Morituri

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13/20
Nom du groupe Incursed
Nom de l'album Morituri
Type Album
Date de parution 24 Septembre 2010
Style MusicalFolk Pagan
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Si Vis Pacem...
2. Siege
3. Die by the Sword
4. Roar of Thunder
5. Viisaus
6. Our Most Glorious Night
7. La Canción del Oso Bandito
8. Waters of Solace
9. Incursion
10. Wild!
11. Warrior's Nightmare
12. Guardians
13. Jump on the Table

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Incursed


Chronique @ AlonewithL

25 Septembre 2011

L’aspect chaotique ... , à la fois point fort et gros point faible de l’opus.

Du pagan espagnol, il y en a pas tant que ça. On en retient le très prometteur « Hordak », puis …. C’est à peu près tout. On pourrait bien compter à l’avenir sur « Incursed », formation d’abord créée dans la ville de Burgos en 2007 par Narot et Sergio, pour ensuite s’implanter au Pays Basque, à Bilbao. Le groupe sort une première démo en 2009, intitulée « Time to Unsheathe Our Rusty Swords ». Ils se décident à monter un premier album par leurs propres moyens, un 13 pistes qui inclura ceux de la démo de 2009. « Morituri » est loin des grands albums du genre, il faut tout de suite vous prévenir. On sent malheureusement un grand amateurisme au niveau de l’enregistrement du produit, ce qui fusille le travail nettement plus intéressant sur le plan de la composition et de la technique.

L’intro nous offre déjà une impression de chaos. Maisons incendiés, chevaux galopants en toute hâte, bruits de combats aux coin des rues. L’aspect chaotique s‘imprégnera par la suite sur le son, à la fois point fort et gros point faible de l’opus. Paraissant horrible sur « Siege » et donnant curieusement des crépitations, des explosions rendant l’ensemble épique très fort, très palpitant. Le titre en lui-même est complet dynamique, avec le break acoustique qu’il faut en milieu de piste. Dommage qu’il y ait une aussi faible qualité son. Des guitares on en retient qu’une friture. Le chant growlé quant à lui se porte bien mieux. Pourtant il y a pourtant un certain niveau technique, notamment si l’on retient le sobre mais déroutant « Viisaus ». Une sensation de tournis volontairement provoquée, quoiqu’un peu trop répétitive, et un growl bien moins performant. Le gros raté de l’album est sans nulle doute « La Cancion del Oso Bandito ». D’un petit instant de calme on aboutit à une vraie marmelade inaudible. Comme si la chanson avait été mis en accéléré, ce qui semblerait être le cas au vu de la faible durée. Une formation qui aura eu des plus grands mal à mener à bien l’enregistrement et le mixage de cette autoproduction. Les claviers paraitront néanmoins assez agréables, bien que cela vire un peu sur des sonorités comme l’on entend chez « Lordi », sur l’entame de « Roar of Thunder ». On remarque sur cette piste un plus grand effort autour de la mélodie, bien que le growl de Narot Santos apparaitra comme particulièrement vorace.

Des imperfections outrancières parfois, qui ne seront pas trop mettre à mal « Die by the Sword » et « Our Most Glorious Night », deux très bons titres de la galette. Le premier dans le pur esprit finntrollien, très attachant, le deuxième déboulant comme un troupeau de taureaux vous fonçant dessus. Consistant et comportant un excellent break. Les claviers s’évertueront à imiter un air d’accordéon inspiré de la musique galicienne en fin de morceau, histoire d’égailler un peu tout ça.

La deuxième partie de l’album comporte les 6 titres de la démo « Time to Unsheathe Our Rusty Swords », beaucoup plus discrète, et étonnement un peu mieux produits niveau qualité son. L’introduction « Waters of Solace », adoptant un air plus délicat, notamment grâce à la flûte (sous claviers), est bien meilleure que « Si Vis Pacem… » qui avait débuté l’opus. L’outro de la démo prend un tout autre ton. « Jump on the Table » est un très bon folk festif, totalement endiablé. Les titres inclus entre ces deux pistes se comportent de manière rigide. Pas de grosse démonstration sur « Incursion ». Des riffs simples et épiques dans un ensemble correct et plutôt abouti. Une solidité et une précision que l’on retiendra également pour « Guardians ». « Warrior’s Nightmare » préfère faire parler la poudre avec un rythme plus emballé. Le growl provenu du fond des cavernes ne donne décidément pas l’impulsion nécessaire pour que le morceau puisse marquer l’essai. « Wild » aura été, semble t-il, une forme d’expérimentation, un véritable tourbillonnement, finissant un peu prématurément.

« Incursed » dès sa première galette n’est pas la grande révélation du pagan. Pas mal d’imprécisions et de choses à modifier, des efforts à fournir sur le plan de la technique, mais surtout un besoin vital de produire un son de meilleur qualité. La production est à l’évidence la gros hic de la formation. Cela handicape fortement le produit. Vraiment désolant quand on sait les capacités que l’on parvient à entrevoir. « Incursed » peut réaliser de très bons titres. « Our Most Glorious Night » en est une preuve incontestable. Espérons que leur moment de gloire sera pour la prochaine (si Dieux le veulent). « Morituri » se traduit « Ceux qui vont mourir ». Je prie Odin pour que ce ne soit pas le cas et je les salue.

12/20

3 Commentaires

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Celldweller55 - 25 Septembre 2011: Bien la conclusion :-D
Je passe, mais belle chronique au passage
AlonewithL - 25 Septembre 2011: Narot Santos est quelqu'un de bien sympathique, mais je me devais d'être aussi impartial que possible, meilleur moyen selon moi d'aider cette petite formation à progresser. Celà dit, il y a des trucs qui sont vraiment pas trop mal.
HeadCrush - 25 Septembre 2011: Belle chro et belle conclusion. Je partage ton avis sur l’honnêteté à avoir lorsque l'on aime un groupe.
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