Kings of Carnage

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16/20
Nom du groupe Debauchery (GER)
Nom de l'album Kings of Carnage
Type Album
Date de parution 02 Août 2013
Style MusicalDeath'n'Roll
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1.
 Coming of the Dragons
 01:18
2.
 Demonslayer
 06:00
3.
 Let There Be Blood
 03:16
4.
 Killerbeast
 04:00
5.
 Kings of Carnage
 06:08
6.
 Man in Blood
 04:18
7.
 Blood God Kills
 04:39
8.
 Victory Awaits
 03:04
9.
 Murder Squad
 03:17
10.
 The Last Crusade
 04:25
11.
 Debauchery Motherfuckin' Family
 05:51

Durée totale : 46:16

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Debauchery (GER)


Chronique @ Naiwan

06 Septembre 2013

Un peu de gras, un peu d'épique, un peu de bitches en sang, et on tient le pur Death'N'Roll.

La première fois que j'ai entendu parler de Debauchery, c'était sur cette fameuse affaire qui avait soulevé l'indignation de pas mal de metalleux. Thomas Gurrath, professeur de Philosophie était renvoyé de son établissement parce que des parents en colère avaient découvert que cet enseignant se transformait après ses heures de travail en Blood God, une entité qui prônait le meurtre, le sang, la luxure et le végétarisme – si si, le végétarisme – dans un groupe offensant et morbide, Debauchery.
Intéressé par l'affaire comme bon nombre d'entre nous, je me suis penché sur le groupe et j'ai découvert quelque chose de très familier, de brut, couillu, drôle et pourtant entrainant.
Car il est évident que prendre au premier degré les textes de ce groupe serait une erreur que seul le père Domergue pourrait commettre. Grand bien fasse aux puritains, ecclésiastes et autres frustrés pédophiles, l'idée même de Debauchery sonnait bien dans son genre.

Après une paire d'année à trôner sur les machines de guerre du Death Metal (référence au titre Death Metal Warmachine et son clip porno géniallissime) avec Germany's Next Death Metal, j'étais tout fou quand j'ai vu que s'annonçait la suite avec Kings of Carnage.
Le trailer alléchant laissait paraître que Debauchery ne changeait pas grand chose et dépotait toujours avec autant d'élégance et de finesse.

Et bien, à ne pas s'y méprendre, dès la première écoute, aucune déception de ce côté là. Debauchery fait du Debauchery, ne cherche pas à s'éloigner des sentiers battus qu'il a tant sillonné depuis Back in Blood, et propose quelque chose de gras, coloré, et propre à souhait.
La production est tout ce qu'il y a de plus géniale pour un album du style. Les guitares sont bien équilibrées, la batterie lourde comme on l'aime et la basse bien présente donne du corps à l'ensemble ce qui en fait un plaisir auditif. A noter que l'on entend plus le métronome en mettant le volume à fond comme on pouvait l'entendre sur « Warmachines At War » par exemple.
Le Headbang est de rigueur, car les morceaux se suivent et invitent ouvertement à la fête et au mouvements de foule dans les concerts.
Parce qu'il faut reconnaître que Debauchery en live, bien que toujours très campés sur leur territoire – pour ne pas dire qu'ils sont statiques – offrent toujours au public tout ce qui est possible de donner et ce même dans des conditions parfois déplorables.
Alors que le faux sang coule à flot sur les quelques danseuses venues s'inviter dans mon imaginaire, et servant de la bière les nichons à l'air, l'album continue sa progression de la manière la plus logique qu'il soit.
Kings of Carnage, c'est 20% de Death Metal, 50% de Hard Rock, 30% de Heavy complétement épique. Le Blood God nous possède avec ses hymnes fédérateurs, et les back vocals indiquent que la foule devra scander en choeur des hurlements possédés!
Bien sur, les mauvaises langues pourront dire facilement qu'écouter un album de Debauchery revient à comprendre le sens et la totalité de leur discographie. Je ne blâmerai pas les fans de progressif et d'expérimental, mais il est clair qu'annoncer cela vaut pour autant pour Debauchery que des groupes qui font la même chose depuis plus de trente ans mais qui ont pourtant un statut culte.
Pour cette formation, c'est la même chose: la volonté est de rassembler un maximum de monde autour d'un Hard Rock plus couillu que la moyenne et une thématique plus macabre que les vieux de la vieille.

L'album est pour ainsi dire séparé en quatre parties quasiment distincte. Les premiers titres inspirent bon le death old school. Pas de quoi détrôner Cannibal Corpse ni Immolation, mais suffisant pour aller pousser son prochain dans un pit en émoi. La suite est beaucoup plus Hard Rock avec des riffs chauds et répétitifs. Le titre éponyme est clairement un hommage à Manowar: même rythme binaire et lent que Warriors of The World United et même construction que Kings of Metal (chanson précédemment reprise par Debauchery), dont il tient la similarité du titre et le même type de refrain puissant et évocateur.
La troisième partie qui est à mon sens la meilleure, composé de trois des derniers titres originaux – Victory Awaits, Murder Squad, The Last Crusade – est carrément une invitation au voyage et à la conquête. Les compositions sont plus dantesque, à mi-chemin entre du Heavy de Blind Guardian et un Pagan Metal scandinave, mélodiques et très prenantes.
Le dernier titre « Debauchery Motherfuckin' Family » s'inscrit plus dans la catégorie Death Metal de l'album et remet un petit coup de jus avant la fin.
La quatrième partie par contre était carrément dispensable. Les reprises n'apportent rien, si ce n'est pas mal de ridicule. Le pauvre Johnny Cash doit s'en retourner dans sa tombe, car autant certains groupes arrivent à reprendre des chansons ne se prêtant pas au styles extrêmes avec brio, autant ici, c'est un échec. Mis à part le dernier titre « Böse » d'un groupe allemand inconnu de mes oreilles Die Fantastischen Vier, une sorte de fusion avec des samples de gémissements sexuels dont l'origine et le genre sont indéterminés.

A peine sorti de la première écoute, l'important est de ne pas laisser l'impression s'estomper, et repartir de plus belle sur la base. Le plaisir est là, l'envie de faire la fête aussi. Debauchery remplit bien son rôle.

Il est difficile de prévoir combien de temps Debauchery pourra continuer à sortir des albums aussi similaires, mais tant que le pouvoir fédérateur de ses hymnes et l'ambiance seront au rendez-vous, je serai toujours là à hocher la tête avec conviction et pour aller faire, comme le diraient nos compatriotes d'Ultra Vomit, « Un petit tour dans la fosse pour te péter les bras! ».

5 Commentaires

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Anath - 06 Septembre 2013: la pochette me fait penser a space marine de war40k XD
HeadCrush - 06 Septembre 2013: Chouette chronique de Fan. Merci.
Naiwan - 07 Septembre 2013: Je ne connais pas du tout Die Fantastischen Vier. Chose corrigée grâce à Debauchery, du coup.

Et pour le coup, j'avoue adorer Debauchery. Chroniquer cet album devait donc s'imposer de source!

Merci des bons retours.
JoeBob - 07 Septembre 2013: Un très bel album, du bon Debauchery
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