Trois ans après «
Black Brick Road », album marquant le retour du groupe d'un mini-split, nos suédois de LAKE OF TEARS sont de retour avec «
Moons and Mushrooms » qui n'en reste pas moins leur septième album !
Coté line-up, pas de changement notable, si ce n'est que
Magnus Sahlgren (ex TIAMAT) devient enfin le guitariste soliste officiel du groupe.
«
Moons and Mushrooms », dont la pochette aurait pût être utilisée pour le dernier roman d'Isaac Asimov, est la suite logique de «
Black Brick Road » : il évolue dans le même contexte musical, difficilement qualifiable, mais sacrément efficace. Les fans de la première époque doivent se sentir quelque peu trahis, car nous sommes loin du style death/doom métal du début mais bien plus proche d'un mix alliant, rock, pop et heavy avec une petite consonance gothique dûe au chant plaintif de Daniel.
Même si les titres ont franchement tendances à se ressembler, tant par leur structure que par leur sonorité, il n'en reste pas moins que le résultat est vraiment plaisant. Les guitares, bien en avant pendant les refrains, donnent un coté indiscutablement heavy et entraînant. Les mélodies sont accrocheuses et mettent bien en valeur le chant de Daniel Brennare. Une chose de flagrante à ce sujet : sa voie claire et un poil nasillarde me rappelle incroyablement celle de Jesper Binzer (D.A.D) et, comme pour conforter cette similitude, certains titres ont le son de guitare et le tempo (fatidique « un coup un coup » à la AC/DC) caractérisant pleinement le style des danois («
Island earth », « You better breathe ... » «
Head on Phatom »). D'autres morceaux arborent des sonorités issues d'une autre époque : new wave (« Waiting counting »), punk rock («
Children of the grey » et son refrain tout droit sorti de « Troops of tomorrow » de THE EXPLOITED) ou encore très planant, rappelant les PINK FLOYD vieille époque (transition musicale entre « Wainting counting » et la ballade très seventies « Like a leaf »).
Le synthé, peut-être plus discret que sur l'album précédent, est toujours présent et efficace pour donner une amplitude étrange, particulière et faire ressortir ce zest de psyché qui caractérise le son de LAKE OF TEARS.
Ce voyage extra temporel aux pays des lunes et des champignons reste néanmoins de courte durée (à peine 40 minutes) et ne se termine pas franchement aussi bien qu’il avait commencé, « Planet of the penguins », titre clôturant l’aventure, étant à mon idée le plus faible de l’album.
Pas grave : une petite pression sur la touche « Play » permet de replonger rapidement dans les méandres du fabuleux « Last purple sky » et d’oublier ce petit incident ;o)
La production, un peu fouillis dans les moments rapides, reste néanmoins d’une qualité suffisante et permet d’apprécier cette déferlante musicale à son juste niveau.
Bref, cette omelette musicale vaut l'écoute et pourrait bien vous surprendre. La première digestion est facile, et l'on y revient facilement : ce n'est pas lourd sur l'estomac ; pas d'indigestion en vue, preuve que les champignons de l'espace sont de bonne qualité ! Mangez-en !
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