Il y a des albums comme ça, où le premier riff qui ouvre l'album laisse présager d'un très bon moment d'écoute. Le début de "Final
Eclipse" du second
Essence, "Last
Night of
Solace" est de ceux-là.
Thrash metal jusqu'au bout de la corde de guitare, le groupe Danois fait partie de la vague européenne thrash des années 2010 au même titre que
Tantara ou
Angelus Apatrida pour ne citer qu'eux. (Bien) produit par Peter Tagtgren aux studios
Abyss, le son de l'album est clair, précis et équilibré.
Balançant un thrash metal vif et majoritairement rapide,
Essence sait construire des morceaux inspirés et virevoltants, à l'image des derniers
Kreator en plus touffu ou d'un "Interstellar Experience" (
Assassin - 1988) des années 2010. Backing vocals à gogo pendant les refrains, soli aérant l'ensemble, chant hurlé très proche d'un Miland Petrozza (c'est flagrant sur le début de "The
Fallen", au hasard, avec un phrasé similaire), structures bien faites, l'album se dévore facilement.
Plutôt bavard (textes à rallonge plutôt intéressants, "
Children Of Rwanda" par exemple),
Essence prend plaisir à nous entraîner dans des riffs tourbillonnants, des breaks inspirés, réellement marquants après quelques écoutes un tant soit peu attentives. Rapides, parfois très rapides, et toutefois mélodiques avec de nombreux chorus de guitares fins et bien troussés et des arpèges à propos, les morceaux s'enchaînent sans temps mort. Les terribles "Gemstones" ou "Final
Eclipse" étant ce qui se fait de mieux en thrash metal issu du revival, à un degré en-dessous, évidemment, des fabuleux
Vektor. Mention notamment à Mark Drastrup, le guitariste soliste, et ses brillantes interventions.
Ne négligeant toutefois pas l'école américaine, notamment au niveau des structures, un
Exodus post 2000 n'étant jamais très loin, l'album n'a pas de point faible, et situe
Essence dans le top 10 des albums sortis cette année, si l'on fait abstraction de son influence principale.
Bien sûr, quelques variations de tempo pourraient amener un peu plus de distinction entre les morceaux ("
Opium" ouvrant sur un mid-tempo bienvenu, aurait pu être placé plus judicieusement), et permettraient à l'auditeur une respiration bienvenue. Ne boudons pas notre plaisir,
Essence nous met une bonne claque et fait le chaînon manquant entre le
Kreator des années 87-89 et ses plus récentes sorties, à l'image de l'excellent bonus "Fractured
Dimension".
Je viens de reecouter ce bien bon album d Essence et le moins que je puisse dire c est la coherence globale de l ensemble. Le groupe delivre 1 tres bon Thrash efficace et à la croisée des style du genre.
Le moustre a tout dit....
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