Lugubre

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16/20
Nom du groupe Windhelm
Nom de l'album Lugubre
Type Album
Date de parution 03 Janvier 2019
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album6

Tracklist

Digipack Limited to 50 copies / Re-Issue in 2019 by Black Shadow Legions
1.
 Le Concile des Spectres
Ecouter01:17
2.
 Quand la Nuit Emporte la Vie
Ecouter05:45
3.
 Des Etoiles Tristes
Ecouter07:30
4.
 Les Funérailles d'un Chêne
Ecouter06:33
5.
 L’Eternité
Ecouter03:13
6.
 Une Ombre dans le Sanctuaire
Ecouter06:43
7.
 La Montagne au Loin
Ecouter05:22
8.
 Dépression d'Eté
Ecouter01:50
9.
 Là Où l'Aube Renaîtra
Ecouter05:08
10.
 Réminiscence d'un Autre Age
Ecouter06:45

Durée totale : 50:06

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Windhelm



Chronique @ Antonin_Martin

12 Janvier 2019

Le soleil a bel et bien tiré sa révérence et l'obscurité s'installera à l'écoute de ce disque...

Aldric avait livré deux full-length en 2017 depuis la création de son projet en 2016, et nous revient avec sa troisième oeuvre intitulée "Lugubre". On effeuille un album à nouveau auto-produit par le groupe et qui, par son titre et concernant son ambiance, annonce plus de grisaille et de brouillard, c'est-à-dire une musique se voulant plus maussade, nocturne et toujours empreinte de mélancolie...

Tout d'abord, j'aimerais parler du concept de l'album. Contrairement aux deux précédents efforts, "Lugubre" décrit une véritable chronologie, celle du temps qui s'écoule, des êtres vivants qui naissent, grandissent, vieillissent et meurent. Ce faisant, il évoque les forces de la nature comme toutes puissantes, l'homme n'étant rien face à son incommensurable puissance. Le tout divisé en trois parties ; la première, "Au crépuscule", correspondant au déclin de la nuit qui arrive sur nous pour décrire les situations que nous vivons aujourd'hui de façon imagée et tournées de façon métaphorique, en Europe, et plus précisément en France, comme la pauvreté, la destruction des moeurs et des valeurs, le chômage ou l'immigration massive... La seconde partie, "Le Chaos", correspond à la phase de la mort et de l'obscurité totale, selon Aldric, la destruction de notre race, de notre culture et de notre mort. Et enfin, la troisième partie, "Renaissance", correspond au calme après la tempête, celui d'un monde qui renaîtra de ses cendres, un peu comme le phénix...

Donc, des sujets plus sensibles sont abordés et on a affaire à un album aux thèmes plus offensifs que les précédents, décrivant tel que sur "L'Exode" un voyage, la solitude, ou des errances dans les bois, comme sur le premier full-length du groupe, et cela, tout en restant dans un contexte poétique via une musique calme, brumeuse, nocturne et apaisante. Et hormis ces sujets, le Black de Windhelm se veut on ne peut plus planant et mélancolique, toujours empreint de cet esprit forestier qu'Adric arrive parfaitement à retranscrire par ses textes mais avant tout par sa musique inspirée, transcendante et poétique.

Sans aucun doute l'album de Windhelm le plus noir à ce jour, avec des passages toujours variés et virulents présents dès l'entame du disque, exceptée la brève intro qui se veut on ne peut plus énigmatique via des samples intrigants et angoissants, avec une connotation presque horrifique avant que ne résonne un chuchotement d'Aldric et que ne commence le second titre "Quand la Nuit Emporte la Vie" ; sans équivoque le morceau le plus vif et agressif de l'album avec "Les Funérailles d'un Chêne", le quatrième morceau, avec toutefois la présence de synthés octroyant atmosphère et profondeur à la musicalité de Windhelm. Et en effet, s'insèrent des accélérations que l'on retrouvera à faible dose sur l'album, celui-ci étant dans l'ensemble assez calme, morose et triste, à l'instar de mon titre favori "Des étoiles tristes" enclin à la désolation et au désespoir, avec ce refrain qui ressurgit pour nous engouffrer dans la décrépitude. En somme, ces claviers sont toujours présents et octroient par leurs notes cristallines une touche atmosphérique et une certaine densité à l'album, comme une nuit de pleine lune qui nous embaume...

Dans un ensemble assez doux, on retrouve toujours ce jeu d'arpèges, voire un tantinet plus fluide que par le passé, et particulièrement sur le morceau "Eternité", où Aldric a considérablement haussé sa vitesse de jeu mais aussi inséré cette hargne dans le chant, celui-ci se faisant assez rauque et varié, apportant un équilibre entre des parties instrumentales assez calmes la majeure partie du temps. Quoique, sur la seconde partie de l'album, on aura droit à un peu plus d'agressivité, avec un chant plus écorché et agressif, à l'image du sixième titre "Une Ombre dans le Sanctuaire" avec toujours une bonne dose de mélancolie. A vrai dire, chaque morceau recèle sa propre atmosphère et son ambiance, même si l'opus s'avère assez homogène dans son ensemble. Et c'est bien là la marque des grands disques, ceux que tu peux écouter un nombre incalculable de fois et qui te surprendront à chaque écoute....

Le soleil a bel et bien tiré sa révérence et c'est l'obscurité qui s'installera pleinement à l'écoute de ce disque, celle d'une nuit dans les bois avec pour seule compagnie l'astre du mal et les habitants de la forêt ; et te voilà seul face à toi-même dans la pénombre... L'album se termine sur un titre instrumental ambient, mais le voyage pourra se poursuivre toujours et encore, et ce, pour mieux percer le jour les mystères de la nuit avec cet effort qui concrétise bel et bien une réelle épopée. Aldric a donc su une fois encore retranscrire quelque chose d'unique rien qu'à travers un simple disque. Et pour en faire toi-même l'expérience et le voyage, c'est très simple, il te suffira de l'écouter....

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