1998. Année de la première démo pour
Luen-ta combo death technique qui officiait auparavant sous le patronyme beaucoup plus connoté
Death Metal de Neuroblast.
Le groupe a écumé les salles rouennaises (La Cave, Le Squat, le Phil’s Pub, l’Emporium Gallorium, le Bateau Ivre) et affûté ses armes pour délivrer cinq rafales de death supra-technique aux influences aussi variées que
Death,
Cynic,
Pestilence,
Morbid Angel,
Carcass en y incorporant des éléments empruntés au jazz et au shredd. Le propos paraît ambitieux et implique d’emblée un niveau technique au-dessus de la moyenne ce que la formation normande démontre tout au long des cinq titres de cette démo. Il suffit d’écouter le solo de fretless bass suivi d’une monstrueuse déboulade de six-cordes du titre « Hacker’s Soul » ou l’interminable solo de «
Vortex » pour s’en convaincre. Comment ne pas évoquer le sublime «
Demon Hunter » ? Titre tiroir à l’intro néoclassique dantesque, aux multiples breaks basse/batterie de folie et à l’interlude jazzy en diable.
J’avoue préférer leur réalisation suivante «
Ghost Area » plus maîtrisée et moins débridée. En effet cette démo pêche par excès de technique par moments et par la volonté manifeste de placer au bon moment « Le
Riff Pancarte » propice au headbanging sauvage, provoquant chez moi l’effet inverse (je suis parfois compliqué …). On sent clairement que le combo cherche encore le subtil équilibre entre sa nature
Death Metal aux influences diverses, une recherche dans la mélodie et l’expression survoltée d’une technique instrumentale infaillible ; ce constat est flagrant sur le mélodique «
Eclipse » et «
Seven Tomes of
Power » le titre le plus
Death Metal stricto sensu.
A noter que c’est Mister Stéphane Buriez himself qui a enregistré et mixé cette galette mais en dépit du caractère sympathique de l’anecdote il faut signaler que si l’ensemble sonne pro, le chant quant à lui, bénéficie d’un rendu « moyen » le rendant sec, rugueux et criard si on le compare aux prestations live et à l’album «
Ghost Area ».
En somme ce premier essai est loin d’être parfait mais est plutôt réussi pour peu que l’on aime le
Death Metal un poil démonstratif. D’ailleurs le groupe a lui-même avoué lors d’une interview, non sans humour et recul, qu’il souhaitait à l’époque produire «la musique la plus technique au monde ».
@Sam : ça va être dur y a peu de morceaux en ligne he he mais si tu as 5 € à claquer le Lp est dispo sur amazon pour cette modique somme port compris ... à quelques cents près he he
La balle est dans mon camp.
Merci Mike.
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