Kostolom

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18/20
Nom du groupe Slaughter To Prevail
Nom de l'album Kostolom
Type Album
Date de parution 13 Août 2021
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album22

Tracklist

1.
 Bonebreaker
 04:25
2.
 Demolisher
 03:36
3.
 Baba Yaga
 04:15
4.
 Made in Russia
 03:55
5.
 Agony
 03:51
6.
 Zavali Ebalo
 03:57
7.
 Your Only
 03:53
8.
 I Killed a Man
 04:05
9.
 Bratva
 04:50
10.
 Ouroboros
 03:51
11.
 Head on a Plate
 04:28
12.
 Father
 03:55

Durée totale : 49:01

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Slaughter To Prevail


Chronique @ Groaw

28 Août 2021

Un virage artistique risqué mais qui ne devrait pas tarder à porter ses fruits

Slaughter To Prevail fait partie de la nouvelle vague des groupes de deathcore et pourtant, leur notoriété est déjà florissante. Cette visibilité est principalement due à la très grande activité du frontman et vocaliste Alex Terrible. A travers ses nombreuses reprises musicales et de son projet Russian Hate Project, notre musicien n’a jamais semblé aussi proactif dans ses entreprises. De plus, notre musicien devient de plus en plus reconnu pour sa palette vocale et son style de chant bien distincts de ses confrères.

Quatre ans déjà nous séparaient du premier opus du quintet russe et son Misery Sermon. Ce premier jet plutôt encourageant avait encore du mal à se détacher des quelques préjugés que l’on pouvait avoir du deathcore. Breakdowns massifs, absence de mélodicité et cris ravageurs étaient les leitmotivs de cette esquisse. Sa seule vraie originalité venait du mélange entre l’anglais et le russe. La formation nous propose finalement un second album du nom de Kostolom toujours sous la maison de disques Sumerian Records. Le combo russe est bien entendu attendu au tournant pour sa deuxième parution.

Le premier titre Bonebreaker nous offre déjà les prémices d’une révolution chez nos musiciens. La mélodie propose une dualité entre neo pour ce qui du riffing et metal industriel pour la tonalité de la batterie, une sorte de rencontre entre Rammstein et Slipknot. La prestation vocale d’Alex Terrible évolue elle aussi avec un contraste entre un chant hargneux, sec et une voix claire torturée.
Malheureusement, le timbre clair de notre vocaliste est assez hésitant et tremblant, ce qui donne un résultat mitigé. Le groupe ne perd tout de même rien de son efficacité avec une virulence omniprésente, ponctuée de quelques passages plus mesurés et inquiétants. La patte core n’est pas en reste puisqu’un breakdown avec la voix maléfique d’Alex viendra ponctué d’une bien belle manière le morceau.

Demolisher, comme son nom l’indique, est une chanson totalement destructrice, sans l’once d’un répit. Le titre nous marque par l’incroyable dextérité et rapidité du batteur Evgeny Novikov, qui offre une prestation solide et aboutie. Le riffing est lui aussi mémorable avec un bridge qui affiche quelques connotations de black metal. Le breakdown est sans nul doute l’apothéose avec un chant en russe de la part d’Alex qui semble venir de Satan lui-même tant celui-ci est rauque, lourd et profond. La brutalité ne s’estompe aucunement et les guitares redonnent cette impression de black metal.

Néanmoins, notre quintet russe ne parvient pas toujours à se montrer convaincant. La principale raison à ce déséquilibre provient d’Alex lui-même. Autant son chant guturral est impressionnant de maitrise, de force et d’impact, autant ses propositions au chant clair et souvent tourmentées ne sont pas pleinement satisfaisantes. On note dans sa voix un mélange entre Jonathan Davis et Corey Taylor mais on sent que cet exercice est encore compliqué pour notre vocaliste et les rendus totalement irréguliers.

Ainsi, Baba Yaga affiche des refrains approximatifs et où le chant clair est forcé, souvent faux. Head On A Plate, pourtant une des compositions les plus éloquentes de cette toile verra un chant hurlé ternir sa belle image.
En sens inverse, certains morceaux peuvent se vanter d’une prestation vocale étonnante mais néanmoins aboutie. Zavali Ebalo et son récitatif chuchoté nous prend de court et révèle la capacité de renouvellement de la formation russe. Agony quant à lui nous imprègne d’une tension palpable avec une complainte à moitié screamé. C’est encore dans les registres plus classiques que Slaughter To Prevail semble être le plus à l’aise. Bratva en est un parfait exemple avec un groove percutant et une animosité sans relâche.

On remarque que le quintet s’est fortement inspiré des premiers travaux de Slipknot pour nous esquisser un neo deathcore encore peu exploité et pourtant plein de promesses. Les problèmes de mixage des premiers travaux semblent être un lointain souvenir tant la conclusion est remarquable. Malgré une batterie aux tonalités industrielles marquées, on se réjouit de pouvoir entendre au même niveau les guitares. On sera même parfois surpris de discerner autant les basses, un aspect relativement rare dans le deathcore.

Kostolom est une idée novatrice qui ne demande plus qu’à être mieux exploitée. Si Slaughter To Prevail n’a pas perdu de sa véhémence et de son impétuosité, le groupe a su les faire évoluer avec divers rappels du nu metal. Certes, le bilan n’est pas toujours à la hauteur des espérances mais nous ne pouvons nullement blâmer le renouvellement de nos musiciens. Avec un peu plus de maturité et d’intelligence, il ne fait aucun doute que le quintet performera bientôt au sommet de son art. Reste qu’à s'en donner les moyens ...

5 Commentaires

8 J'aime

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Maximous054 - 29 Août 2021:

Même avis! Disons que je suis plus clément vis à vis de la notation qui mérite plus 16/20 maintenant globalement très peu de choses à redire sur l'album! 

Groaw - 30 Août 2021:

J'ai pris beaucoup de plaisir à écouter Kostolom mais je suis une nouvelle fois frustré par le résultat final car je sais pertinemment que le groupe pourrait mieux faire et que j'ai parfois l'impression qu'il réalise le minimum syndical. Sinon, en ce qui concerne la batteur, c'est effectivement triggé comme un bon nombre de formations de deathcore mais je trouve que Evgeny Novikov a sa propre patte et que l'on est capable de le reconnaître de suite.

Merci à vous deux pour vos retours ! :)

vinyard - 30 Août 2021:

Merci pour la chronique. Pour seulement leur 2ème album, je n'en attendais pas beaucoup plus,ni moins bien sûr. Tout bon album "défouloir" pour moi en tout cas. Excellent!

Goneo - 31 Août 2021:

J'aime beaucoup cette direction néo Deathcore, qui laisse plus de liberté. Un très bon album de deathcore, mais je vous rejoinds sur le chant clair même si il me dérange pas, il n'est pas parfait. Et le fait d'un sentiment comme si ils étaient un peu bridé. En tout cas c'est encourageant pour la suite. 15/20

Très bonne chronique

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