Netherworld

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16/20
Nom du groupe Hexed
Nom de l'album Netherworld
Type Album
Date de parution 30 Mars 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Obedience
Ecouter04:10
2.
 Roots
Ecouter04:29
3.
 Forsaken
Ecouter04:17
4.
 Oceans
Ecouter04:51
5.
 Exhaling Life
Ecouter04:50
6.
 Netherworld
Ecouter05:14
7.
 Lightyears
Ecouter04:25
8.
 Stars
Ecouter04:18
9.
 Illuminate
Ecouter04:42
10.
 Remake My Soul
Ecouter04:57

Durée totale : 46:13

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Hexed



Chronique @ ericb4

15 Juillet 2019

Un pulsionnel et dévorant effort...

En ces temps de ferveur où règne une féroce concurrence inhérente au registre metal symphonique à chant féminin, difficile pour les nouveaux entrants de s'illustrer à leur tour et, plus encore, d'assurer leur pérennité. Conscient des enjeux et des risques qu'impliquent un tel projet, ce quartet suédois originaire d'Uppsala s'est précisément laissé le temps de la maturité compositionnelle opérer, n'accouchant de son premier et vibrant single « Dreams » pas moins d'une année suite à sa cofondation, en 2015, par la frontwoman et parolière Tina Gunnarsson (Detained) et le guitariste, screamer et compositeur Stellan Gunnarsson, deux artistes déjà rompus à l'exercice.

Mais il ne s'agit-là que d'une simple mise en bouche. S'ensuivront, un an plus tard, trois autres singles (« Exhaling Life », « Lightyears » et « Forsaken » respectivement), compilés dans la foulée au sein du laconique EP « Exhaling Life ». Si le temps semble s'être accéléré et le rythme de ses réalisations intensifié, le combo nord-européen a néanmoins veillé à peaufiner sa production d'ensemble tout comme son jeu d'écriture. Mais aujourd'hui, nos acolytes en veulent plus, beaucoup plus, allant jusqu'à envisager de porter l'estocade...

Dans ce dessein, et depuis le début de l'aventure, le line-up est resté inchangé, le fin bassiste Daniel Håkansson et le prolifique batteur Teddy Möller (Loch Vostok, The Hidden, Wuthering Heights...) étant venus prestement grossir les rangs du collectif. De cette étroite collaboration émane, cette fois, un album full length répondant au nom de « Netherworld » ; une auto-production d'une durée quasi optimale de 46 minutes où s'égrainent 10 pistes d'obédience metal mélodico-symphonique progressif aux relents power et dark, dont les trois singles sus-mentionnés. Et ce, dans le sillage de sources aussi éclectiques que Lacuna Coil, Tristania, Evanescence, Evergrey, Kamelot, Serenity, Visions Of Atlantis, entre autres. Pour l'occasion ont été requis les talents des vocalistes Thomas Vikström (Therion) et Ronny Hemlin (Tad Morose, Inmoria, Lack Of Faith). Indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre...

Mastérisé par Stellan et le batteur Jouni Niemi (Lions's Share) aux Big Jambo Studios, et enregistré par Stellan, cet opus n'accuse que peu de sonorités résiduelles. Pour mettre les petits plats dans les grands, le combo a fait appel à la palette graphique d'un certain Mattias Norén (ProgArt Media), connu pour avoir oeuvré auprès de Ayreon, Evergrey, Into Eternity, Kamelot, Epica, Kotipelto, Sabaton, The Murder Of My Sweet, et bien d'autres encore. Mais entrons sans plus attendre dans la cale du vaisseau amiral en quête d'éventuelles pépites enfouies...

C'est sur un terrain magmatique que s'effectue le plus clair de notre traversée, avec quelques perles disséminés çà et là sur notre route. Aussi, dès les premières mesures de l'échevelant et ''tristanien'' « Roots », un vent ascendant d'une puissance dévastatrice vient nous secouer le pavillon, et ce, jusqu'à l'ultime note du méfait. Par effet de contraste, de sanguins couplets alternent avec d'enivrants refrains, sous couvert de fines nuances mélodiques que n'auraient guère reniées Evanescence ou We Are The Fallen. D'autre part, à mi-chemin entre Lacuna Coil et Visions Of Atlantis, le vitaminé et fringant single « Lightyears » nous projette dans un chaudron bouillonnant assorti de bondissantes reprises et de gimmicks aux irrépressibles oscillations. Et la sauce prend, sans tarder...

Dans un même modus operandi, certes un poil moins tubesques mais non moins headbangants, d'autres espaces d'expression ne sauraient être éludés. Ainsi, tout aussi incandescents et grisants, pourvus d'inaliénables riffs en tirs en rafale, les pulsionnels et ''lacunacoilesques'' « Netherworld » et « Illuminate » nous prennent tous deux à la gorge pour ne plus nous lâcher d'un iota, et ce, jusqu'à l'ultime mesure. On ne sera guère moins chahuté par « Exhaling Life », saillant et galvanisant effort où les toniques inflexions de la belle n'ont de cesse de donner le change aux inaltérables attaques de son acolyte de screamer. On aurait toutefois souhaité une empreinte moins discrète et plus judicieusement positionnée de la part de Thomas Vikström dans cette triangulation, le corps oratoire tendant alors à y perdre en fluidité ce qu'il peine à gagner en efficacité.

Lorsqu'il ralentit un tantinet le rythme de ses frappes, le combo n'a nullement perdu de sa vivacité, parvenant alors à encenser le tympan la majeure partie du temps. Ainsi, on retiendra le mid tempo « Obedience » au regard de son épais riffing, son inaltérable tapping, son refrain dévastateur mis en exergue par les saisissantes et puissantes impulsions de la sirène, ainsi que son fringant solo de guitare. Un poignant effort dont l'atmosphère ne sera pas sans rappeler un Lacuna Coil estampé « Shallow Life ». Dans cette énergie, d'un battement de cils, l'entraînant « Forsaken » tout comme le dévorant « Stars » imposeront leurs riffs crochetés doublés d'un cheminement d'harmoniques des plus infiltrants. A la maîtresse de cérémonie de par ses sidérantes montées en régime de contribuer à nous assigner à résidence sur ces deux pénétrants efforts, dans l'ombre de We Are The Fallen.

Est-ce à dire que le sans-faute serait au bout du chemin ? Pas tout à fait. D'une part, on regrettera une ligne mélodique en proie à de persistantes linéarités relatives à « Oceans ». Up tempo pourtant doté d'une inaliénable impulsivité, le brûlot accuse également une tenace répétibilité de ses séries et enchaînements d'accords. On passera donc son chemin. D'autre part, en dépit de son caractère éminemment frondeur, d'une technicité instrumentale éprouvée et des saisissantes et rocailleuses impulsions de Ronny Hemlin, le mordant « Remake My Soul » peinera à imposer ses gammes parmi ses illustres voisins. Et ce, en raison d'un manque de cohérence d'harmoniques doublé d'une sente mélodique peu sécurisée et de joutes oratoires peu loquaces, peu propices à une inconditionnelle adhésion.

Aussi, effeuille-t-on une œuvre à l'énergie bien canalisée et aisément communicative, témoignant à la fois d'une ingénierie du son rutilante et d'un réel potentiel technique de ses auteurs. A la lumière de ce premier opus de longue durée, le combo a étoffé son offre sur les plans rythmique et vocal tout en apposant déjà son sceau artistique sur la plupart de ses portées. Pour nous sustenter, on aurait toutefois espéré une pluralité d'exercices de style, par l'octroi d'une ballade, d'une fresque et/ou d'un instrumental, entre autres. De plus, une mélodicité plus nuancée ainsi qu'un zeste d'originalité supplémentaire auraient sans doute contribué à rendre ce propos plus palpitant, voire impactant, qu'il ne l'est. Et ce, en dépit de prestations vocales plutôt soignées et de prises de risques loin d'être absentes. Mais pour un premier essai, le collectif suédois s'en sort fort honorablement, annonçant dores et déjà la couleur de ses louables intentions. Bref, une formation à suivre de près...

Note : 15,5/20

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