En 2016, avec l'album
Diabolica, le groupe belge
Iron Mask dont le nom fait référence au mystérieux prisonnier du roman d'Alexandre Dumas "The Man In The
Iron Mask", en français l'homme au masque de fer, avait réussi à faire son petit effet. Il faut dire que ce fabuleux manifeste de
Power Metal mélodique, d'obédience néo-classique alliant à la perfection finesse d'écriture, exécution irréprochable et production puissante et stylée avait tout pour plaire.
Alors que nous espérions un successeur taillé dans le même bois que
Diabolica, voilà que le maestro Dushan Petrossi et son groupe nous revient avec un nouvel opus studio intitulé
Master and Masters distribuer sur le label allemand AFM Records. Un septième album qui mettra en évidence des guitares au jeu néo-classique façon
Yngwie Malmsteen, ainsi qu'un Heavy
Power mélodique aux accents épique et speed, (Iron Maiden et
Helloween n'étant jamais très loin), le tout renforcé par des orchestrations et chœurs grandioses empruntées au groupe
Power Symphonique italien
Rhapsody.
Outre le fait de nous proposer un album varié et d'excellente facture, le groupe qui a vu passer en son sein, pas moins de 5 chanteurs depuis sa création, semble avoir cette fois-ci réussi à trouver la perle rare des chanteurs en la personne de Mike Slembrouck (ex-
After All, ex-Immanent Distance). En effet ce chanteur d'origine belge, qui officiait dans des groupes du genre Thrash et
Metal Progressif, de par la tessiture et la puissance de son chant semble être le candidat idéal pour tenir le micro au sein de la formation brugeoise.
Ce disque énergique offre tout ce à quoi tout amateur de
Power Mélodique aux interventions de guitares Heavy et véloces peut rêver. À commencer par des titres énergiques limite speed, avec l'opener "
Never Kiss the Ring " paré d'un solo de guitare néo-classique de toute beauté, puis le long "
Nothing Lasts Forever" qui se distinguera par quelques touches orchestrales bienvenues, un refrain aux chœurs fédérateurs, ainsi qu'un efficace et flamboyant solo de guitare en mode shreeder signé Dushan Petrossi.
Ajoutez à cela des titres épiques aux mélodies et refrain accrocheurs tels que le guerrier "
Tree of the World", les puissants et raffinés "On Against All", "Dance With the
Beast" aux leads de guitare lumineuse, ainsi que le rampant et sombre "
Mist of
Loch Ness" et sa magnifique introduction de cornemuse et instrument à cordes le tout bâti autour d'une section rythmique puissante signée Ramy Ali, Vassili Moltchanov, et des leads de guitare véloce évidemment !
Mention spéciale à l'interlude "
Sagittarius A" annonciateur d'un éponyme fédérateur et Heavy digne d'un grand Iron Maiden, surtout au niveau du chant et des chœurs !
Dans un registre plus Heavy classique, citons au hasard le somptueux "Revolution Rise " frappé du sceau du
Rainbow période
Dio, qui aura la particularité d'être chanté par l'invité de luxe
Oliver Hartmann (ex-
At Vance, ex-
Empty Tremor). Un exceptionnel vocaliste et ami du
Maestro qui pour la petite histoire s'était déjà distingué en tant qu'invité sur les albums
Hordes of the Brave et
Shadow of the Red Baron, parus entre 2005 et 2009. Dans un esprit similaire n'omettons pas non plus l'hymne Heavy "
Wild and lethal" au rythme soutenu et refrain à vous donner l'envie de reprendre à tue-tête le poing levé !
Hormis ses morceaux les plus, Heavy et épiques, le groupe nous montrera son côté le plus mélodieux avec le très soigné mid tempo aux parfums
Hard Rock "My One and Only" paré de délicates notes de guitares gorgées de feeling. Puis la ballade "A Mother loved Blue", interprétée par un Mike Slembrouck impressionnant de puissance et de justesse. Un séduisant morceau dont l'air et les guitares me rappellent beaucoup la langoureuse "
Save Our Love" qui figurait sur l'album
Eclipse (1991) du maestro suédois
Yngwie Malmsteen.
En dehors d'une pochette au goût assez douteux réalisé par l'illustrateur chilien Genzoman et d'une production exécutée par le maestro lui-même à laquelle on reprochera un certain manque de cohésion au niveau du mix des guitares et le reste des instrument, le groupe
Iron Mask nous pond une nouvelle fois un très bon album varié et dynamique qui à coup sûr ravira les amateurs de guitares véloces et Heavy.
En somme, si
Master And Masters, se montre plus homogène et varié dû notamment à son approche orchestrale, plus abouti et maîtrisé, que par le passé, il n'en demeure pas moins un opus de Heavy
Power Mélodique d'obédience néo-classique d'une solidité exemplaire gorgé d'arrangements subtils, de riffs aiguisés et solo diluviens. Tout ce que l'on attendait de la formation belge et de son mentor.
Oui il y a une vraie constance dans la qualité de leur production
Superbe chronique ! Tu me donnes envie de me procurer cet album !
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