Sur ce premier effort baptisé
Labyrinth of Reason, musicalement, les Chiliens d'
Eternus pratiquent un
Power Metal très inspiré par les groupes fondateurs issus du vieux continent. Sans véritablement y apporter une touche personnelle, dévoilant quelques traits de caractère d'une identité particulière, force est de constater que Nicolas Vargas, Felipe Rozas, Martin Munoz et Roberto Aros ne sont pas maladroits dans l'exercice (et ce malgré quelques soli un peu discutables comme par exemple celui d'
Ashes from the
Past). Dépeint comme une formation dite "Symphonique", il nous faudra cependant très lourdement insister sur l'aspect très retreint de cette accointance-là.
Le son de cette autoproduction, bien qu'un peu trop alourdi par la présence de certaines sonorités graves un peu trop envahissante donnant à l'ensemble, parfois, un aspect un peu confus et brouillon, est relativement correct.
Mais alors, me direz-vous, quelle est l'inavouable raison qui justifie l'acharnement de votre humble serviteur à l'égard de ces natifs de Valparaíso? Quel horrible défaut justifie la note octroyée à ce disque? La réponse tient en un seul nom: Omar Tabildo.
Le "chanteur" (les guillemets s'imposent) de ce quintet nous gratifie d'une démonstration comme rarement, pour ne pas dire jamais, votre humble serviteur en aura entendue. Se complaisant presque uniquement dans un registre grave et profond, en une tentative maladroite d'imitation d'un baryton-basse d'opéra, le talent en moins, l'homme nous propose rien moins que la plus terrifiante démonstration jamais entendue. Bien évidemment, pour ne nous épargner aucun affront, il n'hésite pas, parfois, à ajouter quelques faussetés à ses interprétations.
A ce stade de la démonstration, il serait alors judicieux de comparer la voix, le timbre et les intonations de l'artiste à ceux d'autres évoluant dans un répertoire similaire. C'est proprement impossible puisque jamais, ô grand jamais, nul n'aura eu l'idée saugrenue de parer un album complet de ces voix-là. Nul ne sait d'ailleurs si l'idée pourrait fonctionner tant le talent n'est ici pas de mise.
Par charité, évitons donc d'évoquer ces quelques rares tentatives où il tente de nous éblouir de sa voix gutturale ("Black
Metal" donc) rugueuse, écorchée et aigue (
Dream Catcher, Prison of
Mortality,
Ashes from the
Past,
Frozen Time...).
Chaque parcelle de beauté de ces titres où il sévit est donc assassinées par ce vocaliste et dès lors chaque morceau devient un vrai calvaire. Citons, par exemple,
Nemesis of the
God et son affreux final où, après une montée douloureusement douloureuse pour nos oreilles, il finit par atteindre une note n'existant que dans un univers parallèle. Mi-fausse, mi-pénible elle écorche nos esprits déjà bien malmenés. Il croit bon de récidiver dans les derniers instants d'In the Lap of Death. Sur
Ashes from the
Past, alors qu'enfin il délaisse ces contrées les plus profondes pour essayer d'atteindre quelques notes plus hautes, la tentative se traduit par une expression ridiculement risible.
Cet étalage éminemment désagréable, et ce afin, une fois encore, de nous faire boire le calice jusqu'à la lie dure près de 90 minutes. Rendez-vous compte !!!! Un supplice avoisinant les 1h30min !!!! Impensable...
D'ailleurs, il faut croire que cette formation aime les longueurs infinies inutiles puisque même certaines de leurs intros sont interminables. Comme par exemple
Ancestral Journey et ses 3min36. 3min36...(soupir)...
Une seule conclusion s'impose donc : fuyez!!!! Fuyez loin et ne vous retournez pas sur de telles horreurs qui ne méritent rien si ce n'est de croupir éternellement au fond d'abymes boueuses et nauséabondes.
C'est vrai qu'une intro de trois minutes c'est souvent chiant (à part quand c'est Mägo de Oz) pourtant c'est pas l'un des rares moments sans chant ? x)
D'ailleurs je me demande comment ils font tenir ça sur un seul CD ...
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