Mirror of Modernity

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14/20
Nom du groupe Praetoria (FRA)
Nom de l'album Mirror of Modernity
Type Album
Date de parution 05 Octobre 2015
Style MusicalDeathcore
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Tracklist

1. The Passenger
2. The Oath
3. Lionheart
4. Inhumanity Is Complete
5. L'Insouciant
6. Praetorians
7. Disaster of Mars
8. We Reject Justice
9. Deliver Us from Their Chains
10. Malicious Trap
11. This World Immersed

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Praetoria (FRA)


Chronique @ dakefhi

05 Fevrier 2016

Salve Lutetia !

De la grande Paname surgit en ce début d'année 2016 Praetoria, au nom tiré directement d'une unité d'élite de l'armée romaine et à ne pas confondre avec les multiples Preatorian. Les cinq parigots, formés en 2009, ont su jusqu'ici être patients et profiter des avantages de l'Internet. Un premier EP deux ans après leur création est d'abord sorti en 2011, un « The New Reign » à la pochette très influencée par le film 300 de Zack Snyder : déjà une mise en bouche enthousiasmante du style que le quintet pratiquera sur leur full-length. Puis, suivront plusieurs clips, financés notamment par le crowd-funding, qui ont permis au groupe de travailler sur la longueur et d'être rôdé, autant en termes musicaux que de communication pour envoyer « Mirror of Modernity », premier album auto-produit, en octobre 2015.

Praetoria pratique le deathcore, cela ne fait aucun doute pour quiconque entendra le screamo, les phases de breakdowns lentes (un peu simples), la double-pédale et tout le toutim présents sur un titre symptomatique tel que « Reject Justice ». Orientées vers une certaine et rapide puissance, les compositions offrent également, comme on est en droit de l'attendre, leur lot de riffs death et virulents, sweeping à l'appui, corroborés par une alternance vocale avec le growl qui place Praetoria plus proche d'un As Blood Runs Black que d'un Bring me the Horizon. N'hésitant pas à être parfois bien brutal ou grassisime (néologisme pas évident à prononcer) comme du slam (« Inhumanity is Complete »), le groupe met assez d'énergie et de lourdeur pour emporter les deathsters parmi nous. Heureusement, ce n'est pas tout ce qu'il y a à en dire.

« Mirror of Modernity » bénéficie de plusieurs apports au simple deathcore, certains étant plus légers que d'autres, qui donnent un goût particulier à l'album. Tout d'abord, comme nombre de collègues du genre, il est impossible de nier l'influence du mathcore, plus particulièrement de la branche djent sur un morceau comme « Deliver Us from Their Chains », dans un usage particulier de la polyrythmie pas éloigné d'un Periphery et de Meshuggah par endroits (le « tapis » gratte-double pédale en continu de « The Oath »). Rien d'original, ni d'éblouissant sur ce point, tant l'influence est palpable dans un grand nombre de groupes, notamment dans ce goût bienvenu de concevoir des breakdowns toujours plus complexes.

Non les deux ouvertures qui font le plus de bien au disque sont ensuite l'aspect instrumental d'ambiance, ou quand les musiciens opèrent des mesures en baissant singulièrement le ton. Sur « L'Insouciant », seul titre en français, on entend une ouverture intimiste et douce, d'une mélancolie sombre, étrange... Avant qu'on reparte en death puis une phase de break (pas très complexe c'est dommage) mais sur laquelle est placé un motif doux à cordes faisant le lien avec l'introduction. La piste suivante offre des qualités proches, avec une nouvelle intro plus posée, aux guitare et basse sèches cette fois plus sensibles qu'étranges, comme une balade dans une forêt enneigée et grise où l'on va vers un danger certain... Un très beau morceau d'une ambiance presque médiévale pour une piste instrumentale qui emporte l'adhésion et offre un pouvoir d'évocation à ne pas rejeter dans un album de metal extrême. Ce ne sont pas les dernières mesures du disque, sonnant comme une ballade également, qui gâcheront ce plaisir plus intérieur.

Évidemment, et j'ai bien fait exprès de le garder pour la fin, histoire que ceux qui connaissent Praetoria pensent que je l'ai oublié alors que c'est une de leurs caractéristiques principales : la marque de fabrique de Praetoria c'est leur ADN thrash, franchement efficace lorsqu'il est injecté dans du deathcore. De « The Passenger » à l'avant-dernière piste en passant par l'irrésistible « Malicious Trap », les cinq gars ont un vrai sens du riffing thrash, tantôt groovy, tantôt plus « harsh » comme dirait un anglophone, mais toujours lourd, communicatif, qui donne envie de headbanger sévère. Ce dynamisme simple mais rentre dans le lard et qui embarque, qui fait le charme du thrash burné d'Exodus ou d'Overkill.

Excellente auto-production en termes de qualité sonore, l'album peut paraître un peu long (on peut toujours se lasser de ces morceaux qui ne se fixent jamais et fonctionnent par coupures) ou, en tout cas, ne se renouvelant pas assez, mais dans le genre c'est très encourageant pour un premier LP ! Plusieurs influences offrent plusieurs pistes d'évolution pour les prochaines galettes : vers laquelle Preatoria penchera-t-il ? Le death, le thrash, le djent ? Ou préserveront-ils cette croisée des genres qu'ils semblent apprécier et ne manient pas mal ? La suite au prochain combat.

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