Llydaw

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17/20
Nom du groupe Artesia
Nom de l'album Llydaw
Type Album
Date de parution 11 Fevrier 2009
Membres possèdant cet album29

Tracklist

1. Irree Seose 00:49
2. Le Haut-Bois 07:17
3. Y Ladi Wen 07:55
4. Lande Sauvage 02:47
5. Tempus est Iocundum 05:44
6. Le Voyageur 06:47
7. Sous la Pierre Brisée 04:09
8. Vers l'Ouest 05:34
Total playing time 41:02

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Artesia


Chronique @ Anahe

25 Juin 2011

À la lisière d'un beau rêve.

La lumière tapisse son aura chaleureuse sur la voute des arbres... Le vent caresse délicatement le reflet de l’eau… Et les chants d’oiseaux éclaboussent de ça et là à travers la lisière du bois… Vous m’aurez bien compris, les bretons d’Artesia s’apprêtent, encore une fois, à nous faire voyager pendant près de trois quarts d’heure d’écoute dans leur dimension peu commune, proprement atmosphérique… et si envoûtante. La pochette en dit déjà long sur l’ambiance de la musique : une forêt mystérieuse, une clairière pure et lumineuse, un puits de lumière qui éclaire une sorte de belle nymphe des bois tenant sur sa main une fée… bref, toute une série de lieux communs, certes, mais qui représentent parfaitement la musique d’Artesia. Deux ans après la sortie d’un «Chant d’Automne» quelque peu monotone, Artesia rectifie le tir en nous offrant «Llydaw», un album d’une grande qualité. La voix d’Agathe est ici abondamment travaillée, et les choeurs le sont tout autant, s’harmonisant à la perfection au gré de chacun des morceaux.

Une brève introduction instrumentale donne le La à l’album, laissant place ensuite à deux morceaux phares de Llydaw, voire de toute la discographie d’Artesia : Le Haut Bois, et Y Ladi Wen. Ces deux petits chefs-d’œuvre prouvent, encore une fois, le talent de composition du groupe, qui nous propulse dès la première écoute dans leur monde fantastique, nous égarant dans un sous-bois féérique, digne d’une œuvre fantastique à la Tolkien.
Les instruments sont relativement variés, laissant d’avantage place à un ensemble de cordes, dévoilant un son à la fois grandiose et mystérieux. Le tempo est évidement très lent, s’accouplant ensuite avec l’envol d’une voix divine, résonant au fond de nos oreilles jusqu’à la moelle épinière : Agathe nous bluffe encore une fois avec ses capacités vocales, qui s’élève jusqu’aux astres à la manière d’une prière sacrée. Cette forêt devient au fil de l’écoute, notre sanctuaire, notre lieu de méditation, implorant notre âme dans toute sa sensibilité.

Le Haut Bois et Y Ladi Wen sont deux morceaux qui se complètent tous deux très bien : on aurait presque pu en faire un seul divisé en deux parties, même si je vous l’accorde, les mélodies diffèrent en certains points. Lande Sauvage marque une petite pause instrumentale au cœur de cet opus, laissant place à la seconde partie de Llydaw : ce morceau de l’album se dédie à la guitare de Loïc Cellier, qui se marie avec les violons mélancoliques de Gaëlle. Nous avons de nouveaux la présence de deux morceaux planant, marquant l’apparition du chant enchanteur d’Agathe, qui nous plonge de nouveau dans ce monde de rêveries. Tempus est Iocundum est encore une perle rare, de par sa musicalité et son aspect planant, se prolongeant au fil de l’écoute dans le morceau «Le Voyageur», qui, comme son titre l’indique, veut nous faire poursuivre notre voyage dans l’au-delà. «Sous la Pierre Brisée» nous offre une composition purement instrumentale, faisant résonner la guitare de Loïc dans un émoi de sensibilité que l’on peut sentir du bout de ses doigts, accompagné des quelques pleurs du violon de Gaëlle… ce morceau permet de varier ainsi les compositions, et d’introduire également la dernière œuvre de Llydaw : «Vers l’Ouest».
Enfin elle est là, la voix de Loïc! Cette voix si profonde et planante, qui nous emporte littéralement dans le mysticisme et la profondeur d’un rêve à son apogée, achevant ces 45 petites minutes d’écoute dans un crescendo musical évocateur, cédant enfin la place à un final qui laisse entendre un violon exquis jusqu’à la dernière goutte!

Sachez que je ne vais pas non plus surévaluer cet album, de part le fait que le tout reste tout de même assez monotone : peu de changement de rythmes, des thèmes recyclés tout au long de l’album, quelques longueurs par moments…
Mais au final, malgré ses quelques petites faiblesses, cet opus est une pure beauté, qui représente à merveille l’art d’Artesia à son apogée. Llydaw est un album qui s’écoute dans un certain état d’esprit : essayez de trouver un endroit calme et serein, que ça soit dans un lieu désert, à la campagne, ou dans votre lit avant de vous endormir... Car s’endormir avec du Artesia dans les oreilles est un véritable remède aux mauvais rêves! Je ne dis pas non plus que vous ne risqueriez pas de vous ennuyer après plusieurs écoutes consécutives : je pense que Llydaw est un album qui se savoure de temps en temps à petit feu… mais quand on savoure… mon dieu que c’est exquis!

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