Neos
Kosmos, en grec "nouveau monde", ou un nouveau départ pour
Sinful qui n'a pas donné signe de vie depuis la sortie de leur deuxième album "The XIIIth
Apostle" en 2010. Il faut dire que ce combo russe a eu quelques mésaventures ces derniers temps, surtout au niveau du line-up, avec le décès (paix à son âme) du batteur Konstantin Kalkatinov lors de la tournée avec
Hate en 2013, et le départ de la claviériste Elvira qui préfère se consacrer davantage à son groupe (
Blackthorn). La bande, pour le moment composée de trois personnes, doit donc reprendre du poil de la bête et entame progressivement son retour avec l'arrivée d'un nouvel EP "Neos
Kosmos".
Cet EP est à la fois un hommage au défunt Konstantin et une mise en avant de l'évolution sonore de
Sinful. Avec une claviériste en moins, c'est le chanteur/guitariste Taus qui prend le relai, et le changement est notable puisque les nappes sont moins grandiloquentes et puissantes, mais plus mélodiques et davantage portées par le piano. Les guitares sont toujours efficaces avec un riffing entraînant, de bonnes cavalcades et une alternance death/black rappelant les travaux de
Behemoth,
Hate ou
Crionics. Contrairement à ses compatriotes, les influences de
Sinful sont plus polonaises et moins scandinaves, ce qui change lorsqu'il s'agit de black symphonique.
"Neos
Kosmos" se compose de deux titres. On commence avec "Ice Cradle", mixé et masterisé aux Grindhouse Recording Studios d'Athènes de George Bokos. Beaucoup de mélancolie se dégage de cette piste, avec un côté dramatique mis en exergue par des guitares expressives et des mélodies efficaces. On découvre ici un côté lyrique et mélodique inédit chez
Sinful, puisant son énergie dans une atmosphère éthérée, soutenue par le chant majestueux de
Aina (elle aussi de
Blackthorn). A l'inverse, "Et Reditum Aeternalem", mixé et masterisé au
Drygva Studios, est plus agressif avec ces relents death/black/indus polonais soutenus par des nappes de claviers symphoniques. La production est plus clean, plus moderne, et met en avant le couple guitare/batterie qui fonctionne à merveille. L'ambiance est moins froide mais plus dark, avec quelques mélodies subtiles et un aspect plus brut de décoffrage.
Voici donc un EP qui met l'eau à la bouche ! L'album précédent était bien bon, et la suite s'annonce une nouvelle fois de très bonne qualité. Les deux morceaux sont bien trop courts et on a hâte de se pencher sur le prochain full length tant le black symphonique à la sauce polonaise se fait de plus en plus rare. Vivement la suite.
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