Laniakea

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12/20
Nom du groupe Sovereign Council
Nom de l'album Laniakea
Type Album
Date de parution 01 Août 2015
Labels Self-Produced
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Rise
Ecouter03:36
2.
 Laniakea
Ecouter05:09
3.
 The Burden of Life
Ecouter03:46
4.
 The Human Condition
Ecouter05:11
5.
 Morta
Ecouter04:07
6.
 Nona
Ecouter03:12
7.
 Decima
Ecouter02:37
8.
 Fear Itself
Ecouter03:20
9.
 Hunger
Ecouter03:26
10.
 Call of the Grave
Ecouter04:44
11.
 My End
Ecouter04:39
12.
 Polaris
Ecouter04:37
13.
 Questions
Ecouter03:46
14.
 Answers
Ecouter05:01

Durée totale : 57:11

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Sovereign Council



Chronique @ ericb4

04 Juin 2023

Quand les voies des dieux demeurent impénétrables...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin, sans doute voué à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous auriez sans doute raison...à quelques nuances près toutefois ! Ce serait faire fi de l'indéfectible motivation de ce jeune combo canadien à en découdre. En effet, créé en 2012, le collectif nord-américain originaire de Kingston, dans l'Ontario, ne se laissera qu'une petite année avant de nous octroyer son premier et opulent album full length, « New Reign ». S'ensuivront alors deux longues années d'un travail minutieux en studio avant de le voir revenir dans les rangs, muni d'un second opus de même acabit, répondant au nom de « Laniakea ». En quoi les 57 minutes de cette nouvelle offrande lui permettraient-elles de se singulariser de ses si nombreux homologues ? Constituerait-elle un argument significatif lui autorisant l'accès au rang de valeur montante de son registre metal d'affiliation ?

Dans cette perspective, le line up a subi quelques remaniements. A la barre, nous trouvons désormais : Lisa Thompson et Alexander MacWilliam, en qualité de vocalistes inscrits dans un duo en voix claires ; Chris Thompson, aux guitares ; Shaun Vanhooser, à la basse ; Brandon Schneider, en remplacement de Arkadius Kornecki, à la batterie. La claviériste Jessica Marsden et le guitariste Patrick Buczynski ont, quant à eux, quitté le navire. Avec la participation, pour l'occasion, de Timo Somers (Vengeance, Delain), à la guitare, sur "The Human Condition", et de Marina Andrade, au violon. De cette collaboration émane un propos metal mélodico-symphonique progressif et aux relents power, infiltré de lignes de chant mixte en voix claire, dans la lignée coalisée de Visions Of Atlantis. Dream Theater, Symphony X, Opeth et Therion. Enregistrées, mixées et mastérisées par BiL Cassidy aux Tiny Racket Studios, les 14 pistes de l'opus ne concèdent que peu de sonorités résiduelles tout offrant une belle profondeur de champ acoustique. Mais suivons plutôt nos cinq acolytes dans leurs pérégrinations...

C'est sur une mer houleuse que s'effectuera le plus clair de la traversée, nos compères trouvant alors quelques clés, pas toutes, pour nous rallier à leur cause. « Laniakea », tout d'abord, se pose tel un mid/up tempo aux riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique, à la confluence d'Opeth et Visions Of Atlantis ; essaimant d'ondoyants gimmicks guitaristiques ainsi qu'une saisissante montée en régime du convoi orchestral, et, en dépit d'un duo, certes, en proie à quelques linéarités mais en parfaite osmose, le trépident et techniciste effort ne serait pas sans armes pour asseoir sa défense. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder l'incisif « The Burden of Life », tant pour son invitant refrain relevé par nos deux vocalistes patentés que pour ses truculents harmoniques au piano. On retiendra, par ailleurs, l'intrigant « The Human Condition », davantage au regard d'un poignant solo de guitare signé Timo Somers qu'en raison d'un chapelet d'accords mal assurés. On pourra, enfin, s'orienter vers l'intrigant « My End » à la lumière de ses saisissants effets de contraste oratoire, même si le cheminement mélodique esquissé tend parfois à nous emmener sur de mornes plaines.

Quand le rythme de ses frappes se fait un poil plus mesuré, la troupe parvient plus aisément à nous retenir, un peu malgré nous. Ce que prouvent, en premier lieu, « Rise » et « Fear Itself », mid tempi aux riffs épais, à la confluence de Visions Of Atlantis et de Dream Theater. Dispensant chacun un vibrant legato à la lead guitare que suit à la trace un virevoltant violon, tout en libérant une basse résolument claquante, ces complexes mais seyants méfaits ne se quitteront qu'à regret. Plus classieux, le ''therionien'' mid tempo « Morta » égraine, lui, de sensibles gammes pianistiques parallèlement à des riffs crochetés et à un violon libertaire ; à nos deux tourtereaux, alors en parfaite harmonie, de nous happer tant sur les couplets finement ciselés que sur le souriant refrain les relayant. Un poil moins accrocheur, l'éthéré « Questions » n'offre pas moins de ragoûtantes séries de notes sur lesquelles se cale un duo bien habité. On n'omettra pas davantage le corrosif « Call of the Grave » à la fois pour ses enchaînements intra piste des plus sécurisants et pour ses breaks bien amenés, bien plus qu'au regard d'arpèges d'accords un tantinets opaques. Dans cette veine, on n'occultera guère plus l'énigmatique mid tempo « Polaris » eu égard à ses gimmicks guitaristiques finement échafaudés, et ce, en dépit d'une ligne mélodique tendant peu ou prou à s'uniformiser.

En dépit de ses mérites, la galette ne va pas sans accuser quelques bémols, qui sont autant de carences susceptibles d'affadir l'attention du chaland. Ce qu'illustre, d'une part, « Nona », low/mid tempo aux contrastes atmosphériques bien marqués, où évoluent les graciles inflexions de la belle ; inopportunément interrompues par des growls glaçants et peu probants, ces dernières ne pourront sauver cette piste nourrie, en outre, de séquences d'accords manquant de cohérence et d'une bien terne mélodicité. Nous entraînant, cette fois, dans de vastes champs de turbulences, tout en nous amenant bien souvent sur moult chemins de traverse, l'impulsif et obscur « Decima » tout comme le tortueux « Hunger » ne sauraient davantage aspirer le tympan. Quant aux fades arpèges disséminés par le lancinant « Answers », ils nous inciteront plus encore à passer notre chemin.

On l'aura compris, le quintet canadien nous octroie, certes, quelques moments de grâce ainsi qu'une ingénierie du son de bon aloi, mais également nombre d'irrégularités harmoniques et un duo mixte, au demeurant, bien en jambes, mais peinant encore à magnétiser le tympan. On regrettera également la stéréotypie atmosphérique et rythmique de ce set de partitions et le peu de prises de risques consenti par le combo nord-américain. Dévoilant un réel potentiel technique, que viennent cependant éclipser des sentes mélodiques parfois en proie à de tenaces linéarités, le collectif aurait bien quelques armes pour tenter de nous rallier à sa cause, mais pour l'heure insuffisantes pour le placer dès lors parmi les valeurs montantes de ce registre metal. L'arsenal recelé l'autorise néanmoins à le compter parmi les outsiders à ne me pas écarter, à condition toutefois de rendre son message musical plus immédiatement lisible qu'il n'apparaît à la lueur de ce second message musical. Quand les voies des dieux demeurent impénétrables...

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