Mordrake

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15/20
Nom du groupe Xenobiotic
Nom de l'album Mordrake
Type Album
Date de parution 21 Fevrier 2020
Enregistré à Templeman Audio
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Insomnia
 04:27
2.
 Light that Burns the Sky
 05:18
3.
 Inverted
 03:09
4.
 Acedia
 04:51
5.
 Dysphoria
 01:13
6.
 Saphris
 06:21
7.
 Fractured
 05:22
8.
 Thalamus
 01:26
9.
 Grieving the Loss of Self
 04:10
10.
 Mordrake I: Reverie
 02:57
11.
 Mordrake II: Acquiesce
 07:05

Durée totale : 46:19

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Xenobiotic


Chronique @ Groaw

12 Mars 2020

Comme quoi une patte plus personnelle fait toute la différence

Un nouveau vent souffle sur la scène deathcore, un courant moderne plus personnel et séduisant qui saurait ravir les amateurs d’atypisme et d’exotisme. Pour les autres, difficile désormais de trouver un death old-school avec ce son si naturel et grinçant, ces breakdowns souvent idiots mais toujours aussi virulents, ce chant répugnant toujours inintelligible et provocateur et ces percussions à la complexité ridicule. Même si certaines formations comme Despised Icon ou plus récemment Suicide Silence continuent de faire vivre ce bon vieux deathcore, force est de constater que depuis plusieurs années maintenant, cette vague continue à disparaître à petits feux.

A la place, nous avons le droit à des formations plus modernes, capables de juxtaposer des éléments aussi surprenants qu’inquiétants. Parfois, le résultat en est stupéfiant, à en juger les dernières sorties de Shadow Of Intent ou Lorna Shore devenus dès lors des exemples en termes de blackened deathcore. D’autres fois, il n’en sera que désespérant en témoigne certaines expérimentations de jeunes musiciens (Alpha Wolf) ou d’artistes plus expérimentés (Within Destruction) que l’on préférera oublier afin d’échapper à la catastrophe.

Qu’en est-il maintenant de Xenobiotic, groupe qui avec un certain Thy Art Is Muder ou encore Polaris en scène metalcore, démontre que les Australiens ont un armada solide ? Ce que nous pouvons déjà affirmer, c’est que même si notre quintuor n’a absolument pas la même notoriété que ses partenaires, ses atouts en sont tout aussi notables. Avec un premier opus très persuasif misant sur des aspects plus progressifs et atmosphériques, non sans rappeler le groupe américain Fallujah, nos musiciens ont prouvé que l’on pouvait compter sur eux pour une aventure fascinante et pleine de surprises. Mordrake, second album de nos australiens pourra-t-il en dire autant ?

Ce qui est déjà certain, c’est que notre quintuor n’a pas perdu de ses influences, à l’instar du premier titre Insomnia. Derrière ce nom bien trompeur, Xenobiotic nous incorpore déjà dans son univers contemporain, plutôt groovy, malveillant et à l’empreinte progressive bien marquée. Les changements de rythmes sont bien marqués, sans être bordéliques ou incompréhensibles créant un réel dynamisme dans la structure. Même si l’on perd peut-être un peu plus de mélodie, on gagne en effervescence et en animalité. Le core n’a pas été mis de côté avec un travail vocal certes pas des plus innovants mais s’imprégnant parfaitement dans l’ambiance générale et un breakdown ne tombant pas dans la lenteur et le suffocant habituel restant dans la lignée principale du morceau.

Mordrake ne joue pas à être le plus destructeur ou le plus extrême. Il privilégie des compositions intelligentes, complexes, toujours avec cette empreinte progressive qui lui est greffée à la peau. Parfois, l’émotivité prendra une véritable ampleur comme le démontre Saphiris, véritable tableau d’émoi et de poésie. En ces premières notes voluptueuses et scéniques se cache une esquisse inébranlable, puissante et aérienne. Les influences Fallujahiennes sont très fortes et nous offrent cette sensation de liberté et de tristesse, accentuée par un solo de guitare et un chant clair totalement inattendus.

D’autres titres privilégient en revanche plus la technicité, non sans oublier leur direction progressive et novatrice, soignent leur soif d’agressivité et affichent une énergie déconcertante. C’est le cas de Greving The Loss Of Self où la batterie ne se sera jamais trouvée aussi tempétueuse et mordante, sans non plus tomber dans du tapping froid et déductif et où le travail vocal est complet, pertinent, sans seulement privilégier le growl et en mettant un peu plus en avant le screaming. Fractured quant à lui nous subjugue par son riffing sensationnel et groovy, totalement hors du temps.

Nous apprécions de voir sur cette seconde galette que Xenobiotic ne s’adonne pas seulement à faire du progressif bête et méchant ou même de copier certains groupes. Le quintuor arrive à pousser son concept plus loin et enthousiasme par la certaine légèreté qu’il a réussi à développer, en dépit d’un style musical peu permissif sur ces caractéristiques. Bien évidemment, il subsiste encore quelques erreurs favorisant excessivement cette physionomie planante mais dans son ensemble, nos australiens ont su trouver les éléments nécessaires pour garder un bel équilibre.

Comme quoi une patte plus personnelle fait toute la différence. Mordrake est une toile unique, remarquable à bien des niveaux et montre qu’il n’y a pas de besoins ravageurs ou pesanteurs pour livrer une belle prestation. Même si tout est encore perfectible, il en est peut-être mieux ainsi car notre quintuor pourra ainsi passer les étapes une par une sans les brûler. Dans tous les cas, si nos musiciens sont capables de rester sur cette pente ascendante, les concurrents ont de quoi avoir peur. Vous n’aurez plus qu’à bien vous tenir.

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