Monolithe III

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16/20
Nom du groupe Monolithe
Nom de l'album Monolithe III
Type Album
Date de parution 16 Novembre 2012
Produit par Andrew Guillotin
Enregistré à Hybreed Studio
Style MusicalDoom Funéraire
Membres possèdant cet album39

Tracklist

1.
 Monolithe III
 52:00

Durée totale : 52:00

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Monolithe


Chronique @ gogol69

31 Juillet 2014

Voluptueux, dynamique, varié, surprenant, et très plaisant à l'écoute

7 ans! C'est le temps qu'il aura fallu à Sylvain Bégot et ses sbires pour donner vie au successeur de Monolithe II. Succession, terme qui prend tout son sens ici puisque nous sommes en réalité face, non pas à un album seul, mais plutôt à la continuité de la saga en cours. Saga qui s'achèvera avec Monolithe IV un an plus tard.

7 années plutôt difficiles pour le groupe. Des différents apparaîtront avec le label précédent ce qui entraînera la rupture du contrat et les problèmes qui vont avec. Cependant, ces années n'auront pas été totalement infructueuses pour autant. Le groupe produira deux interludes, respectivement "Interlude Premier" et "Interlude Second". Ce dernier sera d'ailleurs constitué en grande partie des démos et pré-productions qui auraient dû aboutir à ce "Monolithe III".
Le groupe aura donc préféré faire définitivement table rase du passé et couper net avec l'ancien label et tout ce qui y était rattaché.
En 2012, Monolithe signe chez Debemur Morti Productions, un label français très orienté black métal qui étend son champs d'actions. Cette signature permettra enfin la parution de ce "III" très attendu.

Il en ressort un très beau digipack à l'artwork soigné, réalisé par Robert Hoyem, un artiste norvégien. Petite particularité de l'objet, la face de lecture du disque est de couleur noire. Ca ne sert à rien, mais c'est beau et ça vaut la peine de le signaler.

Parlons musique. Enfin!
Chroniquer un titre unique de 52 minutes n'est pas réellement chose facile. L'écouter non plus d'ailleurs. Il est évident que Monolithe ne propose pas une musique facile d'accès.
Globalement, ce qu'on peut noter d'emblée sur cet album c'est qu'il s'écarte des chemins tout tracés du funéral doom metal traditionnel tel qu'on le connais. Il serait difficile de classer cet album tant les influences et les changements de rythmes sont nombreux. Bien que caractérisé par sa lourdeur habituelle et son tempo plutôt lent, des touches heavy, ou progressives sont bien présentes.
Nouveauté également, l'apparition de claviers ainsi que de quelques notes symphoniques (très peu) qui renforcent le coté intergalactique de la musique.
D'entrée de jeu le son pèse. Pas d'introduction! On est projeté dans le vif du sujet à travers des atmosphères sombres, des bruits lancinants et des riffs lourds et parfois dissonants. On est porté par la guitare qui sert de guide et qui par ses variations souligne l'ambiance donnée. Si on découpait le morceau on remarquerait 2 grandes parties. La première d'environ 30 minutes, qui est très sombre, et caractérisée par une noirceur ambiante. Une guitare omniprésente, des vocaux gutturaux et une batterie justement dosée. L'ambiance est astrale, cosmique et plutôt flippante. Les sons deviennent de plus en plus écrasants pour arriver finalement à la coupure. Après 30 minutes d'écoute, on bascule dans un univers soudain plus clair et clément. Le passage se fait par un interlude au clavier qui frise la perfection et annonce le changement. La guitare se fait plus douce et mélodique, et le chant moins hurlé. Il apparaît même un petit passage orchestral qui permet une superbe transition vers le final de l'album.
Pour ce qui est des vocaux, l'album en est presque dépourvu. Il faut attendre près de 9 minutes pour entendre le chant de Richard Loudin.
Un album presque instrumental donc, ce qui ne fait que consolider l'effet d'un voyage cosmique procuré par la musique.

Voluptueux, dynamique, varié, surprenant, et très plaisant à l'écoute, Monolithe nous démontre une nouvelle fois qu'il est possible de créer un morceau de près d'une heure sans être lassant ni répétitif.
Cet opus reste néanmoins dans la lignée des précédentes productions du groupes, en y ajoutant un élément essentiel, le renouveau.
Les fans ne peuvent en aucun cas être déçu et les amateurs de doom ne peuvent que se réjouir.
Un album réussi en somme, et qui plus est, très bien produit.

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JudanKreator - 04 Août 2014: C'est vrai que j'suis du genre à me lasser au bout d'un moment sur un album, même d'un style comme le Thrash ou le Black que j'adore (j'espère que je vais gagner de l'endurance ^^), alors que celui-ci m'a vraiment surpris par le fait qu'il ne soit justement pas ennuyeux. Très bon album et surtout bonne chronique :) Merci à toi !
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