L'Exode

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16/20
Nom du groupe Windhelm
Nom de l'album L'Exode
Type Album
Date de parution 21 Octobre 2017
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Poésie de l'Etang
Ecouter06:31
2.
 Une Nuit sans Lune
Ecouter05:01
3.
 L'Exode
Ecouter08:56
4.
 La Forêt des Regrets
Ecouter05:04
5.
 Automne
Ecouter09:09

Durée totale : 34:41

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Windhelm



Chronique @ Antonin_Martin

06 Novembre 2017

Aldric exploite au mieux ses textures musicales avec L'Exode, fleurant bon la mélancolie...

Windhelm avait sorti un premier album full-length fort convaincant peu de temps après la formation du groupe en 2016, toujours ancré dans le pur underground et cherchant notamment à percer une brèche dans ce vaste univers qu'est le Black Metal. Aldric s'imprègne du Black Norvégien des nineties qui demeure pour lui sa principale source d'inspiration au niveau sonore ainsi que des thèmes arborés tels que la nature, l'ancien temps, et la nostalgie d'une époque révolue. Autrement dit, Windhelm donne suite à son autre projet Kaldt Helvete, où il s'exprime plus amplement et créée une musique plus mélancolique, dense, où il retranscrit ses émotions personnelles et la plénitude de ses tourments. Une poésie "tourmentielle" et plus morose que sur l'opus précédent, qui se révèle sur son nouvel album intitulé L'Exode, effort réalisé avec les tripes et la passion, définissant un voyage musical plus doux et serein qu'auparavant.

"L'Exode, c'est comme faire un long voyage, une traversée, partir quelque part... Il y a ces moments où tu as besoin d'être seul, dans la nature de préférence. Te retrouver seul face à toi-même, penser, t'évader et laisser ton esprit vagabonder. Marcher dans la forêt, revoir des scènes du passé et se gaver d'inspiration." Tels sont les dires d'Aldric qui reflètent son état d'esprit lorsqu'il a composé l'album, c'est-à-dire un état infiniment mélancolique, noir et rêveur, tel un voyage contemplatif et évasif au sein des bois, confiné dans l'antre de ses tourments. D'ailleurs, des samples comme la brise du vent, des cours d'eau ou des hululements de chouettes bien choisis vous immergeront directement dans un lieu paisible, magique, et révéleront une noirceur empreinte de poésie qui habite son coeur et son âme.

Windhelm puise la force de ses compos dans un jeu d'arpèges très fluide et concis, d'une douceur infinie et enivrante, qui se dévoileront dès le premier titre "Poésie de l'Etang" ; piste où le chant inspire le calme par ses vers poétiques et empreints de nostalgie, plus volumineux que sur le full-length précédent, avec des effets et davantage de réverbération, le rendant donc plus pénétrant et profond que par le passé. Par ailleurs, le son des guitares y est très agréable et paisible, à l'instar de celles de l'opus précédent où elle se voulaient très saturées, agressives et grésillantes. Elles évoluent tantôt en mode "clean" sur la première partie du titre, pour compenser l'absence de guitares acoustiques, tantôt en son distordu mais plus lissé sur la seconde partie, qui se veut plus incisive et directe que l'entame du titre, plus posée et contemplative. C'est dire qu'Aldric exploite au mieux ses textures musicales sur L'Exode, qui, rien qu'avec ce premier titre, révèle une bonne progression musicale ; évolution que l'on observe déjà au niveau de la boîte à rythmes, trop robotique à la base, alors qu'ici on est livré à un jeu plus humain et naturel.

On retrouve sur L'Exode l'esprit du premier full-length, telle une évasion au sein de montagnes sinueuses, d'étangs marécageux ou de crêtes de sapins, comme l'illustrent la cover (une peinture de Theodor Kittelsen) ou bien la photo d'un étang imprimé sur le CD, qui retranscrivent cet esprit forestier et contemplatif qui se dévoileront à l'écoute de cet opus. Toutefois, la production s'avère plus soignée qu'auparavant, le groupe délaissant le jeu saturé des guitares du premier pour laisser place à un son plus agréable à l'oreille, en totale cohérence avec la douceur d'une musique sensitive qui embaumera les sens de l'auditeur, dessinant un voyage dans les tréfonds de la mélancolie. On décèle toutefois plus de puissance au niveau du chant et du jeu de guitare sur le second titre "Une Nuit sans Lune", plus pêchu et rythmé, évoquant fortement la virulence du titre "Dans les Bois Noirs" issu du full-length précédent "Dans les Brumes de la Mélancolie" ; ou encore "La Forêt des Regrets", infiniment maladif et saturé vis-à-vis des grattes, inspirées par un Burzum de la première période dans le jeu.

Le titre éponyme de l'album, quant à lui, révèle la facette essentielle de l'album par ces guitares pachydermiques et enivrantes, ne craignant toutefois pas la redondance par un riffing accrocheur et percutant. En outre, des mélodies imparables surgissent tout le long de ce titre empreint de nostalgie, fredonnées par ces guitares roulantes qui vous transporteront au loin, dans un univers imaginaire où s'émousse totalement votre esprit, se voyant alors porté par la brise du vent. D'ailleurs, si ce titre est assez long, Aldric ne laisse aucunement place à la répétition, rebondissant d'un riff à un autre, sublimant la magie et évitant les coupures nettes que l'on retrouvait autrefois chez Windhelm par un jeu plus fluide et atmosphérique.

A la base composé pour être un EP, un titre ambient a été rajouté à la tracklist (Automne), venant ainsi clôturer l'album dans la douceur et l'extase des sens, à l'effigie du titre "Le Royaume d'Ysgramor", déjà présent sur le full-length précédent ; sauf que, cette fois-ci, il n'y a pas de piste cachée ("Stemmen Fra Tarnet", une cover de Burzum). Et effectivement, l'album se termine bel et bien et le skeud nous incite à le repasser dans la platine, la magie qui s'en dégage ne demandant qu'à refaire surface à l'écoute de cette oeuvre brumeuse et charismatique. Un album envoûtant et planant qui s'inscrit dans les tout bons du genre du Black français. Superbe et à découvrir impérativement.

2 Commentaires

9 J'aime

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morkhor - 06 Novembre 2017:

Très très bonne chronique, ayant écouté l'album tu as bien su le retranscrire, bravo !!!

Antonin_Martin - 06 Novembre 2017:

Merci l'ami. Cet album est une tuerie et je tiens à préciser que c'est un avis tout à fait objectif, même s'il s'agit d'un camarade.

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