Liste des groupes Metalcore Landmvrks Lost in the Waves

Depuis la sortie de son second album, Fantasy, en 2018 et d’une signature chez la maison de disques Arising Empire, les événements ont pris une toute autre dimension chez LANDMVRKS. En effet, nos marseillais ont parfaitement su se propulser en dehors de nos terres et ont réussi le pari fou de réinventer un metalcore qui était au ralenti ces derniers temps. En cause, un bon nombre de formations qui ont préféré copier plutôt que d’innover pour, au final, assez peu de compositions marquantes. Notre quintet s’est aussi entouré de bons artistes et a mis en lumière des groupes encore étrangers à la scène metalcore, comme c’est le cas pour Florestan Durand de Novelists FR et qui compose, avec nos autres français, les meilleurs espoirs du metal moderne.

La route est encore longue pour nos musiciens pour pressentir à la consécration et il faudra en premier lieu confirmer les bonnes impressions des débuts. C’est avec un troisième opus du nom de Lost In A Waves que les marseillais vont tenter de consolider leurs acquis. Avant la publication de leur nouvelle production, nos français ont su nous faire patienter avec trois titres qui sont d’ores et déjà des succès au vu des nombreuses réactions sur des chaînes musicales et de la part de critiques musicaux, à savoir Lost In A Wave, Rainfall et Paralyzed. Néanmoins, l’engouement suivra-t-il sur les autres morceaux ?

Le quintet frappe déjà très fort avec Lost In A Wave. L’intro donne déjà l’ambiance général de la mélodie avec un riffing sévère et une énergie débordante. Là où la formation nous prend véritablement au dépourvu, c’est lors du refrain où le chant clair de Florent Salfati nous fait resurgir certains souvenirs. En effet, le timbre de voix du chanteur ressemble étrangement à celui de Chester Bennington. Les musiciens ne s’arrêtent pas au niveau de la stupéfaction avec un breakdown d’une brutalité sans précédent et d’une rage débordante. Ce court mais intense passage se rapprocherait presque du deathcore.

Rainfall préserve la puissance du précédent morceau mais nous présente une construction plus hardcore, de par la présence d’un chant plus rappé, une sorte de fusion entre Fever 333 et Linkin Park et avec un chorus qui n’est pas sans rappeler un autre groupe français : Rise Of The Northstar. Tout comme Lost In A Wave, nous pourrons vivre un nouveau breakdown où la prestation vocale de notre vocaliste saura encore une nouvelle fois nous impressionner avec un growl proche du death et une caisse claire retentissante.

Ce qui fait la principale force de ce Lost In A Waves, c’est sa variété, une diversité qui passe déjà par l’incroyable travail vocal de Florent Salfati. Capable de passer à un chant clair à une voix plus gutturale, en passant par des démonstrations rappés et des instants de screaming, la palette vocale du chanteur est étourdissante, de par sa maîtrise que par son envergure. Notre quintet évolue également dans ses rythmes et dans ses ambiances. Parfois dans une rythmique hâtive (Silent, Tired Of It All), des fois dans une stupéfiante douceur (Paralyzed) et de temps en temps dans une atmosphère mélodique (Overrated, Visage), les marseillais créent sans pour autant abandonner leur patte personnelle.

Quelques déceptions se font tout de même ressentir, à l’instar de Paralyzed qui nous offre une balade assez quelconque et qui prend trop de temps à se mettre en place. Le passage calme aurait sûrement mérité d’être un peu raccourci afin de ne pas être pris dans l’ennui. Mais le quintet peut compter sur de véritables pépites. Celle qui résume parfaitement le savoir-faire de nos français est sans conteste Say No World. Outre un nouveau breakdown d’une grande lourdeur, c’est surtout le plateau de chants que nous offre Florent Salfati, qui navigue entre rap supersonique et gutturaux frissonnants, qui nous époustoufle.

Lost In A Waves est un renouveau tant attendu du metalcore et du metal moderne. LANDMVRKS vient d’accoucher d’un troisième opus certes doté de petites erreurs mais d’une incroyable richesse et de surprises, qui saurait même convaincre les puristes du genre. On pourrait regretter un temps d’écoute un peu court (même pas trente minutes) mais l’album dans sa globalité demeure solide et unique. On espère pour notre quintet que cette nouvelle production leur permettra d’élargir leurs horizons et on attend déjà avec impatience une future publication de haute voltige.