Lightning to the Nations

Liste des groupes NWOBHM Diamond Head Lightning to the Nations
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17/20
Nom du groupe Diamond Head
Nom de l'album Lightning to the Nations
Type Album
Date de parution 01 Juillet 1980
Style MusicalNWOBHM
Membres possèdant cet album168

Tracklist

Also called "The White LP"
Re-Issue in 1997 by High Vaultage with 8 bonustracks and a different cover.
1. Lightning to the Nations 04:14
2. The Prince 06:13
3. Sucking My Love 09:32
4. Am I Evil ? 07:44
5. Sweet and Innocent 03:37
6. It's Electric 03:37
7. Helpless 06:48
Bonustracks (Re-Issue 1997)
8. Streets of Gold 03:31
9. Shoot Out the Lights 04:15
10. Waited Too Long 03:30
11. Play it Loud 03:50
12. Diamond Lights 03:29
13. We Won't Be Back 04:16
14. I Don't Got 04:21
15. It's Electric (Remix) 03:34
Total playing time 41:45

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Diamond Head


Chronique @ Silent_Flight

19 Juin 2011

Un diamant brut aux carats inestimables

Maiden, Saxon, Def Leppard... Ces groupes sont des pointures du heavy métal, les responsables du renouvellement du genre popularisé par Black Sabbath, Judas Priest et Mötörhead. Sauf qu'aucun des trois n'aura eu autant d'impact sur le thrash métal que Diamond Head: le groupe de heavy préféré de Metallica sort son premier album Lightning to the Nations en 1980, le fameux « album blanc » comme s'amusent à le dénommer les fans, enregistré en seulement deux semaines dans un petit studio du Stourbridge.

Oublié à tort par bien du monde, ce diamant brut aux carats indénombrables à pourtant de quoi décrédibiliser un Iron Maiden (l'album) bien moins produit et plus punkisant. Se servant des racines speed de la bande à Lemmy tout en empruntant ses riffs à Judas, Diamond Head se présente avec un line-up irrésistible: le guitariste lead Brian Tatler, le bassiste Colin Kimberley, le batteur fou Duncan Scott et le charismatique chanteur/guitariste Sean Harris. Dévoilant un aspect plus mélodique que ses confrères notamment au niveau du chant, le british band aura concocté sept tubes pour autant de morceaux !

La particularité de cet album est que le rythme ne s'essouffle jamais. Pas de ballade, très peu de breaks, les couplets et les refrains s'enchaînent à la vitesse de la lumière, impossible de s'ennuyer une seule seconde. Une bonne majorité du public connaît la version de Metallica du terrible « Am I Evil? » et son intro mythique enregistrée en une seule prise. Le parallèle avec le futur thrash de la Bay Area est inévitable : le chant de Harris en inspirera plus d'un ainsi que cette assise rythmique implacable et sacrément entraînante. Les riffs ne sont pas des plus techniques, en revanche les solos de Tatler demeureront à jamais gravés dans nos esprits. Une certaine homogénéité règne et pourtant, chaque morceau propose son petit détail qui fait toute la différence. Navigant entre Motörhead (« Helpless ») et le Priest ( « Lightning to the Nations » ; « Sweet and Innocent »), un clavier colore même le plus speed des morceaux, « The Prince » pour une mélodie du tonnerre, non loin des premiers amours de Deep Purple.

Lightning to the Nations est considéré comme le plus emblématique de leur maigre discographie, sachant que Borrowed Time n'est pas bien loin derrière. Une tuerie intemporelle qui aurait pu remporter haut-la-main la Palme d'Or de l'album NWOBHM de 1980.
L'album a été réédité en 1997 avec huit titres en prime plutôt bons mais qui n'ont pas eu le même impact que les sept initiaux.

Une expérience à ne pas louper.

SF.

13 Commentaires

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toto72 - 20 Juin 2011: qu il est bien bon celui la !merci pour la chro !
 
Leviathan777 - 01 Septembre 2011: 100% d'accord avec ta chronique! Cette album est aussi important (ou presque) dans l'histoire du Heavy que l'album éponyme de Black Sabbath et Kill 'em All...
Horreurgasme - 27 Septembre 2012: Difficile de se procurer l'album en magasins. J'préfère pas le commander par internet.
J'en ai tellement entendu parler, il faut me le procurer.
 
zvlorg - 03 Novembre 2014: un album qui a marqué l'histoire, furieux et pourtant faisant parfois preuve d'un grand raffinement, Am I Evil est bien entendu la grosse claque avec son riff sorti du fond des cavernes, mais c'est tout l'album qui mérite les éloges, du glorieux The Prince au plus thrashy Sucking My Love (dont Seek And Destroy de Metallica semble être un clin d'oeil, rien d'étonnant quand on sait comment les Californiens se rinçaient les oreilles avec cet album)! au passage j'ai bien aimé le fait que tu soulignes l'importance de Diamond Head sur l'évolution du heavy vers le thrash, je suis déçu que beaucoup de fans de thrash bien informés (pas le quidam du coin qui a deux morceaux de Metallica, trois de Pantera et Reign In Blood sur son MP3, bien que j'aime beaucoup ces trois groupes) ne saches presque rien de la NWOBHM en dehors d'Iron Maiden ou Saxon (et encore), alors que Diamond Head, au même titre que Raven, Tank, Angel Witch, Tygers of Pan Tang, Holocaust ou Venom ont véritablement façonné le genre, qui n'avait plus qu'à être développé! et j'ai aimé aussi le rapprochement entre les touches de clavier de cet album et les "premiers amours de Deep Purple" comme tu le dis si bien, clavier et guitares saturées formaient un si beau couple dans les années 70 (Rush, Deep Purple, Kansas, Blue Öyster Cult, Uriah Heep et tant d'autres ont crevé l'écran dans ce domaine), avant de sombrer dans un extrème (les nappes de synthés infames sur Turbo de Judas Priest ou 1984 de Van Halen), ou un autre (le clavier a été boudé des groupes heavy, speed, thrash et death purs et durs pendant une bonne décennie avant de réapparaitre sur les mouvances prog et gothique dans les années 90), bref une très bonne chronique pour un album historique!
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Chronique @ =XGV=

02 Décembre 2013

Un album absolument légendaire

Savoir s'imposer comme référence dans un genre musical est une chose que bien peu d'artistes sont en mesure de faire. Marquer les esprits durablement demande énormément de talent (et de chance). Diamond Head fait sans aucun problème partie des groupes cultissimes du Heavy Metal. Si le groupe est aujourd'hui en grande partie occulté par d'autres formations de la NWOBHM (Iron Maiden en tête), il reste cependant un groupe majeur qu'il convient de connaître si l'on est un tant soi peu fan de Heavy traditionnel, voir de Metal tout court.

Formé en 1976 autour de Sean Harris au chant, de Brian Tatler à la guitare, de Duncan Scott à la batterie et de Colin Kimberley à la basse, le groupe passe les années suivantes à donner des concerts avant d'enregistrer deux démos en 1980 (Shoot Out the Lights et Sweet and Innocent). Actif, le groupe sort son premier album la même année sur son propre label : Happy Face Records. L'album est alors proposé dans une simple pochette entièrement blanche sans aucune tracklist, sans titre et même sans le nom des membres du groupes (d'où son surnom de White Album). La postérité nommera cette galette Lightning to the Nations, un nom destiné à entrer dans la légende.

Comment décrire le génie déployé sur cet album sans user de milliers de superlatifs ou de termes élogieux ? Les 7 titres sont tous écrits par Brian Tatler et Sean Harris, qui font preuve ici d'un sens de la composition remarquable.

Certains titres sont longs, surtout comparé à ce que faisait la moyenne des groupes de l'époque. Ceux-ci sont alambiqués, mélodiques et recherchés. De nombreux riffs différents s'enchaînent, tous aussi mémorables et entraînants les uns que les autres. Comment ne pas citer par exemple le cultissime Am I Evil?, l'un des plus grands titres de la NWOBHM ? Cette chanson s'ouvre d'abord sur une rythmique et un riff lourds, martiaux et surtout, empreints d'une aura diabolique qui ferait pâlir Black Sabbath. Alors que les choses se calment et que l'on se croit assommé par cette intro exceptionnelle, on réalise que la chanson n'a commencé que depuis une minute seulement et qu'il en reste encore six. Six minutes de Heavy endiablé, non pas linéaire, mais rempli de rebondissements, de changements de rythme... Bref, un must.
Bien sûr, Lightning to the Nations contient beaucoup de titres plus courts, plus directs, mais qui conservent toujours ce sens du riff mémorable. Et ce sans parler des solos, vifs, mélodiques et efficaces, du grand art !

Ce que l'on remarque immédiatement à la première écoute de cet album, c'est la production, un brin sale. Peu, mais juste assez pour donner un côté brut de décoffrage qui sied à merveille à Diamond Head. Ensuite, on remarque que le groupe aime la vitesse. On peut même dire qu'il l'aime beaucoup, comme on peut le constater en écoutant The Prince, qui démarre sur les chapeaux de roue. Ne cherchez pas de ballade ou de mid-tempo. Les quelques moments un peu plus lents ne sont là que pour mettre en valeur les accélérations (l'intro de la chanson titre en est un bon exemple). Enfin, on remarque le chant de Sean Harris, puissant et mélodieux, qui nous rappelle ce qu'est censé faire un chanteur de Heavy. Son timbre reconnaissable entre mille magnifie chaque couplet, chaque refrain... À peine arrivé à la fin du premier titre de l'album, on comprend déjà que le statut culte de Diamond Head n'est pas usurpé.

Si Lightning to the Nations est l'un des albums les plus admirés de la NWOBHM, c'est aussi parce que son impact a été très important. Des groupes comme Megadeth ou Metallica ont déjà cité ce groupe parmi leurs influences et ils ne sont certainement pas les seuls. Pourquoi se priver d'écouter une œuvre aussi culte ? Le fan de vieux Heavy, s'il ne connait toujours pas cette perle, y trouvera forcément son compte. Pour les autres, le déclic viendra peut-être à l'écoute de ces rythmes entraînants, de ces riffs mémorables ou de ces solos rapides ?
En tout cas, un 18/20 bien mérité, pour un album absolument légendaire.

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