Age of Aquarius

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15/20
Nom du groupe Revolution Renaissance
Nom de l'album Age of Aquarius
Type Album
Date de parution Mars 2009
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album43

Tracklist

1. Age of Aquarius
2. Sins of My Beloved
3. Ixion's Wheel
4. Behind the Mask
5. Ghost of Fallen Grace
6. Heart of All
7. So She Wears Black
8. Kyrie Eleison
9. Into the Future

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Revolution Renaissance


Chronique @ Eternalis

24 Mai 2009
Revolution Renaissance ! Deux mots qui symbolisent complètement l’idéologie et l’éthique qu’à voulu donner Timo Tolkki à son nouveau groupe. Tout d’abord aux allures de projet sur un premier jet nommé "New Era", invitant des vocalistes de renom tels que Tobias Sammet, Michael Kiske et Pasi Rantanen, Timo fonda un groupe solide composé de membres à part entière.
Faisant suite à ce "New Era", insipide et basique sans autre intérêt que de célébrer un nouveau départ (bien pauvre constat pour un compositeur tel que lui), l’arrivée d’un second opus, avec au chant Gus Monsanto (ex-Adagio) ne m’avait personnellement pas alerté, tant la performance de ce dernier sur "Dominate" (3ème album d’Adagio) m’avait laissé froid, lui trouvant un timbre relativement commun et ayant la désagréable sensation d’un passe-partout dérangeant, d’une personnalité encore incomplète et se cherchant constamment.

Puis enfin la mise en ligne sur leur myspace de la rEPrise de "Hunting High And Low" (d’"Infinite") par ce nouveau line-up (formé d’illustres inconnus au poste rythmique et aux claviers), moisie et donnant l’impression d’une démo bâclée au chant poussif et massacré, aux arpèges ridicules (remplaçant les nappes de claviers) et au refrain d’une platitude extrême, une certaine narquoiserie s’était emparée de bon nombre de personnes attendant l’heure de pouvoir cracher ouvertement sur le maniaco-dépressif qu’était Tolkki.
Le finlandais semblait définitivement appartenir au passé, aux gloires d’antan dont l’on parle avec ferveur mais dont l’on ne cherche pas à savoir ce qu’ils sont devenus, de ces disques que l’on écoute avec une pointe de nostalgie.
Dans ce contexte particulièrement défavorable et négatif, la pensée positive et chrétienne (ne l’oublions pas) de Timo n’avait que peu de chance de toucher un quelconque public.

Signé sur un label inconnu au bataillon (lui aussi), "Age of Aquarius", orné d’une très jolie pochette, originale et ambitieuse, semble vouloir cacher une pauvreté musicale qui nous semble de toute façon irrévocable.
Mais qui pouvait imaginer ce qui allait suivre ?

Nous ne parlerons évidemment pas d’un chef-d’œuvre, le terme étant évidemment dithyrambique et non adapté à la situation, mais plutôt d’une musicalité retrouvée, d’une ambition qui, sans être démesurée, a été puisée dans le fond d’un être que l’on croyait à jamais perdu. Sous couvert d’un métal très mélodique, voir FM ("Age of Aquarius"), Timo a développé son penchant pour les symphonies filmiques et parvient à créer un climat émotionnel qu’il n’avait sans doute plus effleuré dEPuis l’époque du mythique "EPisode".
La baffe procurée par l’éblouissant "Ixion's Wheel" est à mille lieues de tout ce à quoi nous étions en droit (légitime ?) de nous attendre, bien loin de la fadeur de Stratovarius (l’album) ou de "New Era".
S’ouvrant sur une chorale lointaine, avant d’exploser dans une féérie de symphonies, le tout mis en valeur par une production et des orchestrations à couper le souffle de grandeur et de lyrisme. Un riff épais et simple, martelé par une batterie évoquant immanquablement Nightwish laisse perler une puissance naturelle, que Gus se fait une joie de matérialiser grâce à son chant suave, quelque peu éraillé parfois. Le refrain, splendide, se retire juste avant un solo à pleurer, nous rappelant à quel point Timo est un génie, de son jeu virtuose avec toujours en ligne de mire ce fameux EPisode, tant musicalement qu’au niveau de la production.

Le premier morceau éponyme, est quand à lui une excellente définition de ce à quoi nous avait habitué Timo dEPuis quelques temps, titre FM (le riff qu’on pourrait croire sortir d’un disque de Bon Jovi) simple mais terriblement accrocheur sur lequel Gus divulgue des qualités d’interprétation qu’il avait été très loin de laisser apparaître chez Adagio.
A l’inverse, "Sin of My Beloved" sonne comme une mélancolique litanie de l’ère Stratovarius, comme le testament d’une époque définitivement lointaine. Tous les éléments sont ceux que Timo a exploités chez Strato, la ligne de claviers entêtante, le phrasé mélancolique d’"Uncertainty", le refrain poignant. On rEProchera cEPendant des liaisons poussives entre couplets et refrains, signe logiquement d’immaturité, apparaissant comme contradictoire ici au bien que l’on peut penser de cet album.

Mais, loin du positivisme exacerbé auquel beaucoup s’attendaient, Revolution Renaissance se veut souvent très mélancolique et lent, à l’image de la quasi-totalité de la seconde partie du disque.
Marqué du sceau de la Scandinavie, à travers lequel un groupe comme Sentenced a élaboré l’ensemble de sa carrière, Timo s’éloigne du speed pour s’octroyer vers des terres plus musicales et élaborées, à l’emphase lyrique phénoménale ("Ghost of Fallen Grace", "Heart of All", "So She Wears Black") et aux solos retrouvant une réelle nécessité autre que la déferlante stérile et inutile de notes (qui nous avait pourtant fait un jour rêver…).
Gus se montre impérial presque tout le long de l’album, si l’on veut bien lui pardonner un chant bien trop poussif et mal exploité sur le très puissant "Behind the Mask", où il expérimente des registres plus agressifs sans succès.

Décrire les longues pièces musicales de ce disque serait finalement peu utile, tant leur intérêt rEPose dans leurs arrangements et leur important ressenti, et non dans la technique en elle-même. Le chant parfois presque féminin sur "Heart of All" (quelle puissance !) ou la chorale d’enfants sur "Kyrie Eleison", apportant une touche malsaine et angoissante, ne sont que des éléments nominatifs d’un tout, grandiose et inspiré.
Restera un final néanmoins complètement raté en la présence de "Into the Future", faussement joyeuse et aux orchestrations (samplées cette fois) celtiques ridicules, sorte de rencontre entre un Korpiklaani peu en forme et un métal mélodique de seconde zone, dont on ne notera qu’un refrain enjoué sympathique.

Mais au final, Revolution Renaissance s’en tire avec tout les honneurs, et, à l’heure de la sortie de "Polaris", démontre que Timo Tolkki était et restera un grand compositeur (Stratovarius ayant choisie la voie de la facilité en composant sans aucune prise de risque, le nouveau guitariste apparaissant plus comme un fan que comme un compositeur). Alors, sans non plus sortir la tuerie de l’année, Timo prouve qu’il n’en restera pas là (Strato non plus il est vrai).
Sa longue période de passage à vide semble se profiler derrière lui, laissant une porte grande ouverte vers un futur radieux (le thème des paroles de la dernière chanson), que l’on attendra encore plus passionnant.

7 Commentaires

5 J'aime

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Neewok - 20 Juillet 2009: C'est sûr ... deux styles complètement différent. Pour ma part le Age of Aquarius m'a bien plus accroché que le Polaris. C'est pas rapide, mais c'est beau ... c'est parfois un peu simple, il manquerait de ci de là un poil d'arrangement sur des montées ou seules la rythmique se pose ... mais c'est pour ma part bien plus vivant et interprété.

En plus j'aime assez les grands écarts de styles dans l'album !!
MightyFireLord - 04 Décembre 2009: L'intro de la chanson "Ixion's Wheel" me semble énormément ressemblante à celle de "Wasted Time" d'EDGUY (album Rocket Ride de 2006).

Vous trouvez pas ?
greg936 - 04 Mars 2010: Merci pour ta chro Eternalis; comme toujours très bien sauf que.... moi, je trouve cet album très bon. Je le préfèrerais presque à Stratovarius (et pourtant,j'adore Strato!!!).
Eternalis - 04 Mars 2010: Bah j'aime cet album...je lui donne quand même 15 (soit mieux que Polaris...).
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