avec le nouveau Stratovarius (il n'a jamais si mal chanté mais il est éblouissant avec Cain's offering). et GUS MONSANTO fait ce qu'il peut ! Mais réunir ces trois chanteurs est un moment historique du métal nostalgie.......
DragonMaster - 08 Mars 2010: Bonne chronique, mais sans vouloir lancer un débat je n'ai pas vraiment apprécié l'album. Je sais qu'on ne peut nier l'influence que Tolkki a eu sur la scène métal, mais cet album-ci pour moi est dépassé en tout point et n'apporte rien de nouveau à mes oreilles. Bref aucun plaisir à l'écouter et je lui accorde la faible note de passage de 12/20, car c'est ce que l'album est "passable".
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Eternalis

19 Décembre 2010

C’est sans même s’en apercevoir que l’on se surprend à sentir une larme couler le long de notre joue

Tout se détruit, se brise, se renouvelle et s’attirent irrémédiablement…jusqu’à la fin…tel est le principe d’entropie.
L’explosion se fait toujours vers l’extérieur, ce qui se brise ne se reforme pas, la fumée de cigarette sort mais ne revient jamais dedans, la sauce se mélange à l’aliment sans que l’on puisse ensuite les départager de nouveau…tout se détruit pour se former différemment…

Lorsque Timo Tolkki annonce un départ de Stratovarius que tous redoutions mais qui ne fut pas une surprise en soi, l’évènement marquant fut la nouvelle d’un seul nouveau groupe ressortant de cette séparation, Stratovarius continuant sans son compositeur naturel et attitré dEPuis sa création.
Le projet de Timo fut très vite annoncé. Travailleur acharné, ancien génie de la composition, la création d’un album ne fut jamais pour lui l’histoire que de quelques semaines…ainsi Revolution Renaissance pris très rapidement vie…si vite que le travail de composition terminé, Timo était toujours seul.
S’il laissa la rythmique à des membres de cession peu médiatisés mais de son entourage proche, le problème prit la forme d’une voix…comment faire évoluer un vocaliste qui supporterait l’évidente comparaison avec Timo Kotipelto, qui plus est sur des morceaux que les fans avaient entendus par la voix du blond à la voix d’or ?
Le suspense ne fut pas long…non décidé à attendre de dénicher la perle rare (qu’il trouvera en la personne de Gus Monsato, malgré le fait que la perle ne sera pas si rare que ça…), il collaborera pour ce disque avec des amis…et pas des moindres.

Se joignirent à ce disque prenant l’allure d’un projet, et retrouvant les symboles de l’époque glorieuse de Stratovarius (la fleur de Lys notamment sur le très esthétique fourreau) ; Tobias Sammet (Edguy, Avantasia), Pasi Rantanen (Thunderstone) et surtout, pour la moitié du disque, le grand Michael Kiske (ex-Helloween, Avantasia, Place Vendome, Kiske…), autre vocaliste à la voix d’or, légendaire chanteur des "KeEPer of the Seven Keys". L’attente envers "New Era" n’en fut que plus grande…au moins aussi grande que la décEPtion qui l’accompagna, si ce n’est plus…

Le manque d’ambition se veut tellement impressionnant qu’il accompagne la même sensation que l’éponyme "Stratovarius", malgré une dominante largement plus power métal, parfois timidement speed et produit de manière plus agressive, mais toujours dangereusement conventionnel. On évoquera les ratages orchestrés par le malheureux Pasi, n’étant pas forcément gâté par un "We Are Magic" et "Born Upon the Cross" bien fade et peu attractif. Des riffs basiques, joués sans âme, des textes relativement incroyables de classicisme et de manque d’inspiration (tout est étoilé, beau divin et spirituel…). Quand au timbre éraillé du finlandais, il colle trop peu souvent à la musique jouée, hormis sur le plus lourd et hard "Eden is Burning" où le refrain solennel et répété de manière hypnotique lui va à merveille.

Timo aura, en revanche, concocté le nec plus ultra de ce que Tobias sait le mieux chanter, le lutin allemand se taillant les deux compositions les plus speed et rageuses du disque, sentant le vieux Stratovarius et mis en scène par la voix si charismatique de Sammet. "Heroes" ouvre l’album sur une note mystique, religieuse. Des samples symboliques entrent en scène…puis un riff typiquement speed néo-classique à la finnoise (sur ce point, débuter le disque ainsi met en confiance). La production puissante et la mise en avant de la basse (une constante chez Revolution Renaissance) concocte ce mix Strato/Edguy du plus bel effet pour nous balancer un refrain simple, accrocheur et céleste sur un coulis d’arrangements chiadés pour ne plus vous lâcher. Tobias, toujours aussi impérial, joue de ces multiples facettes. Malheureusement, il ne nous consolera pas sur un "Glorious & Divine" musicalement à la ramasse (mis à part la partie de batterie très sympathique), on ne pourra s’empêcher de penser que Timo compose en roue libre en sortant indéfiniment les mêmes schémas speed. Là où Tobias sauve un couplet qu’il met parfaitement en scène grâce à la densité de sa voix, rien n’y fait sur un refrain plat qui ne décolle jamais ; peut-être un des moins bons morceaux sur lequel Tobias ait un jour chanté.

Évidemment, celui qui sauve l’intérêt et parvient à instaurer un tant soi peu de magie à l’œuvre, c’est évident le grand Kiske. Lui qui fait de "I Did It my Way" ou "Last Night on Earth" des hymnes positifs (quelle envolé il nous sort ici…), qui laisse émaner d’un hard rock des plus simple une beauté sans commune mesure, ce magicien vocal des temps modernes. Lui qui parvient à combler le vide d’un Timo encore très approximatif dans ses riffs (réduits parfois au plus simple apparat) et dans ses soli, peu inspirés ici (talent qui renaitra sur "Age of Aquarius" pour exploser de nouveau sur le récent "Trinity").
Que dire de la magie qui émane des sublimes "Angel" et "KeEP the Flame Alive" ?

"Angel", s’ouvrant sur la simple voix du maestro, puis une mélodie minimaliste au clavier, fine, sensible…superbe…sa voix unique, pleine de sensibilité, caresse nos sens et accède à notre âme pour nous toucher en plein cœur. Quand à "KeEP the Flame Alive"…la douce mélodie celtique évoquant "The Islander" de Nightwish, joué à la flute, emporte instantanément l’auditeur dans un autre univers. C’est sans même s’en apercevoir que l’on se surprend à sentir une larme couler le long de notre joue, grâce à sa simple voix, et à une ligne de basse harmonieuse et sensuelle, effleurant l’amour de la poésie musicale…et faisant de Michael Kiske un véritable ange…

Il est certain que ces deux morceaux déversent un flot d’émotions absents du reste de "New Era", mais si salvateur lorsqu’il s’empare de nous. L’éponyme "Revolution Renaissance" termine le disque en délivrant le refrain le plus beau et le plus entêtant de l’album, retrouvant une partie de la grandeur passée de Tolkki. Se concluant sur trois compositions chantées Michael, l’on se prendrait à changer d’avis sur ce "New Era"…mais ce serait faire preuve de trop de laxisme que d’ignorer les trop nombreuses carences d’un disque bien loin d’être parfait, et encore moins mémorable.
Restera quelques moments éparses de pur bonheur, de poésie d’un autre univers…et ces moments, offerts par l’un des investigateurs de tout un courant musical dans les années 80, montre une chose. Les légendes ne meurent jamais…peut-être s’épuise-t-elle à un moment donnée de leur existence…mais elles ne disparaitront pas. Timo Tolkki a prouvé, en seulement deux ans après ce disque, que ce constat était bel et bien la réalité…

5 Commentaires

6 J'aime

Partager

ZazPanzer - 28 Août 2011: Je me suis laissé tenter par ce disque d’occasion à 3 euros il y a quelques mois et je suis agréablement surpris, n'en attendant vraiment rien. Je suis d'accord avec ton jugement, ça mérite un 13, agréable à écouter sans être une révolution, mais en tous cas bien meilleur que tous les Strato depuis Infinity.
Eternalis - 28 Août 2011: Là par contre, je ne peux pas te laisser dire ça...
ZazPanzer - 28 Août 2011: Ehehe. Chacun sa sensibilité. Je t'ai lu et je sais que tu adores la plupart des albums de ce groupe, moi il m'a lassé après l'avoir pourtant énormément écouté à la fin des 90s. Je les ai aussi revus live il y a 3 semaines, et je suis moins touché qu'avant, mais je respecte ton jugement.
OVERKILL77 - 24 Novembre 2011: J'ai adoré "Trinity" !

New-Era est-il du même niveau ?
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ dark_omens

24 Juin 2013

Une renaissance qui n’a rien de révolutionnaire...Et une nouvelle ère qui s'annonce bien sombre...

Egaré dans les affres déchirants de sa psyché complexe, égocentrisme exagéré pour certains, génie pour d’autres, Timmo Tolkki décida, après de nombreuses déconvenue plus ahurissantes les unes que les autres, de rompre ce lien intense qui l’unissait à ses camarades de Stratovarius. Perdu dans les abymes mystique de son esprit tortueux, il finit pourtant par revenir avec ce mystérieux Revolution Renaissance, annoncé préalablement par d’énigmatique messages médiatiques estampillés des simples lettres ‘‘R R’’. Si le messie finlandais déclarait, à qui voulut bien l’entendre, que cette renaissance révolutionnaire s’annonçait comme le renouveau le plus accomplis, puisés aux sources originelles les plus semblables de ce que fut l’art le plus remarquable de son Stratovarius, il dut attendre de nombreux mois, où se succédèrent à un rythme effréné nombres de déboires mystico-médiatico-juridiques, avant de pouvoir nous proposer, à nouveau, l’expression de sa créativité.

Incontestablement ce temps passé est handicapant. Il sème sur ces titres qui furent, apparemment, composés de longue date, un embarrassant passéisme. Ce vernis poussiéreux, au sein d’un paysage Power mélodique où les nouvelles sensations naissent, et meurent, dans un ballet incessant donnant un factice sentiment de renouveau, accable inévitablement l’œuvre.

L’entité artistique cristallisé autour de Timmo est composé de plusieurs chanteur, à savoir Tobias Sammet (Edguy, Avantasia) Pasi Rantanen (Thunderstone) et le sempiternel Michael Kiske (Ex-helloween) qui n’en finis pas de faire son retour depuis la miraculeuse résurrection qui le sortit de sa torpeur autistique, lui faisant poussé d’horrible grognements à la simple évocation de ce ‘‘ Metal’’ duquel il voulait oublier les fervents adeptes incapables de comprendre son ‘‘délicieux’’ éclectisme. L’hydre à trois têtes ainsi crée, s’il a indéniablement des qualités, nous offre un résultat apparaissant forcément comme décousus. Le manque de cohésion qui en résulte rejaillit inexorablement sur un album. Le sentiment d’avoir à faire à une entreprise approximative, servis par des aspirations inachevé, devient alors prégnante.

Pourtant la véritable escroquerie de cette œuvre réside ailleurs. En effet, au-delà même de son contenu hautement soporifique elle vit au cœur de cette promesse, apostolat de départ, non tenu. Non, Revolution Renaissance n’est pas le meilleur prolongement de Stratovarius. Il en propose même l’image la plus blafarde. En effet loin des rythmes enlevés, affranchi des claviers caractéristiques et sans l’emphase orchestrale et chorale de son homologue, le nouveau projet de Timmo Tolki nous en offre une version bien insipide. Ce succédané nous apparait alors comme incolore. Et outres quelques moments appréciables manquant, tout de même, singulièrement d’intensité et d’amplitude, le tableau est pénible (Heroes, I Did It My Way ou We Are Magic). Malgré les évidentes bonnes volontés de ces titres modestement intéressants, où l’on reconnaitra tout de même les influences bien trop caractéristiques d’autres acteurs (tels que par exemple Edguy, Axel Rudi Pell et, bien évidemment, subrepticement Stratovarius), le propos de ce New Era s’enlisent invariablement des les méandres de morceaux aux tempos pesant, à la créativité fade et, donc, pour l’auditoire harassé par tant de souffrances, à l’ennui (Angel, Eden Is Burning, Born Upon The Cross, Keep The Flame Alive…).

Toutefois l’escroquerie de cette annonce mensongère pourrait être pardonnée pour autant que le contenu de ce disque soit à la hauteur des espérances artistique, et qualitative, né du talent louable du virtuose guitariste finlandais. Ce qui n’est véritablement pas le cas.

Notons au milieu de ce désastre laborieux que seul un Glorious & Divine véloce vient nous éveiller de cette léthargie dans laquelle nous abandonne ce New Era. Malgré sa filiation étroite avec ceux d’Edguy, ce titre parvient, in extremis, à ne pas condamner nos derniers espoirs.

Ce New Era, reflet poussiéreux et sans inspiration, se complait donc dans un propos sans âme. Se vautrant dans la boue d’une expression sans fond, il néglige même, dans un outrage ultime, d’en soigner la forme. De cette musique mélodique, Power inefficace et lourds, fastidieuse, il fait naitre la douloureuse interrogation quant aux capacités du messie finlandais à renaitre. Une renaissance qui n’a donc rien de révolutionnaire.

7 Commentaires

4 J'aime

Partager

dark_omens - 24 Juin 2013: Je ne connais pas Trinity mais Symfonia m'a passablement ennuyé.

Merci à toi pour tes commentaires.
ZazPanzer - 24 Juin 2013: Je te trouve juste un poil dur avec la note pour ce vulgaire produit de consommation, vite écouté vite oublié; mais je suis d'accord sur le constat; et notamment sur ce faux-cul de Michael Kiske qui cachetonne à tous les râteliers tout en déclamant à qui veut l'entendre qu'il a laissé le Heavy derrière lui. Heureusement que le bougre a du talent.
Quant à Tolkki, on se demande quand il va enfin toucher le fond, apparemment pas aujourd'hui avec son plagiat d'Avantasia... Il fallait oser, Timmo l'a fait.
Plus généralement, je ne ressens personnellement plus rien à l'écoute de ces disques de Power Metal ultra-formatés qui inondent le marché, et pourtant j'en ai bouffé plus que raison du Helloween, Gamma Ray ou autres Chroming Rose et Seventh Avenue.
Ce genre est mort et enterré parce qu'il n'a plus d'âme. Les musiciens jouent trop bien, les productions sont trop propres et se ressemblent toutes, elles sortent de toutes façons pratiquement toutes de l'industrie Frontier Records. Où sont passés le feeling et la rage ? Au moins la sincérité ? A quel moment va-t-on arrêter de faire appel à Dennis Ward, compositeur officiel de Frontiers pour écrire des titres passe-partout sur lesquels Kiske fera une apparition pour pouvoir coller un sticker sur le cd ??? J'en arrive avec tout ça à ne même pas avoir eu envie d'écouter le dernier Helloween, c'est pour dire.
OVERKILL77 - 24 Juin 2013: Putain c'est vrai ça... le sticker "Ft Michael Kiske - ex Helloween" !!! Il y était aussi sur Unisonic... Arf !

Je te rejoins Zaz sur tes propos, sauf pour le dernier Helloween... Le feeling et la rage y sont bien présents...
dark_omens - 24 Juin 2013: Le Unisonic, encore une belle escroquerie qu'on a tenté de nous vendre comme le retour de Kiske et du Helloween d'antan...arf aussi...

Sinon, tout comme overkill, j'ai beaucoup aimé le dernier Helloween qui m'a nettement plus séduit que son prédécesseur...
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Revolution Renaissance