Hammer King est l’une des nouvelles signatures de Cruz Del Sur, grand pourvoyeur de Heavy typé
True. Rien que le nom déjà...Enfin bon.
Sauf que la formation n’est pas composée que de perdreaux du jour. On y retrouve donc le chanteur
Titan Fox, connu pour être aussi le vocaliste du projet solo de
Ross The Boss (ex-
Manowar) et aussi de
Ivory Nights.
Herr Schmitt, batteur des Allemands de
Saltatio Mortis n’a apparemment fait qu’une apparition éclair dans le bazar puisque le batteur actuel est l’Ecossais Dolph A. Macallan . Le tout est complété de Gino Wilde à la guitare et de K.K.
Basement à la basse. Un groupe a consonance internationale qui, si on en croit les infos facebookiennes est basé à St Tropez. Encore un paradis fiscal surement.
Kingdom of the Hammer King est le premier opus du groupe et c’est Charles Greywolf (
Powerwolf) qui se charge du son dans son propre studio. Ceci étant dit, et avec tous les indices laissés dans ce charmant paragraphe de présentation, vous ne pourrez pas dire que vous n’êtes pas avertis quant à ce qui va suivre.
On ne vous parle même pas de l’artwork, bien réussi quand même, orné d’un magnifique marteau de
Thor, volant à toute vitesse et propulsé par des éclairs.
Joie.
Alors bien sur
Hammer King n’a rien inventé. Mais alors rien de rien. Mais il arrive à mélanger toutes ses influences sans qu’aucun grumeau ne viennent perturber la levée de la pâte. On pensera bien sur en priorité à
Manowar,
Manowar,
Manowar,
Ross The Boss ou un poil
Virgin Steele que ce soit au niveau intellectuel des textes, des choeurs, des rythmiques, du chant et des soli. De tout quoi. Ne manque que la grandiloquence et surtout les moyens...
En tendant l’oreille, on peut aussi sentir un chouia de Maiden période 80‘s dans certains riffs (
Figure in the Black).
Que dire de la voix de
Titan Fox?
Pas grand chose si ce n’est que ce groupe est fait pour lui. La puissance, les montées dans les aigus voir les aigus tout court, tout y est. Le reproche viendra des choeurs qui parfois sont quand même assez léger pour ne pas dire relativement mièvres (Aderlass). Mais malheureusement, la plupart vous resterons dans la tête toute la journée comme une migraine persistante (Chancellor of
Glory,
Visions of a Healed World).
On a le droit au passage obligé à la basse (
Manowar Power) sur l’intro de Chancellor of
Glory (qui fait un poil Maiden au niveau du son). Et la guitare acoustique est utilisée avec parcimonie (la encore Chancellor of
Glory).
Pour résumer, le groupe oeuvre avec bonheur la plus grande partie du temps dans le Mid-Tempo puissant mais sait aussi envoyer de la cavalcade (I’m the
Hammer King,
Figure in the Black), du presque Speed (We Are the
Hammer) ou des choses un peu plus modernes (
Blood Angels).
L’apogée restant le titre de clôture, III
Glory to the
Hammer King. Intro Manowaresque à mort, Choeurs guerriers, basse au son Maidenien en support des couplets, riff plombés sur le reste, lourdeur à vous écraser la gueule, batterie militaire, reprise de l’intro, couic.
Hammer King, c’est le Heavy
Metal dans toute sa splendeur. Le vrai, le seul, l’unique. Celui qui ne se mélange pas avec d’autres styles. Ici, tout sent le skai, les poils et l’huile de friture. Et à ce niveau, ce n’est même plus du revival, c’est de la décongélation inopinée d’un truc gardé dans un musée pour les générations futures.
Mais c’est ça qui est (presque) bon.
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