Lost Path

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14/20
Nom du groupe Aurora (GER)
Nom de l'album Lost Path
Type EP
Date de parution 01 Novembre 2015
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Sleepwalking
Ecouter01:17
2.
 A Memory
Ecouter04:10
3.
 Flying Free
Ecouter05:35
4.
 Forsaken Dream
Ecouter05:33

Durée totale : 16:35

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Aurora (GER)



Chronique @ ericb4

19 Fevrier 2016

Un challenger aux dents longues avec qui il faudra composer...

Une fois de plus, c'est en pays teuton que sévissent de nouvelles émules du metal symphonique à chant féminin, inspirées par les cadors du genre, à l'image de Nightwish, Epica, Xandria ou Within Temptation. Après Arven, Elvellon, Once, c'est au tour du quartet Aurora de se lancer dans l'arène, jeune groupe en provenance de Karlsruhe, créé en 2014 sous la houlette de Markus Neuwirth (guitares, batterie, choeurs, programmation) et Tobias Steinhilper (basse, programmation). Pour ce premier effort, ont également été requis les talents de la sculpturale soprano et fine parolière Anna Plummer et du délicat pianiste Niklas Mathes.

De cette collaboration en ressortent quatre compositions metal symphonique mélodique de fort bonne facture, techniquement convaincantes, éminemment harmonieuses, incluant un set de paroles bien inspirées et mises en lumière avec grâce et volupté par la maîtresse de cérémonie, avec quelques airs de Floor Jansen (Revamp, Nightwish) dans les envolées en voix pleine, une touche de Nele Messerschmidt (Elvellon), en voix de tête, avec un zeste de Sharon den Adel (Within Temptation), rien de moins. De plus, on a pu compter sur les qualités de mixeur de Markus pour nous octroyer un juste équilibrage entre les parties vocales et instrumentales. En outre, une qualité d'enregistrement de bon aloi couplée à un souci du détail et des finitions renseignent déjà sur les intentions du groupe d'en découdre dans un registre metal fort couru. Que nous réservent alors les seize minutes de la rondelle, dont l'artwork de la jaquette d'inspiration néo-romantique, signé Aaron Hähner (Comatose Design), attire déjà le regard  ?

Tout d'abord, le collectif a veillé à nous ouvrir les portes de son opus par une introduction instrumentale avant de rapidement déboucher sur un chevaleresque et invitant moment. A la lueur d'un xylophone/voix cristalline, « Sleepwalking » s'éveille, nous offrant une brève et progressive entame metal symphonique pur, où l'orchestration se déploie corrélativement à une chatoyante chorale. Ce faisant, on enchaîne quasi naturellement sur « A Memory », spectaculaire pièce heavy symphonique au riffing acéré et à la rythmique massive, non sans rappeler l'atmosphère épique de « Revamp », premier effort du groupe éponyme dirigé par Floor. Des couplets bien ciselés fouettent le tympan et alternent avec des refrains catchy au rigoureux tracé mélodique, où les notes tapent juste, enjolivés et véritablement habités par les inflexions puissantes, ondulantes et haut perchées de la sirène. Un pont technico-mélodique d'où s'extirpe un petit solo de guitare au délié efficace signé Markus se fait relayer par une confondante reprise sur le refrain en voix de poitrine. Soufflant instant propulsant une onde vibratoire qui rapidement nous étreint et nous submerge pour ne plus nous laisser d'autre alternative que d'y goûter à nouveau. Carton plein donc, dans une première mi-temps tenant toutes ses promesses.

Mais, le combo germain a encore quelques armes de séduction massive à sa disposition pour nous faire plier l'échine, et non des moindres. En effet, il ne nous faudra pas bien longtemps pour que l'accroche auditive s'opère à l'instar de ses mots bleus. D'une part, un touchant piano/voix nous accueille sur « Flying Free », charismatique power ballade livrant ses couplets veloutés et ses refrains immersifs à souhait, dans le sillage d'un Nightwish de la première heure, avec une touche furtive de Xandria à leurs débuts eu égard à son atmosphère romantique. Le maître instrument à touches aux gammes effilées, signées Niklas, ne quitte pas d'un iota la diva, pour une heureuse symbiose au gré d'harmoniques déployant quelques trésors d'ingéniosité pour que l'attention jamais ne s'affaisse. Un break opportun au son enchanteur d'une guitare acoustique aux accords éprouvés, sous-tendu par un soyeux tapis synthétique, se cale soudain. Et ce, avant que le rouleau compresseur du refrain à la graduelle orchestration, infiltré par de saisissantes impulsions vocales tutoyant les étoiles avec de faux airs de Sharon (Within Temptation), ne vienne nous emporter définitivement. Mais là ne s'arrête pas la ronde des subtiles saveurs. Un tendre guitare/voix s'offre également à nous sur « Forsaken Dream », autre moment lévitant suivant une ligne mélodique aisément mémorisable, jouant de ses charmes, tout en évitant l'écueil de la mièvrerie, dans la mouvance d'Imperia. On parcourt alors un champ de couplets agréablement fleuris et de refrains ruisselant d'arpèges et de patines vocales célestes d'une parfaite maîtrise qu'on entonnerait volontiers dans une tourmente ininterrompue. Un solo de guitare d'une fluidité naturelle nous mène alors à une épique embardée instrumentale et à une ascension oratoire teintée d'angélisme, avant que ne s'interrompt le rythme, le propos finissant sa route comme il l'a commencée, au son acidulé d'un xylophone cajoleur. La boucle est bouclée et l'on remettrait ostensiblement le couvert.

A l'aune de cette première offrande, on comprend que le groupe compte bien tenir la dragée haute à la concurrence locale, Elvellon en tête. Et, il se peut que le challenger finisse lui aussi par recueillir une part de l'adhésion d'un public déjà sensibilisé aux travaux de ses compatriotes. Certes, le message musical ne fait pas encore montre d'originalité, ni de variété eu égard aux exercices de style proposés. Mais, le combo a bien le temps de peaufiner ses futures partitions pour se libérer de ses sources d'influence et accoucher d'une réelle signature artistique. Cependant, le potentiel affiché et sa capacité à créer des plages d'une force émotionnelle peu commune lui vaudront de ne pas rester rivé dans l'ombre de ses homologues. On les attend donc sur une scène metal qui leur tend les bras et surtout sur un album full length, où ils pourront plus largement laisser libre cours à leur imagination. Bref, un groupe à suivre de près...

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