Formé en 2005 ce groupe tout droit venu d’
Albion ( dont la scène Black
Pagan se renforce d’année en année), nous propose son second opus sobrement nommé
Curse.
Fort déjà de deux Split ainsi que du très bon
Loss sorti en 2009, ce
Curse se démarque allégrement de son prédécesseur témoignant de l’ascension du combo anglais.
Bien illustré par un artwork sobre, où l’on devine
Yggdrasil,
Odin et son trône ainsi que deux silhouettes, qui pourraientt être les Nornes dessinant le Valknut, on retrouve tous les codes de la mythologie nordique que le groupe du Sunderland s’évertue à mettre en musique.
Passée la petite intro toutes guitares acoustiques et flûtes dehors, c’est le riff percutant de Jormugandr qui nous claque derrière les oreilles, ce titre reflète parfaitement le nouveau cap tracé par le groupe, de longs tremolos typiquement black metal accompagnent les parties plus atmosphériques typiques de
Loss, le clavier se fait léger, élevant les atmosphère ou les assombrissant tout aussi rapidement, il évite le piège du trop envahissant en restant relativement discret tout au long de l’album, on s’en plaindra pas.
Contrairement à certains autres combos qui adoucissent leur propos au fil des années (qui a dit
Enslaved?),
Wodensthrone se permet d’être plus percutant, en témoigne une batterie bien plus technique et variée que précédemment, parfaitement mixée, elle s’ajoute aux grandes forces de
Curse, variant mid tempos atmosphériques, où l’on s’imagine sans mal une forêt plongée dans la neige et la brume, et des blast elliptiques du plus bel effet.
Jormungandr s’achevant, c’est First Light et sa guitare grasse qui nous attendent, contrairement à de nombreux groupes vénérant le son rêche et froid d’un certain
Frost** d’
Enslaved, les anglais font le choix d’un son plus lourd et gras qui sied à merveille à leur musique. Les guitaristes varient leur riffs, plus percutants, très inspirés et mis en valeur par une prod pas forcément très aérée mais où chaque instrument est parfaitement audible. Autre atout de ce
Curse, ce sont ces passages instrumentaux mettant en valeur clavier et flûte notamment, qui réussissent le tour de force de ne pas tomber dans le pompeux, en témoigne l’excellent Battle Lines et son interlude toutes cordes dehors (violoncelle, violon etc…) avant le retour des guitares sur un mid tempo des plus inspirés, on en redemande. Le reste de l’album se montre tout aussi excellent, Wyrgthu et ses accélérations bien enues, ou The
Storm le bien nommé.
Curse s’achève sur The Name Of The
Wind le morceau fleuve de l’album de pratiquement un quart d’heure plus proche de
Loss avec ses parties atmosphériques malgré une fin sur un bon blast des familles accompagnées de long linéaires black metal épique. Malheureusement la fin traîne un peu trop en longueur, malgré une outro bien composée qui laisse un bon goût dans la bouche.
Ce
Curse témoigne de la maturité du groupe Anglais, qui s’impose petit à petit sur une scène pagan un peu tristounette en ce moment, seule ombre au tableau: une voix sous mixée et pas toujours à son avantage mais qui convainc par sa rage et son authenticité de tous les instant. Un bien maigre défaut pour cet album qui recèle de petites perles pagan black, fort du très bon
Loss et de cet excellent
Curse,
Wodensthrone est en passe de marcher parmi les plus grands.
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