Monolithe I

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17/20
Nom du groupe Monolithe
Nom de l'album Monolithe I
Type Album
Date de parution 03 Juillet 2003
Style MusicalDoom Funéraire
Membres possèdant cet album44

Tracklist

Re-Issue in 2013 by Debemur Morti Productions with a new cover.
1.
 Monolithe I
 51:58

Durée totale : 51:58

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Monolithe


Chronique @ BEERGRINDER

09 Avril 2022

Mankind is (death) doomed

Monter un groupe de Funeral / Doom / Death en France au début des 2000’s était déjà assez iconoclaste, mais zapper la case démo et proposer directement un concept album constitué d’un seul morceau de près d’une heure, ça frise la provocation. Mais cela ne fait pas peur à Sylvain Bégot (officiant déjà au sein du groupe de Doom / Gothic : Anthemon) qui s’entoure de quelques camarades pour mener à bien ce projet, il recrute notamment Richard Loudun au chant dont l’album de son autre groupe Despond sortira d’ailleurs en même temps que celui de Monolithe, et le résultat est sobrement intitulé I (2003).
C’est l’éphémère label Appease Me Records qui vient de sortir le troisième album de Blut Aus Nord, qui se charge de commercialiser cet opus, sans des gros moyens donc, mais en lui permettant de figurer dans les inévitables listes VPC des distros de l’époque.

Clavier omniprésent mais discret, guitares plombées, riffs lourds et lents, growl sépulcral alterné avec quelques narrations mélancoliques à la Aaron Stainhorpe (My Dying Bride), tous les ingrédients du Doom funéraire sont présents lors des premières minutes, rappelant fortement l’illustre paire finlandaise Thergothon / Skepticism. Le concept semble basé sur la création de l’univers et l’apparition de la race humaine pour ce que j’en comprends.

Les arrangements, variations et transitions permettent de tenir parfaitement l’attention de l’auditeur sans pour autant changer le rythme, ce dernier restant inlassablement bloqué à 40 bpm. I n’est donc pas foncièrement révolutionnaire, mais franchement réussi. Le riff en boucle couplé à ce synthé discret entre la 19ème et la 22ème minute provoquent un effet hypnotique garanti. Aux alentours de la demi-heure, la cadence s’accélère légèrement, les rythmiques se font progressivement plus lourdes, alors que l’univers se met en place et que la vie fait son apparition.

A 38 : 00, le crescendo est enclenché, le Funeral Doom laisse place à un Doom / Death mélodique plus entrainant, mais toujours aussi mélancolique, avec un gros travail sur le son et les pistes de guitare. 42 : 25, c’est le moment « Richard Clayderman » avec ce piano en solo, point de départ de la portion finale où les changements se font plus rapides et où le premier thème musical du disque revient pour boucler la boucle.

Monolithe a posé son talent et sa paire de couilles sur la table pour proposer un… monolithe de 52 minutes qui s’avère compact, captivant et cohérent à tout point de vue. Fort heureusement les gens ont souvent des goûts douteux, du coup presque vingt ans après sa parution cet album peut encore facilement se dénicher, et pour des clopinettes de surcroit, il serait donc de bon aloi que ceux qui ne le possèdent pas se mettent en chasse immédiatement avant que les dieux du Doom ne leur tombent sur la tête.

BG

3 Commentaires

13 J'aime

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grogwy - 10 Avril 2022:

Pour info sur Youtube Sylvain Bégot propose des interviews et des discussions sur sa chaîne nommée "Dans Le Secret Des Dieux".

BEERGRINDER - 11 Avril 2022:

@Grogwy : Oui tout à fait, j'ai écouté quelques podcast de cette émission, c'est intéressant.

Y_RPLEUT - 12 Avril 2022:

Heureusement qu'ils avaient des félés pour choper ça à sa sortie, Monolithe leur carrière est exemplaire et leut évolution me va bien, passer du Funeral à une espèce de Prog lourd et athmosphérique sans changement brutal.

Ta chro me donne envie de réécouter les 2 premiers tiens 

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Commentaire @ willow

04 Juin 2005
Monolithe n'est pas un nom choisi au hasard car celui-ci convient parfaitement à cette œuvre monolithique. En effet Monolithe pratique du doom et le fait bien, les musiciens ne sont pas des débutants en la matière et cela se sent.

La principale originalité de ce cd (et groupe) c'est de proposer son œuvre en un seul et même titre d'un durée de 52 min ce qui ajoute à la lourdeur du doom! Bon presque une heure en un seul morceau ça doit être monotone et ennuyeux vous allez me dire et bien pas du tout, ce "I" est loin d'être ennuyeux bien au contraire il possède un petit quelque chose qui transporte l'auditeur dans un monde lourd mais évasif pendant la durée de l'album, car le piège dans le doom c'est bien sur l'ennui qui est atteint très facilement, heureusement Monolithe maitrise totalement ses instruments avec quelques blast ou quelques riffs histoire que vous ne soyez pas totalement emporter dans l'univers pour que vous gardiez les pieds sur terre? Le chanteur quant à lui nous sert une voie caverneuse et enivrante excellente.

La qualité du jeu est associée à cette ambiance si propre à Monolithe qui n'est pas là pour vous plomber le cerveau mais plutôt pour vous faire rêver. Ce n'est pas du dépressif que vous entendez mais une forme d’espoir, il existe un autre monde bien meilleur, le voyage est long pour l'atteindre c'est ca que transmet Monolithe à travers sont "I".

Ce cd n'est pas à mettre entre toutes les mains, il faut au préalable se renseigner, écouter un petit mp3 pour être bien sur que le voyage vous plaira car il n'est pas facile mais vaut vraiment le coup.
A noter que le "II" est censé être sortie récemment

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Jordanli - 23 Avril 2011: A l'écoute de l'album, on est en droit de se demander qui est vraiment le monolithe... L'énorme pavé qu'on reçoit au coin de la figure?
... Ou peut-être est-ce l'auditeur qui devient le monolithe, ce monolithe qui plonge, plonge, plonge encore et encore, toujours plus profond, et qui pourtant distingue quelques rayons de lumières, qui s'éloignent et que l'on désespère d'atteindre pour respirer...

Quelle note? 17? Pas assez. 20? pourquoi pas... 19/20 pour trancher.
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