L'heure est venue de faire chauffer à nouveau les grosses bécanes type Harley Davidson avec ce retour tant attendu des papys du stoner. Le groupe avait pris un tournant résolument rock'n'roll avec
God Says No, délaissant les rythmiques grasses au profit d'une musique plus dansante notamment prononcée sur 4-Way
Diablo. Non pas que cette parenthèse soit criblée de gros défauts, mais les fans de la première heure n'auront jamais la satisfaction d'un
Dopes to Infinity, considéré comme le meilleur album de stoner de tous les temps par la majorité.
Et voilà que fin 2010, un nouvel album à l'effigie du fameux "Motoreau" pointe son nez. Nouveau label, nouvelle santé pour Dave Wyndorf et retour de Phil Cavaino à la six cordes. Rien que ça... Revenus au top de leur forme, les motards renouent, sur ce dixième opus, les liens avec le psychédélisme de leurs premiers amours tout en conservant la frénésie électrique des années 2000.
Il s'agit bien quelque part d'un récapitulatif de sa discographie, et pour ainsi dire du meilleur de ce qu'il a pu nous servir. La basse de
Jim Baglino n'a jamais été si présente, boostée par la compression et la disto, et s'accouple à merveille aux martèlements de Pantella pour une section rythmique écrasante.
Une chose est sûre, dans la famille "pompe à tubes", on pense d'office à
Monster Magnet époque
Powertrip, et c'est rebelote sur
Mastermind avec "Bored With
Sorcery", "Dig
That Hole", le single "Gods
And Punks" ou "100
Million Miles" entre autres qui, de leur ambiance sombre, nous replongent dans les méandres d'un
Superjudge. Fidèle à ses principes, quelques balades et pseudo-interludes telles "The
Titan Who Cried Like a Baby", "
Time Machine" ou "
Ghost Story" entrecoupent agréablement ces assauts motorisés. Même que les Ricains serrent la main à Mötörhead avec "Perish in
Fire" pour le plus grand plaisir des fans de hard-rock qui sent bon la bière.
Fini les bêtises avec les substances illicites, Wyndorf a répondu à nouveau présent en réalisant son album le plus intéréssant depuis
Powertrip. Ceux qui pensaient que le stoner s'était éteint avec la séparation de
Kyuss, ne trouvant pas leur compte dans les pourtant excellents albums de
Spiritual Beggars et d'
Orange Goblin ou dans le stoner californien de
Fu Manchu, vont de nouveau être ravis par ce concentré de testostérone.
Diantre, plus de boisson énergisante? "
Mastermind" fera très bien l'affaire, et en plus, ça ne pollue pas l'organisme! A consommer sans modération.
SF.
Super chro SF, j'ai toujours eu un faible pour ce groupe même si j'aime assez peu le style. Ca fait plaisir d'apprendre qu'ils font un petit retour aux sources, j'avais complètement accroché à Dopes ;)
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