Monochrome

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Overcrown
Nom de l'album Monochrome
Type Demo
Date de parution 20 Septembre 2014
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Monochrome
Ecouter03:15
2.
 Twelve Touches of Agony
Ecouter04:46
3.
 Phoenix
Ecouter04:05
4.
 Death Beside Me
Ecouter05:09

Durée totale : 17:15

Acheter cet album

 $6.76  buy  €9,72  buy  $ 12.86  €11,84  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Overcrown



Chronique @ ericb4

05 Novembre 2015

Quelques chatoyantes compositions annonciatrices de louables intentions pour le jeune combo italien...

Jeune groupe de power symphonique italien, Overcrown nous emmène à la découverte de ses paysages de notes souriants et entraînants au cours d'un bref parcours auditif de dix-sept minutes que compte cette démo d'à peine quatre titres. Inspiré par les arpèges et la dynamique d'Ancient Bards, l'atmosphère de Nightwish et l'assise vocale de Ravenscry, ce quintet arrive à son tour sur une scène pléthorique en formations metal symphonique de tous bords, muni de compositions délicatement élaborées et de textes finement écrits, doté d'une technique instrumentale déjà bien inspirée et d'une empreinte vocale délicate et aérienne. Cette production de bon aloi signifie que le groupe s'est laissé le temps de soigner ses détails, ses enchaînements et ses finitions, pour espérer lui aussi nous rallier à sa cause. Y parviendra-t-il ?

Cofondé en 2006 par les guitaristes Fabio Affili et Aleksandar Djeric et par le batteur et programmeur Dusan Djeric (ex-Crafter Of Gods), le trio sera rejoint deux ans plus tard par la chanteuse au subtil et enchanteur grain de voix Giulia Morgana Penzo, par Stefano à la basse, remplacé en 2010 par Elia Dalla Pola, assurant également la programmation. Ainsi constitué et témoignant d'une belle unité d'ensemble, le groupe distille une musique rythmiquement puissante, mais peu virulente, mélodieuse, mais sans mièvreries ni fadeurs, témoignant de jolies harmoniques et de jeux d'accords bien pensés et restitués. Pas de réelle prise de risques, ni d'originalité particulière ne s'observent ici. Cependant, cette galette ne s'en révèle pas moins engageante, rafraichissante, avec quelques passages aussi séduisants qu'inattendus.

Pour nous plonger dans l'ambiance de fond du modeste opus, le collectif a cru bon de nous livrer un instrumental en guise d'entame, et pas n'importe lequel. On peut ainsi se rendre compte des intentions du combo d'en découdre dans un registre où il convient désormais d'élargir son offre, y compris pour un introductif essai. Ainsi, de délicats arpèges au piano nous accueillent sur le titre éponyme de l'album, « Monochrome », instrumental à part entière où les effets d'orchestration symphonique ont été travaillés avec rigueur et s'organisent progressivement. Ceux-ci s'avèrent redoutables d'efficacité, nous livrant un spectacle délectable, haut en couleurs harmoniques par le fait d'arrangements minutieusement échafaudés. Un beau dégradé de l'intensité sonore s'observe également en fin de piste. C'est dire qu'une impression favorable se dégage déjà de cette petite rondelle, nous poussant ainsi à la totale lecture du disque.

Là commence véritablement le bref voyage, suivant les ondulations veloutées, cheveux au vent, de la sirène, seule présence vocale pour nous servir. C'est dans son style de prédilection que nous ravit le plus largement la vaillante troupe. Ainsi, le revigorant « Death Beside Me », titre typiquement power symphonique, déploie ses riffs corrosifs et sa fouettante rythmique sur un parcours à rebondissements, aux arrangements de bonne facture, enjolivés par les chatoyantes patines vocales de la déesse. Non sans rappeler Ravenscry, cette infiltrante plage ne ratera pas son effet, notamment sur les refrains. Mais, l'autre point fort de la piste reste le mélodieux solo de guitare d'un délié d'une parfaite maîtrise, hypnotique s'il en est. Une reprise en toucher sur le refrain achève définitivement de nous convaincre du potentiel de ce groupe. Dans cette veine, mais selon une autre rythmique, le mid tempo au tapping alerte « Phoenix », à la façon d'Ancient Bards, ne tarde pas à délivrer ses couplets bien dessinés et ses refrains envoûtants, magnifiés par la magnétique présence de Giulia à laquelle répondent des séries de notes synthétiques du plus bel effet. Un délicat piano se fraye un passage sur un bref break avant que la jeune diva ne reprenne les rênes, pour finir crescendo. A l'aune de ces deux passages, l'impression du début ne s'est pas démentie.

Dans une atmosphère différente, le combo semble également à son aise, mais avec un peu moins d'emprise que précédemment. Ainsi, un tapping martelant nous accueille sur « Twelve Touches of Agony », morceau d'inspiration symphonique gothique. Un peu déroutant par moments, par ses nappes synthétiques peu sécurisantes, le moment ne manquera pas de nous attirer sur le refrain, habilement vocalisé par la maîtresse des lieux. Des variations de tempo et de rythmique complètent un tableau riche en gammes même si parfois on s'y perd un peu dans ce foisonnement instrumental. La reprise sur le refrain compensera cette relative attente. Soudain, une rupture s'amorce, la sirène fermant la marche en solo, dignement, à la façon d'Amy Lee.

On ressort de l'écoute de ce message musical agréablement surpris par la ferveur et les subtilités harmoniques qu'il recèle. Certes, il leur faudra encore faire leurs preuve pour se hisser au niveau de leurs sources d'inspiration mais les compétences et le talent aidant, on peut penser qu'ils n'en resteront pas là et que le projet de réaliser un album full length les habite déjà. Quelques retouches sur les lignes mélodiques et une offre plus variée contribueront à valoriser leur projet qui, en l'état, a déjà de quoi attirer le tympan de l'amateur de power symphonique à chant féminin. Une œuvre à parcourir pour le plaisir de la découverte et, pourquoi pas, à adopter.

2 Commentaires

1 J'aime

Partager
Insmomnium - 06 Novembre 2015: Ta chronique et le teaser m'ont bien donné envie de me pencher sur cette démo. Ce que je vais faire de ce pas. Merci pour la chronique et la découverte Eric !
ericb4 - 06 Novembre 2015: Merci pour le compliment. Bonne découverte ;)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Overcrown