Memories

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15/20
Nom du groupe Last Wail
Nom de l'album Memories
Type Album
Date de parution 27 Juin 2013
Style MusicalFolk Death
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Battleforce 04:54
2. Last Wail 04:00
3. The Divine Amulet 04:22
4. Blood Rivers for the Countess 04:16
5. The Saviour 04:22
6. Northern Shores 04:24
7. Bloodlust Huntress 04:12
8. Undine and the Wanderer 03:33
9. My Last Prayer 01:40
10. Farewell 04:25
11. Cards with Mephisto 04:15
12. Memories 03:25
13. Games of Thrones 01:42
Total playing time 49:30

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Last Wail


Chronique @ AlonewithL

28 Septembre 2013

Les plus beaux récits pour enfants sont ceux que l’on invente.

Le petit protégé folk du label Stygian Crypt fait son retour. « Last Wail » nous revient deux ans après son premier album « The Tale of Endless Night » qui avait révélé une formation certes ambitieuse, mais trop marquée par ses influences finlandaises « Ensiferum » et « Wintersun ». Ont-ils pris en maturité depuis ce temps ? Se sont-ils enfin démarqués de leurs idoles pour enfin briller de leur propre personnalité ? C’est à nous d’en juger avec leur second album, sobrement intitulé « Memories ». On envisage le condensé folk et épique. La pochette si pittoresque de ce nouvel opus, qui tranche radicalement avec celle de son précédent, laisserait entrevoir des changements dans la musique de la bande à Freyr et Alien. Si changement, il y a, il ne faut s’attendre à ce que ces sibériens fassent des miracles. Dans la multitude des formations folk en provenance des steppes slaves, rare sont celles ayant vraiment l’art de nous conter des belles histoires.

Le volume en date de l’année 2013 s’ouvrira sur un ensemble magnifique, éloignant toutes les craintes que l’on pouvait avoir à simple vue. La corne met en marche une symphonie féérique. C’est ensuite la flûte qui finira de combler le charme. Douce mise en éveil qui aboutit néanmoins directement sur des riffs martiaux et épiques à la « Ensiferum ». « Battleforce » est donc un titre à part entière, à l’atmosphère épique enivrant. Alien ajoute de l’agressivité dans sa voix graveleuse si proche de celle de Cadaveria. Bref, rien n’aurait véritablement changé chez « Last Wail ». On retient toujours cette grande proximité avec « Ensiferum ». L’originalité souhaitée ne sera pas au rendez-vous. Ainsi des titres comme « The Divine Amulet » ou « The Saviour » ont du mal à se démarquer, malgré leur fougue, la tension rudement maniée. Leur grande proximité avec le géant finlandais fait ombrage à « Last Wail ». Leur travail perd donc incidemment en éclat.

Pourtant un léger peaufinage s’est opéré au sein de la composition des russes. Un penchant éminemment folklorique leur est accordé, grâce à l’action répétée de plusieurs instruments. En premier lieu la flûte qui adresse un salut très animé aux côtés d’une batterie et d’une guitare en trombe sur le morceau, on ne peut plus abrasif, « Last Wail ». On y entendra également très brièvement l’accordéon. Les deux instruments clés du folk slave se retrouveraient donc. Les sibériens auraient fini par comprendre que leur pays recèle une marque de fabrique qui fait avant tout son estime. Cela se ressent cependant plus sur les derniers morceaux de la galette, à l’image d’un guilleret et galvanisant « Undine and the Wanderer » ou encore « Cards with Mephisto » resplendissant par ses mélodies virevoltantes, mais quelque peu terni par un chant trop rêche pour la musique, et par une batterie en mode automatique.

Cette recentralisation slave aurait pour éloquente représentation le titre éponyme lui-même. On ne peut aucunement douter de la valeur traditionnelle de « Memories », quand on sait que c’est en grande partie l’accordéon qui mène la mélodie. D’ailleurs le léger fond atmosphérique nous amènera à « Alkonost » ou aux anciens ouvrages d’« Arkona ». Bien évidemment, les titres instrumentaux vont illustrer cet apport folk. « My Last Prayer » va jouer communément entre apaisement et appréhension. « Games of Thrones » fera davantage en incluant nombreux instruments. On retient les gazouillis subtils, enchanteurs, de la flûte, mais aussi la présence d’une contrebasse, de la guitare acoustique et de violoncelles. Des courts moments harmonieux qui se démarquent de la vigueur des autres morceaux.

Quand on parle de vigueur, ça ne rime pas pour autant avec excellence. Nous en faisons le constat avec un bien monotone « Blood Rivers for the Countess » et ses riffs compressés. Pour « Northern Shores », la flûte fera son offre, moins le chant et les guitares perturbés, comme pris de fatigue tellement la rythmique y est alourdie. C’est surtout vérifiable pour la première moitié de piste, sur sa seconde une accélération battra la mesure, mais sans qu’il y ait une véritable éloquence. Le chant d’Alien est toujours en difficulté sur « Farewell », la batterie n’est pas mieux non plus, mais les élégantes mélodies vont porter le morceau et le rendre indispensable au sein de l’album. Point de reproche par contre pour le tonique et prenant « Bloodlust Huntress ». Le côté saccadé de la voix d’Alien ira même alimenter la mise en transe. Il s’agit sans le moindre doute d’une composition prévue pour les concerts du groupe. En espérant qu’ils savent aussi bien manier la chose sur scène.

« Memories », c’est en quelque sorte, un « The Tale of Endless Night » deuxième du nom. Point de bouleversement dans la musique des russes. On s’accorde toujours à jouer du « Ensiferum » des débuts, en moins bon. Cependant, il semble qu’ils aient pris conscience de leur enfermement, et tentent d’y remédier en apportant une touche nationale, qui leur fait cependant ressembler cette fois à de nombreux autres groupes slaves. C’est le quiproquo. A croire qu’ils ne s’engagent qu’à suivre des voies sans issue. Il n’y a pour ainsi dire que le chant de dame Alien qui peut encore leur accorder une certaine distinction. Pour le reste, il ne suffit pas de savoir bien interpréter. Les plus beaux récits pour enfants sont ceux que l’on invente.

13/20

2 Commentaires

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=XGV= - 28 Septembre 2013: Prose intéressante, cher Alone.

Petit détail qui me fait tiquer, cependant : la phrase au-dessus de ta chronique est coupée, il manque la fin de "invente".
AlonewithL - 28 Septembre 2013: ça n'était pas apparu ainsi la première fois. Merci!
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