Avec
Monumental Mutilations,
Deathwitch nous propose une mixture assez difficile à cataloguer dans son ensemble entre le death black des plus brutal et un death black à l’influence plus thrashy. Ces deux facettes sont assez bien résumées par «
Executioner 1999 » et «
Possessed Sadist » qui les alterne sans complexe de façon bien plaisante.
Afin d’éviter tout malentendu, une fois passée l’introduction paisible et ambiante,
Deathwitch joue directement la carte de la brutalité en partant directement en grind sur «
Possessed Sadist», grind que le groupe conservera comme rythme de croisière jusqu’à «
Sacrifice in
Fire ». En effet, à part « Total
Cremation », les 7 premiers titres suivant l’introduction de
Monumental Mutilations brillent par leur agressivité et leur franche brutalité qui ne diminuent que pour laisser la place à des soli thrash sauvages comme dans «
Fire Fuck » ou à de court petit passage thrash comme dans
Demonic Witch. Ce sont ces petits passages spécifiques qui donnent leur identité à chaque chanson qui pour le reste ne varie pas vraiment. Si le son ainsi que les passages rythmiques et la voix se rapprochent plus du death, la structure des riffs répétitifs en balayage qui font le coeur du morceau a des relents plus black d’où au final un aspect plutôt black death à majorité death.
Après un brutalissime Jehova shall
Bleed, qui est une version réenregistrée de cette chanson de leur deuxième album
Dawn of Armageddon,
Monumental Mutilations vire brutalement dans un registre plus speed thrash avec « Total
Cremation » tout aussi entraînant mais un peu moins abrutissant. Il faut néanmoins attendre encore deux titres pour que
Monumental Mutilations quitte à nouveau le death black brutal pour un registre plus thrash. C’est
Rite of
Darkness qui marque ce virage d’une façon très visible puisque qu’avec cette chanson,
Deathwitch cotoie le death’n’roll et lève franchement le pied.
Deathwitch accélère ensuite mais sans brutalité avec « Terror
Doom » et « Flag of
Black Death » qui quant à elle provient de leur premier album,
Triumphant Devastation. Pendant ces deux chansons, on tombe dans un univers plus léger (mais tout aussi rentre dedans) qui prélude au retour à la brutalité avec
Executioner 1999 avant la reprise de
Sepultura.
A n’en pas douter, cet album est destiné de prime abord aux plus brutaux mais pas seulement car
Deathwitch sait trouver le riff qui mets tout le monde d’accord au milieu de la pire violence et se démarque ainsi de la pure violence gratuite.
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