Quand
Babymetal s’est créé il y a désormais quinze ans, le projet semblait tout avoir d’un one shot. Un album fondé autour du concept des idoles, un mariage fun (conceptuel diront certains) et délirant de k-pop kawai et de metal moderne (djent ou metalcore) avec des chanteuses japonaises encore toutes jeunes. Des musiciens dans l’ombre, des compositeurs inconnus et on avait tout d’un disque qui ne serait qu’un feu de paille.
Quinze ans plus tard, le groupe s’est structuré, Su-
Metal a pris le lead et surtout le groupe est désormais ancré sur la scène et a depuis produit plusieurs albums en changeant sa formule ce qu’il fallait pour continuer à évoluer. Là où "
Metal Resistance" montrait un combo beaucoup plus précis et impactant, "
Metal Galaxy" rentrait dans le rang. "
The Other One" avait surpris par son aspect conceptuel, plus sombre et des compositions qui n’avaient pas grand chose de la flamboyance du passé.
"
Metal Forth" revient ainsi à un format plus traditionnel (déjà par son patronyme) et surtout amorce un retour sous le signe collaboratif. Comme
Epica l’a par exemple fait sur "The Alchemy Project",
Babymetal a invité de nombreux guests mais a surtout écrit les morceaux avec eux, fusionnant les couleurs des artistes respectifs. Il en ressort une grande variété d’humeurs et de styles sur l’opus où la patte des musiciens en question est très souvent palpable, avec l’ajout de l’aura reconnaissable des chanteuses japonaises.
C’est évident dès l’entrée en matière du tonitruant "From Me to U" qui mixe parfaitement le genre de Poppy (celui de "
Negative Spaces en tout cas), déjà par l’ajout de ses hurlements de folle furieuse mais aussi par la structure de ses interventions dont la présence de samples industrielles rappelle immédiatement son travail. Le refrain n’en reste pas moins ultra efficace, permettant de remarquer que la production est massive et percutante, bien plus que les deux précédents albums.
D’un point de vue sonore, il semblerait que
Babymetal ait mixé les morceaux indépendamment tant on s’aperçoit de la différence entre les différentes compositions, l’album gagnant en hétérogénéité ce qu'il perd en cohésion. On passe effectivement du déjà connu tubesque "RATATATA" avec les joyeux lurons d’Electric Callboy (qu’ils jouent à chaque concert depuis la sortie du single) pour un morceau qui navigue totalement entre les univers des deux groupes (fusion parfaite) au beaucoup plus brutal et abrasif "Song 3" avec le chanteur de
Slaughter to Prevail. Le son se veut tout d’un coup bien plus crade et graveleux. La composition joue avec les extrêmes, en mariant les aspects les plus japanisants et enfantins de
Babymetal avec l’aspect martial et animal de
Slaughter to Prevail, particulièrement quand on compare les interventions vocales.
"Kon! Kon!" ressemble de son côté carrément à un morceau de Bloodywood qui aurait invité
Babymetal plus que l’inverse, tant la composition est dans la droite lignée de "Nu Delhi" dans l’utilisation des instruments traditionnels et l’incorporation de thèmes indiens. Une très belle réussite qui, à l’instant T après quatre morceaux, donne vraiment cette sensation d’album collaboratif plus qu’une véritable unité artistique. Il en ira de même sur un "Sunset
Kiss" qui n’aurait pas dépareillé sur un disque de
Polyphia puisque le phrasé rythmique si particulier des américains est distinct tout au long de la composition. Il en ressort un côté “générique de série” assez immédiat, le chant féminin accompagnant une musique plus “smooth” et accessible, porté par la grâce des guitaristes. "My Queen" retourne dans cette vibe metalcore héritière de Spiritbox mais avec moins de conviction et d’efficacité malgré la violence du chant de Courney sur ses interventions. "
Metal!!!" avec la présence exceptionnelle de Tom Morello est connu depuis déjà un moment et il est ici amusant de remarquer que c’est l’illustre guitariste qui se fraie un chemin dans l’univers de
Babymetal, posant un solo délirant dans une composition totalement japanisante.
Reste les morceaux sans invités, assez peu finalement puisque l’album dure à peine trente-cinq minute. On retiendra difficilement "KxAxWxAxIxI" qui se fond difficilement dans le paysage par son riff monolithique et ses lignes vocales presque r’n’b. "Algorism" va dans une direction beaucoup plus énergique en mariant un metal moderne sans grande originalité avec les vocaux ayant fait la renommée du groupe. Néanmoins, "
Metal Forth" se termine en beauté avec un "
White Flame" impérial et surpuissant qui nous ramène au meilleur de "
Metal Resistance". Des soli, des riffs heavy, une ligne de chant qui propose un superbe refrain mélodique et surtout une double pédale qui martèle un tempo effrené tout au long du morceau.
Plus qu’un opus cohérent, "
Metal Forth" se déguste comme un plaisir coupable agrémenté de nombreux toppings pour combler les goûts du plus grand nombre. Il démontre également que le projet a encore des choses à proposer et, quoiqu’on en dise, qu’il dispose d’un talent de composition et d’interprétation certain quand il est bien entouré. Vous reprendrez une petite dose de sucre ?
BABYMETAL est un groupe que j'ai adoré dans leur début avec leur premier album qui reprennait des styles/sous genres de Metal et rajoutais de la JPOP (et non de la KPOP
) d'idole (que je trouvais clairement ridicule et très génant). Le premier titre que j'avais découvert c'était "Gimme Chocolat", je trouvais fou ce riff d'intro assez vénère juste avant que les filles chante "tatatata" ou j'ai explosé de rire, mais je suis ensuite tombé sur une vidéo de "BABYMETAL DEATH", un gars avait fait un montage vidéo de plusieurs vidéos de clip non abouti et de lives... et voir ces gamines courrir partout sur scene en brandissant ce que je pensais être le signes des cornes et en gueulant "DEATH DEATH DEATH" ce n'était plus du la génance ou du rire qu'elle me faisaient ressentir, mais un mélange d'horreur kitch sectaire malsain un peu comme la scene des deux petites soeurs jumelles du film "The Shining" mais en version noir et rouge gothique... j'étais choqué et fasciné ! Il me fallait leur album et je suis aller de surprise en surprise.
J'ai aussi beaucoup aimé le second album "Metal Resistance" qui était sur la même vibe que le premier (mélange de sous-genre de Metal et de JPOP), "Meta Taro" qui fait tellement viking metal, les chants proche du sifler et surtout le break de "From Dusk Till Dawn", et l'incroyable "Tales Of Destinies" !!!
La suite ma perdu, "Metal Galaxie" comporte des titres que je trouve hors de propos ou vide et surtout plus la touche qui a fait leur succes, la reprise de sous-genre mélangé, Pour la suite "The Another One", j'ai prêté l'oreille a 2 titres "Mirror Mirror" et "Monocrome" que je n'apprécie que dans la version "One Take"...
Par contre, ce nouvel album me ré-interresse, enfin ils reviennent a l'origine, prennent carrement des guests, saccapart carrement leur signature qui défini ces groupes et ajoute leur JPOP (un peu comme ils avaient fait sur le premier album avec "Onedari Daisakusen" qui était clairement du Limp Bizkit avec l'ajout de JPOP, a un moment on n'entend même le "WAW" de Fred Durst) ! Perso, je dis OUI ! J'ai surkifé le "RATATATA", et j'ai haluciné sur la collab du titre "Song 3". Le reste est tout aussi parfaitement dosé je trouve. Aller, un titre que j'aimerai bien voir poper une collab "BABYMETAL x Gojira" !? Franchement j'adorerai !
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