Land of the Dead

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17/20
Nom du groupe Burning Starr
Nom de l'album Land of the Dead
Type Album
Date de parution 11 Novembre 2011
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Land of the Dead
2. Sands of Time
3. Twilight of the Gods
4. Stranger in Paradise
5. Here We Are
6. Warning Fire (ft. Ross the Boss)
7. Daughter of Darkness
8. When Blood and Steel Collide
9. On the Wings of the Night
10. Never Again (ft. David Shankle)
11. Until the End

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Burning Starr


Chronique @ AlonewithL

23 Mars 2012

L’or, les femmes, le sang.

Jack Starr, autrefois guitariste et pilier de la formation de heavy épique « Virgin Steele », trouve une nouvelle occasion de dépasser son mentor David DeFeis avec son propre projet solo « Jack Starr ‘s Burning Starr ». Son nom restera longtemps englué avec celui de son ancien groupe. Peu d’amateurs de heavy metal américain à présent avaient eu connaissance ou jeté une simple oreille à ses anciens travaux. Néanmoins, la roue tourne et à la fin des années 2000, le guitariste fait directement parler de lui avec son album « Defiance » sorti en 2009, marquant un retour des plus inattendus. Étrange de voir cette formation signée chez le label Limb Music, label plus spécialisé dans le power mélodique, mais connu aussi pour représenter de nombreux talents trop souvent sous-estimés. « Burning Starr » en fait clairement partie, et peut-être que sa suite sortie en 2011 ira changer la donne.

Vous ne connaissez pas « Land of the Dead »? Comme c’est dommage pour vous. La formule a de quoi satisfaire tout bon fan de « Manowar » ou de heavy couillu en costume de barbare, pourtant. Celui-ci se jettera certainement dans le bain en découvrant parmi les guests de l’album, à commencer par deux anciens membres de « Manowar »: David Shankle, et le roi des rois, Ross the Boss. En plus s’y ajoute aux claviers Marta Gabriel de « Crystal Viper ». Décidément ce qui est de la simple impression prendrait matériellement forme sur cette galette. On parlait de heavy barbare dans la musique, et bien on aura droit à un authentique barbare sur la pochette. Tout le monde sauf quelques décérébrés aura reconnu Conan le Cimmérien, ici dans sa version Marvel tirés des fameux comics de Roy Thomas. En guise d’avertissement: Écouter ce disque c’est se mettre torse-nu, se munir d’un casque et d’une épée, pour partir à la conquête de nouvelles terres. Ne laissez pas ce disque à portée de votre voisin.

À l’ancienne; on débute par ce qui est supposé à chaque fois être le meilleur, l’éponyme. Après nous avoir souhaité la bienvenue, ils nous montrent la bête. En effet, ce morceau « Land of the Dead » a de sérieux atouts à offrir, que du muscle si on ose dire. Un très bon riffing, massif, consistant, transcendant. Viendra nous combler également le chant de Todd Michael Hall, aux airs de Joacim Cans. Une certaine confusion avec « Hammerfall » pourrait en effet s’en dégager. S’ajoute la touche de Jack Starr avec un superbe soli chaloupé qui s’engouffre au sein de ce champ de bataille. Il compte comme l’un des titres les plus rapides de la galette. Pour retrouver une rythmique aussi emballée, il faudra se diriger vers l'impétueux « On the Wings of the Night ». Ce titre au ton neutre, caillasse, ne fait pratiquement aucune concession dans ses riffs, déchiquetant un adversaire imaginaire par la dureté de ses coups.

Un jeu taillé à la hache et continu, que l’on reconnait principalement à « Manowar », et qui se retrouverait chez « Warning Fire ». Titre un brin poussif qui avait pourtant fait parler la dynamite sur son entame. Heureusement, le refrain apporte l’engagement tant attendu, et la seconde partie, soumise aux instruments et à la guitare de Ross, nous comblera de sa force d’impact. Ironiquement, ce serait « Daughter of Darkness » qui nous ferait le plus songer aux Gods of War, eux aussi originaires de la fantastique ville de New-York. Le titre en question se compose en grande partie d’une ballade utilisant, comme on pourrait s'en douter, une cadence lente et langoureuse. Et notre chanteur reprend sur les couplets une ligne de chant proche de celle d’Eric Adams pour ce type de chanson. Le refrain ne serait qu’à peine plus original, mais dans l’ensemble la sensation procurée est sans égal. Jack Starr trouve même moyen de consolider la chose avec moult élans prononcés et gracieux en provenance de sa guitare.

La singularité du projet, digne héritage de « Virgin Steele », c’est avant tout le fort degré épique que l’on est amené à scruter dans sa musique heavy metal. On aurait ainsi le sentiment de parcourir de nos yeux éblouis les richesses démesurées d’une cité antique engloutie à travers l’extase « Twilight of the Gods », plus communément un air porté en osmose par les tintements de cloches et la voix étirée de Todd. Un cas similaire de musique épique, mais bien plus heavy metal, palpitant et glorieux, se profilerait avec « Stranger in Paradise ». On retrouve une rythmique au trot ne laissant que très peu de pauses. Voila ce que l’on appelle une marche guerrière. Un heavy metal qui a du coffre, nous étourdissant par ses offensives mélodiques et son caractère bien trempé. La guitare du seigneur Jack fait une démonstration efficace dans l’humilité, ne cherchant pas de débordement inutile, impliquant juste la dose adéquate. Le groupe reprend cette avancée au trot pour « Here We Are », effort héroïque de cavaliers en rangs groupés prêts à affronter leur destin: la gloire ou la mort. Encore un hymne simple et galvanisant à mettre dans la besace de « Burning Starr ».

Celui qui nous encouragera le plus à partir à l’aventure sera sans nulle doute « Sands of Time ». Ils vous y emmènent avec des riffs et des mélodies entrainantes, fantastiques. À cela s’ajoute un chant proprement excellent et épicé d'un soupçon d’exotisme. L’exotisme et les déserts arides de la mystérieuse Stygie constitueront les paysages de « When Blood and Steel Collide ». Le heavy metal est plus accroché, légèrement en retrait comme pour nous avertir de dangers potentiels. Nous serons probablement étonnés de rencontrer une voix similaire à Klaus Meine de « Scorpions » dans le chant de Todd, précisément au niveau du pré-refrain. Élément intrus qui contribue pourtant à l’intérêt que l‘on peut tirer de l‘écoute. Derechef des airs orientaux pour « Never Again ». Une lutte continuelle entre l’ombre insufflée par les couplets et la lumière incarnée par le refrain, entre la subtilité et le courage, entre Seth et Mitra. Voila un titre qui se distinguera pour sa richesse, pour son soli surgit de nulle part, complètement affolé après avoir croisé l’horreur que devra affronter notre héros.

L’or, les femmes, le sang; Trois mots qui résonnent fort dans l’esprit de tout guerrier, dans celui de Conan bien sûr. Cela pourrait très bien être aussi dans celui de Jack Starr, qui nous réalise ici avec son équipe surentrainée, un exploit héroïque. Le heavy épique compte aujourd’hui une nouvelle star. Preuve que passé plus de 30 ans de carrière, on peut encore se surmonter en créant et en interprétant un heavy metal musclé et explosif. Il serait désolant que cette garde sacrée, nous venant une nouvelle fois des Etats-Unis, ne se fasse pas remarquer après pareille victoire. Elle aurait aujourd’hui la force suffisante pour faire chuter les empires new-yorkais « Manowar » et « Virgin Steele » en déclin.

16/20

7 Commentaires

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AlonewithL - 23 Mars 2012: Merci ^^
Hellsheimer - 24 Mars 2012: Effectivement, la frontière était ténue entre Manowar et Virgin Steele. Et à l'instar de Ross the Boss pour son dernier opus en date, ils ont repris une recette qui est sur de marcher à tous les coups, c'est à dire de la repompe de leurs anciens groupes. C'est pas désagréable à écouter mais ça casse pas trois orteils à un mille pattes non plus.
AlonewithL - 24 Mars 2012: Ben, quand tu écoutes ce que Manowar et Virigin Steele ont dernièrement sorti, Burning Starr te rend nostalgique.
ozzy71 - 18 Juin 2013: Sympa cette chronique qui sait reconnaitre les qualités du heavy metal épique ... on ressent que l'auteur apprécie le style ... et me voilà à appuyer sur la touche "repeat" de la commande.
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