Lost Control

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14/20
Nom du groupe Ever After
Nom de l'album Lost Control
Type EP
Date de parution 01 Septembre 2020
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Slow Death
Ecouter05:05
2.
 Gaïa
Ecouter05:07
3.
 Lost Control
Ecouter07:21
4.
 Earth Is Waiting
Ecouter06:51

Bonus
5.
 Slow Death (Acoustic Version)
Ecouter04:49

Durée totale : 29:13

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Ever After



Chronique @ ericb4

27 Octobre 2020

Un premier effort éminemment fringant, volontiers pulsionnel, un brin romantique...

Encore un ixième groupe de metal symphonique à chant féminin, sans doute voué comme tant de ses pairs à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous aurez sans doute raison... à quelques nuances près toutefois ! Aussi, mû par une indéfectible énergie mais non sans faire preuve d'une certaine prudence dans sa démarche, ce jeune sextet lyonnais créé en 2017 par Hélène Finaud, chanteuse au cristallin filet de voix, s'est précisément laissé le temps nécessaire à la pleine maturité de ses compositions. A ses débuts, si le combo s'est, pour l'essentiel, consacré à moult reprises de cadors du genre, dont Within Temptation, Nightwish et consorts, il ne saurait s'y réduire exclusivement bien longtemps. Une première et fructueuse expérience cristallisée par de fines restitutions et qui ne sera sans effets ni sur le style développé ni sur les lignes mélodiques esquissées par le groupe, et qui, surtout, stimulera son désir d'apposer son sceau sur la plupart de ses gammes et de ses arpèges...

Ce n'est qu'en 2018 qu'il commencera à écrire ses premières lignes et accoucher de ses premières croches, étoffant alors progressivement son répertoire de compositions plus personnelles, à commencer par le vibrant « Slow Death », accouché un an plus tard ; soit l'une des cinq pistes de l'introductif et présent EP « Lost Control ». Si cette auto-production généreuse de ses 29 minutes jouit d'arrangements instrumentaux de bon aloi et de peu de sonorités résiduelles, elle accuse cependant un léger sous-mixage des lignes de chant et ne laisse transparaître que peu de profondeur de champ acoustique. Ce faisant, on effeuille une œuvre d'obédience metal symphonique gothique et progressif riche de ses harmoniques et des plus enveloppantes, dans le sillage de Within Temptation (dernière mouture), Lacuna Coil, Evanescence, After Forever, entre autres. Mais suivons plutôt Hélène et ses acolytes – Loïc Dode et Romain Thual aux guitares, Laurent Moulin à la basse, Anthony Sejalon à la batterie, Jérémy Gubian aux claviers – dans leurs pérégrinations...

C'est en partie sur un tempo bien cadencé que s'effectue la traversée, avec de truculentes vibes essaimées çà et là sur notre chemin. Ainsi, à mi-chemin entre After Forever et Within Temptation, le magmatique up tempo « Slow Death » déverse ses couplets finement ciselés mis en exergue par les puissantes et claires inflexions de la sirène, aux faux airs d'une Sharon Den Adel à ses débuts. En outre, un petit pont technico-mélodique sur fond de délicats arpèges au piano et d'un fringant legato à la lead guitare se fait jour, opportun moment de répit prestement balayé par une sidérante reprise sur la crête d'un refrain certes convenu mais des plus entêtants. Non moins pulsionnel, à la confluence entre Within Temptation et Lacuna Coil, « Gaïa » nous mène au sein d'un vaste champ de turbulences. Surmonté de riffs crochetés et d'une basse résolument claquante, cette ogive où s'insèrent les toniques et magnétiques volutes de la déesse se double d'insoupçonnés changements de tonalité et d'un bref mais flamboyant solo de guitare.

Mais ce serait à l'aune de ses amples pièces en actes symphonico-progressives que le collectif rhodanien révèle ses plus séduisants atours, révélant dès lors toute l'étendue de son talent. Ainsi, au fil de ses 7:20 minutes d'un voyage tourmenté, un brin romanesque, le seyant et intrigant « Lost Control » abonde en coups de théâtre et en contrastes rythmiques, pour un rendu du meilleur effet. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique et recelant un refrain immersif à souhait mis à l'honneur par les limpides et hypnotiques patines de la princesse, c'est dans l'ombre d'un Within Temptation des premiers émois que se terre la charismatique fresque. Dans cette mouvance, s'inscrit « Earth Is Waiting », soufflante pièce en deux actes : l'un, volontiers tempétueux et aux riffs corrosifs ; le second, plutôt romantique, à la violoneuse assise et empreint de sensualité. Pourvu d'enchaînements intra piste ultra sécurisés, de délicats arpèges d'accords exhalant de l'habile doigté du lead guitariste, et mis en habits de soie par le frissonnant grain de voix de la maîtresse de cérémonie, l'opulent propos fera plier l'échine à plus d'une âme rétive.

Lorsque les spots se font caressants, s'apaiseront d'un coup d'un seul toutes nos tensions, nos gladiateurs se muant dès lors en de réels bourreaux des cœurs en bataille. Ainsi, la petite larme que l'on feindrait d'ignorer perlera assurément sur la joue de l'aficionado du genre intimiste sous les joug des vibes enchanteresses émanant de la version acoustique de « Slow Death ». Aussi, le frondeur manifeste prend ici le visage d'une frémissante et ''lacunacoilesque'' ballade atmosphérique sous-tendue par un fin picking à la guitare acoustique. Calées sur une sente mélodique aussi exigeante dans sa conception qu'éminemment envoûtante, les délicates modulations de la belle font mouche où qu'elles se meuvent. Une romantique alternative fortement chargée en émotion et que pourraient lui envier nombre de ses homologues...

Au final, en dépit du modeste format de l'opus, l'inspiré combo français nous offre une palette étoffée en matière d'exercices de style, tout en dévoilant un réel potentiel technique et de louables qualités esthétiques. Ce faisant, eu égard à ses magnétiques arpèges d'accords et en l'absence d'une quelconque baisse de régime et/ou de zone de remplissage, l'écoute du méfait s'effectue d'un seul tenant, et l'on se surprend à remettre le couvert sitôt l'ultime mesure de la galette envolée. On aurait peut-être souhaité une œuvre plus diversifiée sur les plans atmosphérique et vocal, la frontwoman monopolisant le micro de bout en bout de la rondelle, et surtout espéré une ingénierie du son un poil plus affûtée qu'elle n'apparaît. Apposant néanmoins sa patte sur la plupart de ses portées, ayant également soigné ses enchaînements intra pistes tout comme ses arrangements, le sextet lyonnais disposerait d'armes suffisamment efficaces pour jouer dores et déjà parmi les espoirs à ne pas éluder de ce foisonnant registre metal. Wait and see...

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