Live at Roadburn

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12/20
Nom du groupe Nachtmystium
Nom de l'album Live at Roadburn
Type Live
Date de parution Fevrier 2011
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Intro / Away from the Light
2. Your True Enemy
3. Ghost of Grace
4. Life for Fire
5. A Seed for Suffering
6. Chosen by No One
7. Hellish Overdose
8. Intro / Cry for Help
9. High on Hate
10. One of These Nights
11. Assassins

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Nachtmystium


Chronique @ TasteofEternity

29 Mars 2019

Une décennie de déboires fêtée par un space cake

Après avoir empesté le black metal outre-Atlantique, puis dilué son approche dans un space rock crassouille, notre majorette favorite, Blake Judd estime louable de pondre, devinez quoi, un live. Car comme tout le monde le sait, s’il y a bien un domaine dans le lequel le black metal excelle, ce sont les albums live. Heureusement que le gang de Chicago ne verse plus dans cet art depuis un moment.

Nachtmystium n’en est pas à son coup d’essai. En effet ont déjà vu le jour, Live Onslaught en 2002, Live Blizkrieg en 2003, et Live Onslaught #2 en 2005, tous fleurant bon le bootleg fabriqué avec 3 bouts de ficelle et demie. Evidemment ces perles furent éditées à quelques centaines d'exemplaires, souvent en vinyle, ou K7, allons-y le ridicule ne tuant toujours pas assez, droit devant. De bonnes arnaques pour se faire du blé sur le dos des trendies. Live at Roadburn représente donc le 4e effort live pour fêter les dix ans d’immondices de ce qui fut l’un des plus grands espoirs de la scène USBM, aux côtés de Krieg, Leviathan (USA-1) , Xasthur, et quelques autres. Après de vaines tentatives (Ezurate, Twilight, Hate Meditation (USA) ...) et des aller-retours en taule pour vol et escroquerie en bande désorganisée, Azentrius as Blake Judd as Arsène Lapine décide de nous envoyer cette compile live juste avant la sortie d’Addicts. L’endroit choisi n’a rien d’exotique, Roadburn, situé à Tilburg en Hollande, est devenu depuis quelques années une destination prisée pour enregistrer un concert, en dépit du fait qu’il s’agisse d’un festival. Après Baroness, Neurosis et Church of Misery, et avant Voïvod et Godflesh, Nachtmystium s’offre le Roadburn, le 17 avril 2010. Initialement prévu pour sortir uniquement en vinyle et enregistré sur 2 pistes, le concert parut également en cd avec une découpe de 10 pistes, pour 41 minutes de show, performance de festival oblige. Le vinyle est sorti sur Roadburn Records, le cd sur Diabolus Templum Sanus, le label du groupe, les tirages restent inconnus.

La tracklist cd annonce 11 titres, en réalité votre cd ne présentera que 10 pistes : l’intro Cry For Help étant intégrée à la fin de la piste Hellish Overdose, sans découpe. On restera sur l’idée des 11 titres puisqu’ils existent, 5 sont tirés de Assassins, 2 de Instinct Decay, 2 du ep Doomsday Derelicts et 2 du futur album Addicts. Cette setlist fait la part belle à la dernière époque, celle qui bascule dans le rock psyché à mort délaissant le black metal régressif des débuts. 11 titres mais en réalité 8, car il y a 3 intros, Away From the Light, Cry For Help et One of These Nights. Le son quant à lui est celui d’un bon bootleg, assez voir très lointain, ce qui nuit profondément à la clarté et la puissance. La section rythmique est fantomatique, les guitares, samples et claviers se taillent la part du lion, et le chant quant à lui surnage sans dominer. Pour une musique avec autant d’effets, des guitares très heavy, et une urgence dans l’exécution, ce qui devait sonner comme de la bouillie donne une impression de maîtrise et de cohérence assez inattendue en réalité. Le contraste est saisissant entre l’intensité du jeu des instruments et les effets planants de ce space metal complètement barré. Certains breaks en particulier sur Ghosts of Grace, permettent un début d’immersion, le batteur ne ménageant jamais sa peine sur l’ensemble du set. Mais c’est sur Lights of Fire que le groupe réussit le mieux à prendre dans ses filets l’auditeur, un mid tempo qui permet de décoller et de dépasser enfin ce brouillard sonore. La communication avec le public, qui, lorsqu’il applaudit, donne l’impression qu’il pleut, est réduite à son plus simple appareil. Passons maintenant aux conditions du set qui demeurent le plus intéressant. Le line-up est inédit tout comme la setlist en définitive, étudiée pour créer un show psychédélique, que l’unique source sonore aura du mal à retranscrire dans les moindres détails. Ce concert était le dernier d’une tournée européenne de 30 dates sur 32 jours, avec toute une série d’évènements qui mirent en péril la tenue de l’événement jusqu’à la dernière minute : éruption volcanique islandaise, tour bus HS à l’arrivée sur le site, indisponibilité de leur guitariste Jeff Wilson, le featuring de Bruce Lamont de Yakuza annulé, et l’ajout de deux nouveaux membres à la dernière minute pour assurer la performance. C’est Walter, le big boss du festival, qui recruta in extremis Ron Van Herpen (The Devil’s Blood/ Astrosoniq) pour les guitares et Teun Van Der Velden (Astrosoniq) aux claviers, deux néerlandais qui versent dans le même mélange hétéroclite que la nouvelle mouture de Nachtmystium. Ils eurent une semaine pour apprendre les morceaux à partir de fichiers MP3, et 3 heures de répèt’ le jour-j avec le reste du groupe pour se mettre au point. Entre la fatigue des uns et le stress des autres, les quelques variations et pains qui sont noyés dans le blizzard sonore sont aisément excusables et rendent la qualité du concert encore plus digne d’intérêt.

Chacun fête ses 10 ans comme il veut, Misanthrope propose un coffret limité et numéroté avec triple digipack, inédits en cascade, concert comme si vous étiez dans la fosse, et album de folie. D’autres décident de s’envoyer un space cake en loose. Ne boudons pas notre plaisir pour autant. Nachtmystium dépasse dorénavant WASP en nombre de témoignages live gravés sur support, et égale AC-DC, c’est pour vous dire si les gars sont passés maître en la matière, toute comparaison de talent mise à part. Cela leur a tellement plu qu’ils vont en reprendre une part : en 2017 et toujours capté à Tilburg, Live Decay, Roadburn Rites 2012. Quand on aime s’envoyer en live…

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