Mad Hatter

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe The Jason Bonham Band
Nom de l'album Mad Hatter
Type Album
Date de parution 1992
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album26

Tracklist

Recorded when the band's name was BONHAM
Re-Issue in 2012 by 4 Worlds
1. Bing 04:47
2. Mad Hatter 05:20
3. Change of a Season 06:58
4. Hold on 04:21
5. The Storm 05:56
6. Ride on a Dream 05:47
7. Good with the Bad 06:38
8. Backdoor 03:35
9. Secrets 04:37
10. Los Locos 03:55
11. Chimera 05:52
Total playing time 57:46

Acheter cet album

 $0.99  €1,09  buy  £0.99  buy  buy  €1,29
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

The Jason Bonham Band


Chronique @ samolice

14 Mai 2021

Il tape sur des bambous mais c’est pas numéro un

« Espèce de fils à papa. »

« Ta gueule ! »

Je ne sais pas pour vous, mais moi, dans ma jeunesse, quand quelqu’un te disait ça, ben c’était pas un compliment et ça pouvait vite tourner aux bourre-pifs.
Pour les rockers non plus ce n’est pas toujours facile d’être le fils à papa, surtout quand celui-ci a fait parti d’un des groupes les plus célèbres du monde et qu’il eu une vie et une mort de rock star. Un père brulé à 32 ans quand toi, pauvre ado, tu as à peine 14 printemps au compteur. Alors tu grandis comme tu peux, dans l’ombre envahissante de ce père si tôt disparu. De toute façon, chers jeunes Somiens, sachez que la vie vous apprendra que les parents partent toujours trop tôt…

Les vieux, on essuie son nez qui coule et ses yeux humides et on poursuite la lecture.

Donc toi, le fils à papa, tu vas faire quoi de ta vie ? Tu épouses la carrière de zicos, comme ton père qui a été considéré en 2016 par le magazine Rolling Stone comme le meilleur batteur de tous les temps – c’est con ces classements - , ou, tel un gangster, tu t’affranchis et tu te lances dans un emploi de comptable cravaté ? Jason a choisi, il trouera des peaux de caisse claire comme papa. Très bien. Reste ensuite à définir son identité musicale. Tu poursuis l’héritage ou tu lèves bien haut ton majeur et tu prends le monde entier à rebrousse-poil ?
Sur le très honorable premier album du groupe, « The Disregard of Timekeeping » (1989), Jason enfile les chaussons de papa et emprunte très fortement à Led Zep. Ca marche le feu de Dieu, le disque finit en or aux US.

Trois ans plus tard, le quatuor sort son deuxième opus studio. Sous le même line up. Avec les trois british exilés aux states, Jason, Ian Hitton (guitare), John Smithson (basse et claviers) ainsi que le chanteur canadien Daniel Mac Master.
Le groupe est encore jeune, tous ses membres sont largement sous la trentaine. Le premier album était leur première expérience en studio. Sauf pour Jason. A seulement 26 ans, ce « Mad Hatter » est déjà son 6eme disque. Avant le premier Bonham, il s’était fait les dents et les baguettes à tout juste 18 ans avec Airrace sur l’album « Shaft of Light », puis sur les deux disques de Virginia Wolf (1986 et 87) ainsi que sur le skeud solo de Page, le moyen « Outrider » (1988). Bref, il est peut être temps pour lui de proposer un truc plus éloigné musicalement de la sphère Led Zep. Ce sera le cas.

Co-produit par Jason et Tony Plat, l’ancien ingé son de Mutt Langue au CV long comme la série de défaites de l’OM en Champions League – j’en peux plus putain -, ce skeud, qui porte le nom du bar où le groupe passait pas mal de temps pendant les sessions d’enregistrement, est plus « direct » que son prédécesseur (« Bing », « Hold on », « Ride on a dream » ou les groovy « Backdoor » et « Secrets »). Oui, j’avoue, ma phrase précédente est grave à rallonge. Y’a même un feeling à la Aerosmith sur la très chouette title track.
Alors bien sur, il suffit de vouloir se dégager de l’influence du Zep pour qu’elle sorte par la porte et revienne par la fenêtre, mais c’est franchement bien fait à chaque fois, comme sur la superbe ballade « Change of a season » ou encore sur « The storm ». Mac Master (RIP) affirme lui aussi une plus grande personnalité et ne se contente plus de singer Plant et ses aigus castrateurs.
Autre bon point (que tu pourras montrer à ton papa après l’école), Ian Hatton est franchement excellent lors des soli. Pas du tout le modèle TGV, plutôt ancré dans le style seventies avec ces silences qui en disent tellement. Sur l’instru, certes un peu chiante, « Los locos », il fait preuve d’un sacré feeling.
Histoire de justifier ma note, comme pour le premier album, je vais surtout regretter un disque beaucoup trop long pour ne pas finir par me perdre parfois (« Good with the bad », « Chimera »).

Alors, pari payant que cette identité plus personnelle ? Mon c-l oui ! Le groupe ne recueille que de l’indifférence de la part d’un public ricain désormais nourri au sein du grunge. Enorme échec commercial, départ d’un Mac Master picolo-camé, fin de l’histoire.
Les trois autres formeront Motherland et tenteront un truc disons plus dans l’air du temps et clairement opportuniste avec « Peace 4 me » (1994) - que l’Histoire de la musique préfèrera gentiment oublier -. Hatton continuera ensuite notamment avec Robert Plant puis Paul Rodgers.
Quant à Jason, musicien respecté de tous dans le milieu, ce n’est pas lui faire offense que d’écrire qu’il n’a à ce jour pas encore véritablement trouvé chaussure/groupe à son pied. Pas facile d’être un fils à papa. A papa Gonzo surtout. Ca n’empêche, qu’est-ce qu’on les aime nos papas hein les gars ?

0 Commentaire

6 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire