Love Language

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8/20
Nom du groupe Windwaker
Nom de l'album Love Language
Type Album
Date de parution 06 Mai 2022
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Beautiful
 03:35
2.
 Lucy
 03:36
3.
 Nighthawk
 03:54
4.
 Dopamine Freestyle
 02:08
5.
 Me + You, But Mostly Me
 03:57
6.
 Glow
 03:52
7.
 Trenches
 02:52
8.
 Superstitious Fantasy
 03:46
9.
 Silver Linings
 00:44
10.
 Love Language
 03:43
11.
 Hide & Seek
 04:10
12.
 The Rain
 03:41

Durée totale : 39:58

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Windwaker


Chronique @ Groaw

20 Mai 2022

Si Windwaker tente le langage de l’amour, il nous séduit qu’à de rares occasions

Windwaker fait parti de cette longue liste de groupes de metalcore australien qui s’est grandement développée aux débuts des années 2010. Si certains combos ont su s’installer rapidement et durablement sur cette scène comme Northlane ou Thornhill, d’autres vivent encore dans l’ombre de ces figures montantes. Dans le cas de notre quatuor, le chemin est quelque peu différent. Formé en 2014 à Melbourne, nos Australiens tarderont à publier leur premier opus puisqu’il faudra attendre trois ans avant de voir l’EP Fade paraître suivi rapidement du second du nom d’Empire.
Malheureusement pour nos musiciens, ces sorties tardives seront passées inaperçues et même si le quatuor se sera produit notamment au Download Festival de Melbourne, la qualité et le style de leur disques qui oscillent entre metalcore et pop/rock ne se seront pas montrés révolutionnaires. Pire encore, d’autres formations qui jouent dans le même registre et aussi novices que nos artistes sont bien plus aguicheurs et convaincants dans leur exercice.

En interne, les événements se compliquent également avec pas moins de cinq départs en l’espace de huit ans, preuve d’une instabilité grandissante. A partir de 2018, le groupe australien finit à peu près à stabiliser sa lineup. Deux années silencieuses suivront avant l’annonce du debut album Love Language. En parallèle, les Australiens signeront un contrat avec la maison de disques Fearless Records qui a dans ses rangs des formations de renoms tels que August Burns Red, I Prevail ou Ice Nine Kills. Le quatuor en profitera pour publier une reprise d’un titre de Britney Spears, le célébrissime Toxic. Mais il aura finalement dû attendre cette année pour que le tout premier album des Melbourniens paraisse enfin.

A l’instar de ses précédentes compositions, Windwaker nous introduit dans un paysage très alternatif où les quelques éléments core viennent flirter avec divers styles comme la pop, le punk, le rap ou encore le hip-hop. A la lecture de ces nombreux genres musicaux, on pourrait croire à une incroyable versatilité de la part des Australiens, ce qui est à moitié vrai. Sur certains passages, on suivra volontiers le groupe dans sa recherche musicale comme pour Dopamine Freestyle. Avec sa volonté de refaire vivre un rap-rock via les multiples prestations vocales, avec une vision neo metal de la fin des années 90 agrémentée d’une touche de modernité notamment via son breakdown qui s’inspire directement de la science-fiction et avec son riffing lourd, dissonant qui nous remémore les premiers pas d’Atilla, la formation australienne trouve un bon compromis entre ses différentes directions tout en affichant une patte authentique. Il en est également de même pour Trenches qui, au-delà d’une vaste et impressionnante palette vocale principalement sur le screaming, propose des résonnances électroniques au milieu d’un instrumental agressif, percutant mais étonnement groovy.

Si ces deux-trois morceaux sont encourageants voire bons, l’ensemble demeure extrêmement irrégulier, parfois même risible. Contrairement aux autres toiles, notre formation a posé carte sur table avec une musique plus amusante, plus légère, plus libertaire. Le pari est parfois relevé comme sur Beautiful avec une énergie communicative, un spectre d’influences encore élargi notamment avec des éléments de K-Pop ou de downbeat. Nighthawk, bien que plus conventionnel dans sa structure, se démarque par son esprit pop festif similaire à ce que pourrait produire le groupe britannique Don Broco.
Malgré ces quelques lueurs d’espoir, c’est bien la déception et l’incompréhension qui viendra petit à petit s’installer. L’obstination de jongler sur une multitude d’inspirations y est bien entendu pour quelque chose mais on peut aussi souligner cette persistance à vouloir être plus burlesque, plus dissipé qui pénalise fortement nos musiciens. Cet esprit farfelu, s’il se dégage du côté instrumental se manifeste tout autant sur le plan vocal. En effet, tous les titres regorgent de chant clair typé pop qui deviendra assez rapidement ennuyant et agaçant.
Ainsi, des chansons telles que Me + You, But Mostly Me appliqueront ce timbre vocal faux presque caricatural, le tout accompagné de chœurs représentatifs de la période Sempiternal de Bring Me The Horizon, la justesse et l’originalité en moins. Glow reprend presque trait pour trait ces mêmes défauts additionné d’un vide inquiétant au niveau de la mélodie. Il ne se passe pendant près de quatre minutes quasiment rien hormis lors des refrains où l’on a un peu plus de dynamisme sans pour autant nous faire sauter au plafond. Nous nous attarderons pas non plus sur Silver Linings, interlude d’une quarantaine de secondes (la seule du tableau) et qui n’apporte qu’un remplissage totalement inutile.

Vous l’aurez donc compris, ce Love Language est un ratage qui n’est certes pas total mais qui n’en demeure pas moins préoccupant. A force de vouloir s’entêter dans ses idées, Windwaker nous pond un premier album sans frontières, peu intelligible, déstructuré et manquant clairement de cohésion. Pourtant, le quatuor australien nous montre parfois de bonnes intentions et même des titres de bonnes factures. Pour arriver à un résultat convaincant, il faudra donc au groupe limiter son champ d’actions et mieux modérer son chant clair. Plus qu’un défi, c’est une recherche d’identité qui attend les Australiens pour ces prochaines années.

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