Midnite Dynamite

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17/20
Nom du groupe Kix
Nom de l'album Midnite Dynamite
Type Album
Date de parution 1985
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album67

Tracklist

Re-Issue in 2014 by Rock Candy
1.
 Midnite Dynamite
 03:52
2.
 Red Hot (Black & Blue)
 03:23
3.
 Bang Bang (Balls of Fire)
 04:00
4.
 Layin' Rubber
 03:52
5.
 Walkin' Away
 04:56
6.
 Scarlet Fever
 04:19
7.
 Cry Baby
 04:17
8.
 Cold Shower
 05:02
9.
 Lie Like a Rug
 03:41
10.
 Sex
 03:57

Durée totale : 41:19

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Kix


Chronique @ samolice

23 Mars 2012

Listen to me or KIX my ass

Vous avez un enfant? Vous vous souvenez l'avoir été? Alors vous connaissez forcément le jeu des 7 familles.

Et bien, dans la famille "Groupes hard/sleaze US des eighties", je demande ... le père, Kix.

Le père?

Lorsque « Midnite Dynamite » déboule à l'été 1985, Kix est déjà là depuis plus de sept ans - certes sous des noms divers (The Shooze, Crew, The Generators) -, et a précédemment sorti deux albums (en 1981 et 1983). Alors oui, Kix est un peu le père spirituel de cette famille dont Ratt, L.A. Guns et Mötley Crüe seront les (petits) frères, et Smashed Gladys, Faster Pussycat, Dangerous Toys et consorts, les rejetons infernaux. Autant de groupes qui ne se prenaient pas la tête et pour lesquels la devise « Sex Drugs & Rock'n Roll » était ancrée bien profond dans les gènes.

La pochette de « Midnite Dynamite » présente Steve Whiteman, le chanteur, qui hurle à la mort dans un micro en forme de bâton de dynamite. Ridicule pour certains (cf. Metal Attack, décembre 1985), excellente à mon goût. Ca va faire BOUM!
Sur le plan musical, Kix pourait être décrit comme le résultat de la progéniture enfantée par l'accouplement de Ac/Dc et Aerosmith. N'insistez pas, je ne m'aventurerai pas sur le chemin du qui-fait-la-mère-qui-fait-le-père. Voilà en tous les cas deux groupes auxquels on pense inévitablement à un moment ou à un autre lors de l'écoute de cet album.

Sur un rythme généralement mid-tempo, classique dans le style, les titres s'enchaînent agréablement, chacun d'entre eux ayant quelque chose d'attirant et d'original. "Scarlet Fever" est enjoué et entêtant, "Red Hot (Black & Blue)" aussi coloré que son titre, "Cold Shower", avec son chant a cappella et sa basse omniprésente, emporte tout, "Lie Like a Rug" dégage un feeling rockband des 70's, et "Midnite Dynamite" peut se résumer comme la recontre d'Ac/Dc et du Def Leppard première génération. "Sex" ajoute LA touche caractéristique du groupe, l’harmonica (que l’on entend également sur "Cold Shower"). "Sex", un classique du groupe en concert. Introduction au son de l'harmonica donc, et rythmique très proche (limite plagiat?) du Aerosmith de la fin des 70.
Enfin, une ballade plutôt réussie, "Walkin’ away", même si elle sonne un peu datée avec ses sonorités de claviers typiques de l'époque. Je lui préfère "Don’t close your eyes" qui apparaîtra sur l'album suivant, « Blow My Fuse », déjà (parfaitement) chroniqué sur SOM. Dans l’ensemble néanmoins, félicitations au principal compositeur, Donnie Purnell, le bassiste.
Notons que le groupe possède, ce qui est toujours un plus, ce sens du refrain qui ne vous quitte plus dés la première écoute ("Bang bang, balls of fire", single en puissance auquel a collaboré un certain Kip Winger, "Scarlet Fever", "Layin’ rubber", "Midnite Dynamite").
En prime, nous avons des paroles qui méritent souvent la mention "lyrics en dessous de la ceinture" avec des allusions croustillantes - miam! - ("Bang Bang, balls of fire", suffisamment explicite non?).

Si les titres accrochent toujours l'oreille dés leur entame, ils ne tiennent pas toujours la distance et, avouons le, finissent par un peu tous se ressembler.
La faute peut être à un chant très typé et à des guitaristes à la créativité peu débordante. Ainsi, Steve Whiteman, a un peu la voix d'un chat que l'on égorge - je suis serial killer à mes heures perdues -, et il vaut mieux aimer le style éraillé d'un Stephen Pearcy (Ratt). Il me semble en outre qu'un effet est souvent présent sur la voix, ce qui, à la longue, renforce ce sentiment de "lassitude". Enorme bon point quand même, le mec y met tout son coeur et nous sert ses cou-lles sur un plateau (jetez donc une oreille sur le refrain de "Cold Shower" ou sur "Walkin’ away"). Sincère, voilà un qualificatif qui colle bien à sa performance vocale.

A mon sens, le plus gros hic concerne la guitare, instrument essentiel de notre chère musique. Il y a une vraie faiblesse à ce niveau là. Il s'y sont pourtant mis à deux - parfois trois, Nike Slammer (Streets) étant invité sur "Walkin away" et "Scarlet fever" - pour un résultat tout juste passable. C'est notamment le cas lors des solos qui ne cassent pas trois pattes à un canard, ou à n'importe quel animal d'ailleurs (exceptions faites de "Scarlet fever" et "de "Lie like a rug"). A côté d'eux, CC Devile (Poison) passerait presque pour un shredder ! Une certitude : Ronnie Younkins et Brian Forsythe n'ont pas été payés à la note. En imaginant ce qu'un Warren de Martini aurait pu apporter à un tel album, ça me frustre méchamment. Warren from ... Ratt bien sur.

Trop souvent comparé à Ac/Dc, dont l'influence est quand même évidente, c'est avant tout et précisément Ratt qui me vient le plus souvent à l'esprit. Dés que résonne le riff de guitare introductif, on se dit que "Scarlet fever" aurait pu trouver sa place sur « Invasion of Your Privacy », sorti seulement quelques semaines plus tard ((juin 85, platine en juillet!). Faîtes donc un blind-test avec des potes, ça marche à tous les coups. Le dénominateur commun? Beau Hill. Il est aux commandes des manettes sur les deux disques. J'en viens parfois à me demander s'il n'a pas utilisé l'enregistrement de cet album de Kix comme un "brouillon" de celui à suivre tant de nombreuses similitudes sont évidentes (le placement de la voix, certains gimmicks sonores dans la production, ...). Bref. Pour en revenir à "Midnite Dynamite", la production a énormément vieilli. Il vous faudra vraiment monter le volume pour apprécier l'album à sa juste valeur.

Au final, un album joyeux qui file instantanément la banane. C'est déjà beaucoup. Et c'est idéal pour les longues et tristes journées d'hiver. Pas mal également si l'on doit affronter les bouchons pour se rendre au boulot (ou en partir, mais là on est déjà naturellement plus joyeux).

Pour Kix, le succès attendra l'album suivant « Blow My Fuse » - oh les coquins, là encore, belle allusion - certifié or en 1989 (et platine 11 ans, oui 11 ans, plus tard). De l'avis des fans, le meilleur album du groupe avec celui-ci.
« Midnite Dynamite » est aujourd'hui disponible au sein du coffret “Original Album Series” (2009). Vous y trouverez les 5 premiers albums de Kix pour un prix "cadeau" (mais sans les livrets hélas). Une bonne occasion pour découvrir cet excellent combo qui tourne aux states en cette année 2012 mais dont le dernier album remonte tout de même à 1995. A noter que tous les musiciens du groupe, excepté les guitaristes, se sont retrouvés au sein de Funny Money, groupe formé à l'initiative de Whiteman et qui a sorti 4 albums (moyens).

Dans la famille "Groupes hard/sleaze US des eighties", je demande le père, Kix. So let's go. Listen to me or Kix my ass...


13 Commentaires

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samolice - 10 Août 2012: C'est pas non plus une copie de Ratt mais y'a des ressemblances frappantes dont "Scarlet fever" est le meilleur exemple.
Quant à apprécier Ratt, de la part d'un grand gaillard comme toi, est-ce bien raisonnable :)
MarkoFromMars - 10 Août 2012: Je viens de retrouver ma k7 encore audible quelle chance (!)(?). Ok pour Scarlet fever mais c'est uniquement au niveau du refrain et n'est pas De Martini qui veut. Cry Baby est peut-être plus flagrant mais aïe! mince encore un pain. Rectification! ma k7 est presque morte!

Et puis quand on dort dans un lit sur mesure, qu'est-ce qui peut être raisonnable?
PhuckingPhiphi - 31 Décembre 2016: Kix est un groupe dans lequel je ne me suis plongé que récemment, et c'est donc ces derniers jours seulement que j'ai écouté pour la première fois cet album… Ben si je dois avouer que la ressemblance avec AC/DC ne m'a pas vraiment sauté aux oreilles, en revanche combien de fois ne me suis-je pas dit "Ho la vache, on dirait Ratt !". Certains riffs, le son des guitares, même la voix de Steve Whiteman qui, par moment, ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de ce vieux rongeur de Steven Pearcy ; sur "Scarlet Fever", c'est vraiment confondant… Mais outre la période qui favorisait ce genre de son, c'est évidemment la présence de Beau Hill à la production qui, je pense, est l'explication majeure de ces flagrantes similitudes (à une époque, ce gars était pour ainsi dire le sixième membre de Ratt).

Pour le reste, un bon p'tit album bien sympathique, avec quelques titres certes dispensables mais aussi un généreux paquet de chansons tout à fait présentables et entraînantes. Plus de trente ans après sa sortie, il était donc plus que temps que je l'ajoute à ma collection de pépites glam des 80's !

Merci pour la kro ! :)
PhuckingPhiphi - 31 Décembre 2016: Quand même, sur "Sex", ils ont du passer à deux doigts du procès par Aerosmith… ! ;)
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