Never Regret

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15/20
Nom du groupe Desert (ISR)
Nom de l'album Never Regret
Type Album
Date de parution 30 Mars 2015
Labels Raven Music
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Chasing the Prey
2. Assassin’s Fate
3. Son of a Star
4. The Wolf’s Attack
5. Never Regret
6. The Road to You
7. 1812
8. Flying Dutchman
9. Final Journey
10. Imperial Eagle
11. Invincible

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Desert (ISR)


Chronique @ dark_omens

21 Avril 2015

Il serait peut-être temps d'assumer ses origines et d'en faire une force...

Davantage encore que jadis, au cœur d'une première œuvre séduisante bien que trop académique, du moins en apparence, les Israéliens de Desert auront eu l'intelligence, s'agissant de leur seconde baptisée Never Regret, de parer leur propos Heavy Speed Power Metal d'obédience européenne (une musique dans laquelle les influences de Blind Guardian, Judas Priest ou Sabbaton sont très prégnantes) de quelques accents exotiques propre à la culture moyenne orientale. Une idée brillante. Un concept remarquable. On regrettera simplement amèrement que ces quelques inflexions ne soient rien d'autre que quelques rares incursions timidement disséminées et qu'une fois encore Desert ne s'y soit pas abandonné plus franchement. Selon moi, le sextet originaire de Beer-Sheva aurait, en effet, été bien inspiré de cultiver cette différence en suivant cette voie peu empruntée plutôt qu'en s'engouffrant dans celles ouvertes par les formations déjà citées. Et ceux d'autant plus que désormais les voix claires, les chants extrêmes âpres et les atmosphères légèrement plus sombres présentes sur leur premier disque seront absentes de ce second laissant ainsi, essentiellement, transparaître le conformisme teuton de ces six musiciens.

Commençons, une fois n'étant pas coutume, par évoquer la production de ce manifeste. Un mixage un peu handicapant puisque l'équilibre entre les divers instruments intervenant dans cette démonstration n'est pas toujours optimal. Et, pour ne citer qu'un seul exemple démontrant, s'il le fallait, cette légère défaillance, parlons des sons les plus bas sur lesquels il eût été souhaitable qu'un effort soit fait. Et notamment s'agissant des grosses caisses de batterie, qui, parfois, sont si claires et pointues qu'elles vous transpercent. C'est d'autant plus étonnant que Star of Delusive Hopes, sorti 4 ans plus tôt, ne souffrait aucunement d'un tel défaut. Bien au contraire, il avait même tendance à être assez exemplaire sur le sujet.

L'instrumental, et introductif, Chasing Prey, est le premier titre de ce Never Regret. Il exhale d'enivrants effluves orientaux qu'un Assassin's Fate aux humeurs changeantes alourdis d'airs sentant les épices et le sable chaud, transcende. Une facette délicieusement distincte que, malheureusement, on ne retrouvera plus, ou si peu, ailleurs.

Et dès Son of a Star le fantôme allemand, celui-là même dont Desert tire sa substantifique moelle depuis ses origines (et qui a principalement les traits d'Hansi Kursch et de ses comparses), réapparait. La piste plus classique, et ce malgré un pont attachant, n'est, en effet, qu'une énième variation d'un exercice auquel tant se sont adonnés. Dans son immédiate continuité, Never Regret manque également de singularité. De poids. Une flèche qui n'atteint pas vraiment sa cible. Un autre trait inoffensif fait d'un bois bien trop ordinaire en somme.

The Road to You nous offre, quant à lui, l'expression d'un travail intéressant. Cette jolie ballade nous propose un beau duo masculin/féminin servi par de belles envolées de pianos, qui, à défaut d'être original, fonctionne bien.

Concernant 1812 et ses passages très britanniques (Judas Priest) entrecoupés d'autres plus germaniques (Blind Guardian...), il demeure plaisant. Bien évidemment, cette fragrance à la fois très saxonne, mais aussi très anglaise, est le fruit de la présence ici de Ralf Scheepers (Primal Fear) venant efficacement seconder Alexei Raymar.

Flying Dutchman est une chanson aux ambiances celtico-allemande squi, une fois encore, nourris nos regrets puisqu'elle nous éloigne encore de ce caractère aux doux parfums d'encens, de myrrhe et de safran décelé dans les deux premières pistes intrigantes de cette œuvre. Un tempérament disparu bien trop rapidement au profit d'un autre aux arômes terriblement communs du vieux continent (The Wolf's Attack, Never Regret, Final Journey et ses breaks sympathiques, Imperial Eagle introduit par cette sonnerie militaire empreinte de solennité, Invincible...). Dommage.

Une production un peu moins efficace et une créativité un peu en deçà, malgré quelques belles (mais trop rares) surprises, donnent à ce Never Regret une petit goût amer de déception là où Star of Delusive Hopes avait ces saveurs sucrées d'une belle promesse.

Quant à ce caractère moyen oriental, il serait peut-être temps de l'assumer plus largement en l'exprimant clairement et intelligiblement. Et ce afin de faire de cette diversité une force face à l'innombrable horde de ces autres guerriers si désespérément semblables...

5 Commentaires

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dark_omens - 21 Avril 2015: Merci surtout à toi pour ce commentaire.

Sinon, personnellement, je préfère, et de loin, l'album précédent que je trouve mieux produit et plus varié.
Wachaysse - 22 Avril 2015: Pour les origines à assumer, ces types ont plus l'air de venir d'Europe de l'Est que du Moyen-Orient...
dark_omens - 22 Avril 2015: Le batteur est d'origine israélienne. Pour les autres, effectivement, mes recherches laisseraient à penser qu'ils seraient plutôt d'origines russes. J'ai hésité à l'intégrer dans mon texte mais comme je n'ai pas eu la confirmation de ces infos-là, j'ai laissé mon article tel quel.

Cela étant, ça ne change pas grand chose sur le fond. Je pense que ce groupe devrait creuser du côté de ces particularités ethnique (qu'elles soient russes ou israélienne) pour se démarquer du reste de la production actuelle...
Salvarode - 22 Avril 2015: Merci pour cette chronique, ou plutôt ces deux chroniques. Je n'ai pas encore écouté cet album mais tu m'as donné envie d'écouter le premier qui a l'air d'être bien sympathique.
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