Liste des groupes Hard Rock The Dead Daisies Live and Louder

Ce David Lowy… on pourrait vraiment être jaloux de son succès, et même si tout ce qu’il touche semble se transformer en or, ce n’est tout de même pas sans fournir un minimum de travail et sans le mener intelligemment. Avec une carrière de businessman et la direction d’un musée entièrement consacré à l'aviation, le besoin de se divertir est primordial. Se délasser ne signifie pas pour autant écouter un bon disque, mais plutôt enfourcher son instrument de prédilection pour brûler les planches du monde entier. Et, tant qu’à faire, autant que ce soit avec les musiciens les plus en vus du moment.

Pour ceux qui seraient sortis de leur caverne après quelques années d’hibernation et probablement par manque de bébés à se mettre sous la dent, The Dead Daisies est une sorte de « super groupe » monté en 2012 par notre australien surdoué. Après trois albums seulement dans lesquels se sont succédés une ribambelle de grands noms, notre homme a enfin réussi à stabiliser son line up. Trois albums pour conquérir les fans de Rock et de Hard du monde entier, grâce à une musique accessible, composée de riffs typiques des 80’s, et surtout à grand coup de refrains aisément mémorisables, qui vous collent aux baskets toute la journée.

Afin de se faire plaisir et surtout pour votre plus grand bonheur (peut être aussi pour ne pas se faire oublier trop vite), The Dead Daisies est donc de retour avec ce testament live sobrement intitulé Live & Louder. Il est disponible dans un écrin de toute beauté réunissant cd et dvd, ou encore Lp ou encore en version collector, remplie de Goodies, dans le cas où vous souhaiteriez délester un peu plus votre bas de laine.

La Dream Team a donc été engagée une fois de plus pour entourer notre guitariste: le cogneur Brian Tichy, notamment connu pour son accompagnement auprès d’Ozzy Osbourne et Foreigner, le bassiste californien Marco Mendoza, ex-Thin Lizzy et Whitesnake, Doug Aldricht qu’on ne présente plus au risque de manquer de place, et... the last but not the least... John Corabi. Voila pour les (longues) présentations… passons maintenant au contenu.

Ce Live & Loud comprend 16 titres, enregistrés en automne 2016 en Europe. Vous y trouverez 8 titres du dernier opus « Make Some Noise » (en espérant que vous l’avez apprécié au risque de trouver le temps long), trois du second album sorti à peine un an avant, et seul « Lock’n’Load » représente le premier skeud, allez savoir pourquoi…

Au delà des arcanes impénétrables du groupe, ce live est aussi gratifié de quelques reprises que personne n’aura oubliées, surtout pas notre David Lowy. Les amateurs apprécieront à coup sûr ce remaniement de Creedance, The Beatles et autre Sensational Alex Harvey Band. Quand on aime on ne compte pas… mais là ça peut paraître beaucoup. Puisque les musiciens s'amusent, que le public en redemande, les présentations sont aussi l’occasion d’un petit jam, allant juqu'à ajouter un "Low Rider" du groupe afro-américain WAR, amplement tombé dans l’oubli, surtout en Europe où il bénéficié d'une distribution plus que timide… Voilà une bonne raison pour sortir votre Cd/dvd en soirée pour un blind test endiablé… des moins de 50 ans et c’est gagné.

Côté set, ça transpire le professionnalisme, une mécanique huilée dans laquelle chacun développe ses talents sur l’ensemble des titres: une section rythmique qui tient la baraque, un John Corabi qui se pose toujours en frontman inébranlable, toujours en communication avec un public conquis d'avance...et un David Lowy aux anges. Le jeu de Doug Aldricht, les quelques soli bluesy et un usage de la Talking Box par tout ce qu’on peut trouver à manche et à cordes sur la scène, sont autant d'ingrédients qui permettent au Vintage de s'harmoniser avec l’énergie débordante de ce live.

Un live assez long que l'on écoute sans saturer et sans cette impression que chacun joue de son côté, même si le groupe demeure plus une somme d’artistes que d’un groupe d’amis… Cependant, il faut bien admettre que des titres tels que « Mexico » et « Make Some Noise », pour ne citer que ceux-là, restent des hits taillés pour la scène.

Côté son, ça tourne aussi au quart de poils, celui rêvé par tout groupe : assez brut de décoffrage, vivant, et très équilibré, pour moi assez proche du Dokken « Beast In The East » en plus actuel.

Un très bel investissement pour les amateurs ou simplement pour découvrir The Dead Daisies de la manière la plus appropriée car le groupe semble bien plus convainquant sur scène que sur album.