D'abord né en 1999 sous le patronyme d'Uirapuru, les Brésiliens d'
Aquaria décident d'adopter celui qui fut le leur jusqu'à leur séparation (qui interviendra en 2010) après deux premières démo sorties successivement à un an d'intervalle (Here Comes the
Life (2001) et
Flames of Trinity (2002)). En 2005, fort de l'appui d'Hellion Records, la formation cariocaise sort son premier effort baptisé
Luxaeterna.
Concernant ce disque, en premier lieu, disons clairement que la naïveté guillerette qui pare de ces jolis apprêts son Heavy Speed
Power Metal Symphonique aux claviers, aux orchestrations, aux choeurs et à l'emphase omniprésente apparaît d'emblée comme très, mais alors très, enjouée. Cette musique dans laquelle, pêle-mêle, on peut entendre les stigmates des travaux de groupes tels que
Fairyland,
Rhapsody,
Angra ou encore
Symfonia est, en effet, très mélodique et harmonieuse. Tant et si bien d'ailleurs qu'ici, tout, ou presque, ne sera que volupté, allégresse, légèreté, grandiloquence et jamais, ô grand jamais, l'auditeur ne pourra se sentir agressé par un quelconque rythme ou un quelconque riff soudainement plus acéré qu'un autre. L'avantage de cette expression est qu'elle ne nous décevra pas ou si peu. L'inconvénient est qu'elle ne nous surprendra jamais ou rarement. Mais ne soyons pas exagérément iniques car même si les émotions que feront naître ces natifs de la terre de braise seront invariablement les mêmes, a contrario de certains de leurs camarades, ils auront, à minima, le talent suffisant pour parvenir à nous en faire ressentir. Ou du moins à nous faire ressentir celles prévues. La ballade aura beau, en effet, être inéluctablement idyllique, elle aura au moins le mérite de ne pas nous mener en des terres aux paysages grotesques.
L'autre aspect qui pourra sembler problématique pour l'auditeur peu féru de ce genre de prestation un peu trop candide concerne les chants. Il seront, en effet, trop souvent un peu trop monocordes et attendus. De telle sorte que l'interprétation de Vitor Veiga manquera parfois d'un peu de personnalité. Rien d'insupportablement insurmontable néanmoins.
Quoi qu'il en soit, pour peu que vous soyez prêt à faire fi de ces écueils, le groupe vous offrira quelques belles envolées susceptibles de vous satisfaire. Citons
And Let the Show Begin précédé d'un joli instrumental
Eterna Lux, Here Comes the
Life, Spirits of Lights, Whispers and
Pain of Mother Nature malgré un break principal un peu trop mélodique et caricatural, mais aussi, par exemple, Your
Majesty Gaia dont certains aspects nous évoquent plus encore qu'ailleurs la créativité que Rafael
Bittencourt et ses acolytes auront exprimée sur le cultissime Holy
Land.
S'agissant des ballades, elles sont au nombre de deux. La première, Choice Time, est une démonstration très (trop?) poignante qui se rapproche dangereusement de ces frontières où la mièvrerie règne. La seconde,
Luxaeterna, est, quant à elle, un peu plus classique.
Il va sans dire que ce genre d'album très gai, mélodique et harmonieux, à la limite parfois de l'ingénuité innocente et saugrenue, paradoxalement, n'est pas pour tous. Il faudra néanmoins reconnaître que ce plaidoyer aura quelques atouts à faire valoir. Des avantages qui, bien évidemment, seront insuffisants à faire de ce groupe un illustre du genre mais qui auront au moins le mérite d'exister.
Wow !!! J'ai découvert ce groupe par hasard pas longtemps après la sortie de cet album et j'en reviens pas de ta sévérité envers cet album. Cet album figure dans mon top 5 des meilleurs albums jamais fait au côté d'oeuvre comme Seventh Son of the Seventh Son, Operation Mindcrime, Pyromania et Theater of Salvation ! A l'exception de Spirits of Light et de la très médiocre Whispers and Pain of Mother Nature, le reste tient du génie ! C'est un 19/20 facile. Je crois avoir écouté cet album des milliers de fois, je m'en lasse jamais.
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