Wodensthrone est un groupe anglais de black pagan que j’ai découvert avec leur dernier album du nom de «
Loss «, une galette que je ne suis pas prêt de lâcher tant elle me tient à cœur. Tout d’abord observons un peu le visuel du CD. La jaquette se veut hivernale, froide et triste (C’est en effet les émotions véhiculées par la musique du groupe) on voit des conifères pris par la neige, au loin se dresse une vielle montagne sous un soleil terne… L’intérieur du livret est aussi plaisant que la jaquette, les détails sont travaillés pour un rendu excellent, on a le droit à des photos de divers lacs, forêts et montagnes. Tous les textes du disque figurent dans le livret, ce qui est un point important (sauf l’intro, dommage !) On découvre enfin la musique, tout commence par une intro superbe, difficile à décrire par les mots tant l’émotion est au rendez-vous… Suite à cela on entre dans le vif du sujet, on découvre à quoi ressemblera la musique durant les sept pistes restantes, un black metal aux mélodies mélancoliques et prenantes, une voix torturée, exprimant pleinement le regret d’un âge perdu, de dieux oubliés.
La qualité de la musique est au rendez vous, bien que le son de groupe puisse un peu choquer celui qui découvre le black metal, en effet l’intro est dotée d’un son plus profond, plus immersif que les autres titres. Après quelques minutes d’écoute, le son se révèle bon et travaillé, on perçoit un réel souci du détail. Les riffs de guitares sont joués à deux guitares, (non doublées, les accords sont différents) la plus part de ceux-ci sont puissants et précis, on trouvera également quelques arpèges en guitare clean, notamment sur l’intro et durant des interludes au milieu des titres. La basse est quant à elle un peu étouffée par les deux guitares précédentes, mais elle fait son effet, surtout sur les divers interludes, ou elle donne une bonne ambiance. Au niveau de la batterie j’aime assez car elle est puissante et colérique, mais à la fois discrète dans le sens ou au bout de l’album on a pas mal aux crâne, le volume a donc bien été choisi. Le clavier représente une partie importante du style de
Wodensthrone, que deviendraient ces ambiances ou colère et tristesse de mêlent, si elles n’étaient pas soutenues pas ces nappes de synthé ? Bien entendu celui-ci sera très présent durant tout l’album, et apportera quelque chose de magnifique.
Enfin on trouvera un peu d’instruments folks, à savoir le Tin whistle (flûte irlandaise à six trous) et à moindre mesure la guimbarde. Ces instruments se feront entendre durant les deux calmes interludes du CD, ils sont les bienvenus et apportent quelque chose à l’ensemble. Il est temps d’apporter une conclusion à cette chronique, vous avez compris que j’ai adoré cet album, une œuvre reflétant la tristesse et la décadence de notre monde, devenu un monde sans couleurs ni valeurs.
Wodensthrone parvient à nous transmettre des visions d’une autre époque tout en restant réaliste (c’est une époque révolue, nous ne sommes pas des vikings) ce que j’apprécie. C’est donc quasiment un sans faute de la part du groupe, qui pense inclure des passages plus violents dans son prochain opus, j’ai hâte d’entendre. 19/20, salut à tous.
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