Au pays des bourrins, les costumés sont rois. A l'aube du deuxième millénaire, le
Metal a vu fleurir bon nombre d'excités masqués, déguisés et peinturlurés comme des clowns. Ils se faisaient appeler
Mushroomhead,
American Head Charge, ou encore Slipknot. Malgré une musique résolument violente, ils connurent le succès, et tout allait ben dans le meilleur des mondes ( sauf pour les puristes Metalleux, inDignés de voir que des mecs affublés de masques à gaz ou de cochons puissent jouer à guichets fermés ). Parmi ces groupes, il y'avait 4 bonhommes, grimés comme les zinzins de l'espace, foncedés aux films SF, aux maths, à
Tool et à plein d'autres trucs compliqués, et qui tenaient à faire leur trou dans le monde du
Metal. Ce groupe de joyeux drilles du nom de
Mudvayne, malgré des peintures de guerres chelous et des coiffures punk ridicules, décrochèrent un contrat chez Sony BMG, ce qui facilita grandement la production de leur premier album ( produit d'ailleurs par un des 9 zazous masqués des Des Moines ), L.D 50, avec sa si jolie pochette pleine de protons et de neutrons. Bon, au niveau du cover, on repassera...
Intitulé ainsi en référence à la peine de mort par injection létale, ce premier effort fait partie de ce genre d'albums foudroyants qui tape vite et fort. Un peu à la manière de l'éponyme de Slipknot ( avec qui L.D 50 partage quelques similitudes, entre autres le côté puissant mais aussi le côté surproduit ), les premiers titres tiennent de l'enchaînement de légende. Internal Primates Forever est une vraie boucherie,
Death Blooms, une caisse de
TNT ( en particulier au niveau de son break épique ), et Dig, que dire DU tube de l'album, et premier véritable morceau de la galette... Une bombe, une énorme mandale, un pur moment de barbarie et de hargne concentré, et sans temps morts messieurs dames ! Habilement bourru,
Mudvayne ne met pas trois plombes pour mettre son public dans sa poche, et les amateurs de
Metal jumpy pourront pleurer de bonheur en entendant une telle débauche de groove.
Assez rapidement aussi,
Mudvayne montre qu'il n'est pas uniquement un groupe de sauvageons.
Outre les interludes, -1 dévoile un combo très à l'aise avec les atmosphères ambiancées. Ces mêmes atmosphères que l'on retrouve ci et là dans la suite du disque, sur l'intro de Cradle par exemple, dans les riffs lointains de
Prod, ou dans le pont de Severed. Mais surtout,
Mudvayne se distingue par son affection pour les cassures de rythme et les structures alambiquées. La section rythmique, béton de chez béton ( mention spéciale pour le bassiste ! ), ne cesse d'aller de break en break, de changements de rythme en changements de rythme, la palme revenant a
Death Blooms et sa brusque accélération géniale. Mais les exemples du même genre pleuvent au fur et à mesure de l'album, ce qui donne un côté expérimental intéressant à la musique du groupe.
Mais voilà, il existe un piège propre à ce genre d'albums un peu péteux, cherchant absolument à innover et à se distinguer, c'est justement l'usage excessif de l'expérimentation. Et dans ce piège-là,
Mudvayne y est tombé les deux pieds dedans. Le premier tiers de l'album est parfait. Le groupe a trouvé le bon tempo et ne le lâche plus, et son approche musicale est intéressante. Mais arrivé à Cradle, aie, ça commence à coincer ! Les morceaux deviennent beaucoup plus longs, se voulant plus progressifs, mais perdant du coup en intensité. Non pas que les musiciens ne tiennent plus le coup, mais en l'occurrence, a cause d'une recherche rythmique permanente, c'est plutôt l'auditeur qui s'essouffle. Alors que
Mudvayne cherche à nous surprendre, c'est l'effet inverse qui se produit ; un sentiment de lassitude commence à s'installer. Alors certes, les délires prog' agacent un peu à la longue. Mais surtout, c'est quand on s'aperçoit qu'il y'a quand même 17 titres qui composent la galette qu'on prend un peu peur !!! Merde quoi, 17 titres, c'est beaucoup trop ! Quand en plus les morceaux fon tous en moyenne 5 minutes, on perd facilement l'attention. Déjà, qu'on vire ces interludes qui servent à rien, qu'on raccourcisse ces morceaux qui s'étirent jusqu'à n'en plus finir, et qui ne cassent pas des briques en plus (
Prod, (K)now (F)orever... ). Et je pense que ça ira déjà mieux. On ne peut pas blâmer un groupe qui fait l'effort de ne pas formater ni sa musique, ni la durée de ses morceaux, mais là, non, c'est quand même un peu abusé...
On retrouve bien quelques décharges de chevrotine en fin de CD ( Under my
Skin ), des breaks bien bluffants, et le morceau Severed, le seul titre aventureux de l'album qui tient vraiment sur la longueur, est excellent. Mais à force de rythmiques toutes plus terribles les unes que les autres, de cassures, de structures compliquées ( et aussi d'un chanteur parfois assez abrutissant à force de beugler ), l'auditeur se perd, et sa concentration s'étiole de plus en plus au fil de l'album. C'est le gros défaut du groupe pour L.D 50, d'avoir trop voulu en mettre plein la vue, d'avoir trop fait son singe savant. " Eyh, regardez comment qu'on est trop forts, trop inventifs, comment qu'on fait trop de la musique intelligente !!! ". Tant mieux pour eux, en attendant,
A Perfect Circle se démerdent mieux que vous, les loulous !!!
pas d'accord avec toi, c'est dans leur meilleur album car le meilleur c'est l'album suivant, celui ci tres belle composition de chaque chansons, le bon mudvayne reste les 2 premier, ensuite ca part de travers, un peu dure sur cette belle réalisations de mudvayne, parfois on ne prend pas le temps de bien écouter un album et ensuite on le juge mal. coté musique je crois que tu manque d'expérience d'écoute malhereusement.(moi j'ai explorer toutes les genre en metal en 20 ans et presque le 3/4 du temps a feuilletter la musique dans ma journéeet tres sélectif et attentif au bonne composition) je veux bien comprendre ta facon de voir les choses mais la c'était a coté de ce que tu pense sur cette album mais bref pas fait pour tous ce genre de nusique
Chronique au ton moqueur assez pénible à lire et indigne d'un tel album, l'auteur est clairement passé à côté de la plaque concernant cet album. LD 50 est un album unique dans le néo, il y en a pas deux comme lui. Que je sache, c'est le seul de ce genre a avoir poussé le côté progressif et les structures complexes aussi loin, ce qui en fait un album pas facile à saisir lors des premières écoutes. Il demande à être réecouté plusieurs fois afin d'en tirer tout le génie musicale, contrairement à la chronique je trouve que se sont les dernières chansons les plus ingénieuses, particulièrement Pharmaecopia et ses changements de strcutures et riffs ambiancés de dingue, cette chanson m'a rendu fou lors des nombreuses écoutes ! Prod, Severed et Everything and Nothing sont autant de chansons, entre autres, aux strcutures complexes travaillés, à la technique irréprochables et aux passages ambiancés fabuleuses. L'album dans son ensemble forme un tout, et chaque chanson a parfaitement sa place et sa signification dans l'album, les interludes y faisant également partie. Mais pour le comprendre, il faut l'écouter attentivement plusieurs fois, au lieu de l'écouter avec des préjugés.
Point par contre auquel je suis d'accord, le groupe a force de vouloir en faire toujours plus, fini un peu par en faire trop parfois, l'album est beaucoup trop long et l'aspect complexe parfois éxagéré, et le côté bourrin est beaucoup trop privilégié par rapport au reste ce que je trouve dommage et contribue effectivement à une lassitude sur la longue. Enfin, avis très impopulaire: Dig est la chanson que j'aime le moins...car beaucoup trop simple par rapport au reste.
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