Formé en 1968 mais réellement consolidé en 1970 autour de Brian Connelly (lead vocals), Mick
Tucker (drums / backing vocals), Steve Priest (bass / backing vocals) et de Andy Scott (Guitars / backing vocals), The
Sweet (rebaptisé
Sweet) fut le plus sérieux concurrent de
Slade au début des seventies.
Débutant sa carrière avec des ritournelles acidulées sans grand intérêt (Co-Co, Funny-Funny),
Sweet se tourne ensuite résolument vers le Glam-Rock et sort une ribambelle de titres (
Wig Wam Bam,
Hellraiser, Blockbuster,
Ballroom Blitz) avec la collaboration des deux hit-makers Nicky Chinn et Mike Chapman, connus pour avoir travaillé notamment avec Suzy Quatro.
Ces hits ouvrent au groupe les portes de la reconnaissance mondiale, et
Sweet tourne de manière intensive, emporté dans le tourbillon d’un succès planétaire probablement difficile à gérer…
Parallèlement, les quatre musiciens composent de nouveaux titres sans le duo Chinn-Chapman, et donnent une coloration plus «
Hard-Rock » à leur musique, sans oublier les mélodies et les chœurs ( Set me Free , No You Don’t,
Sweet F.A.,
Fox on the Run ). Ces titres seront ensuite enregistrés et figureront sur les albums «
Sweet Fanny Adams » et « Désolation
Boulevard » qui sortent en 1974.
Souvent taxé de groupe « à minettes » en raison de l’apparence androgyne et excentrique des quatre musiciens,
Sweet était pourtant musicalement assez loin de cette image. Le soir du 21 décembre 1973 au
Rainbow theatre de Londres, les spectateurs n’avaient probablement pas prévu de protections auditives. Dommage…
Après une intro jazzy, l’orage éclate, la foudre tombe et Andy Scott plaque les premiers accords de «
Hellraiser ». On imagine aisément les premiers rangs reculer devant la déferlante soudaine de décibels…
Sweet enquille ensuite «
Burning », « Rock’n’roll Disgrâce » et les autres titres avec la même maestria. La basse de Steve Priest vrombit d’un son métallique (on pense parfois à Chris Squire de Yes ), les riffs de Scott sont gonflés à bloc et Brian Connelly livre une prestation vocale hallucinante. De son côté, Mick
Tucker semble véritablement déchainé derrière ses futs.
Seul un intermède acoustique (You’re Not
Wrong For Loving Me) permet au public de souffler un peu avant le solo de batterie central de « The Man With The Golden Arm ». Après un medley Rock’n’Roll endiablé, les deux méga-hits «
Ballroom Blitz » et « Blockbuster » sont joués pied au plancher, sur-électrifiés et terminent ce concert dans un déluge de riffs brulants.
Lorsque l’on évoque les albums
Live mythiques des années 70, «
Live at the Rainbow 1973 » n’est presque jamais cité. Il est pourtant hautement recommandable par sa sincérité et son côté « brut de décoffrage » pour un groupe à minettes.
Sweet tournera sans relâche jusqu’en 1976. Le groupe publiera ensuite plusieurs autres albums, sans renouer véritablement avec le succès malgré « Love is Like Oxygen », un hit qui fera quelques ronds dans l’eau. Brian Connelly quitte le groupe en 1979, scellant le destin de la formation originale pour toujours.
Pour retrouver le son original de ce concert, il vous faudra retrouver l’édition BMG records. Fuyez les autres copies, le son est souvent atroce. Vous pouvez retrouver une partie de ce concert sur la face
Live de l’album «
Strung Up », mais le son est retouché. A vous de voir.
Pas si «
Sweet » que ça, finalement…
R.I.P. Brian Connelly
R.I.P. Mick
Tucker
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