Le moins que l'on puisse dire concernant
Hammer King c'est qu'il ne s'embarrasse pas vraiment de fioritures inutiles ou de subtilités superflues dès lors qu'il s'agira de nous proposer son Heavy
Metal épique dans la droite lignée des
Manowar,
Virgin Steele et autres
Ross The Boss. Il avait d'ailleurs, en cette année 2015, démontré quelques belles aptitudes avec un premier opus sans véritable génie mais parfaitement exécuté. A peine un an plus tard, il nous propose donc de découvrir le second chapitre de ses péripéties. Un second chapitre baptisé
King Is Rising.
Si sur le premier disque de cette formation composée de
Titan Fox V aux chants et à la guitare, de Dolph Aidan Macallan à la batterie, de K.K.
Basement à la basse et aux chants et de Gino Wilde à la guitare, le groupe faisait la part belle aux mid-tempi, non sans, bien évidemment, consentir à quelques accélérations bien senties, désormais il aura décidé d'augmenter un peu la cadence et de s'aventurer en des terres un peu plus ardentes et belliqueuses. Un constat, ou plutôt une évidence que des titres tels que les excellents Last Hellriders, For
God and the
King, Reichshammer ou ce Battle
Gorse aux volutes à la fois très anglaises (Iron Maiden) et à la fois très américaines (toujours encore
Manowar) viendront immanquablement confirmer. Intéressant de voir que ce collectif allemand, qui étrangement affirme être basé à Saint-Tropez en France, n'est pas réfractaire aux évolutions, même bénignes.
Au chapitre de ces morceaux qui évitent avec intelligence le statut quo notons que sur les traditionnellement traditionnelles, avec
Battalion's of
War, mais surtout
Warrior's Reign,
Hammer King aura mis en exergue, du moins davantage qu'à l'accoutumée, ses stigmates qui le lient aux travaux de David DeFeis et de ses acolytes. Sur
Viva King ce seront quelques notes de castagnettes hispano-andalouses qui viendront nous offrir un léger dépaysement. Quant à On This
Evil Night sa paisible entame au flutiau bientôt supplanté par un riff tonitruant sera elle-aussi à même de nous proposer un peu de variété.
Toutefois, soyons tout à fait honnêtes, ces quelques finasseries et autres bouleversements sont assez succincts, et au-delà d'eux
Hammer King continue de nous offrir de cette musique épique entrainante au fond terriblement caricatural mais à la forme diablement efficace. Une expression à laquelle il ajoutera un certain talent, pour ne pas dire un talent certain, pour composer des refrains fédérateurs et facilement assimilables (
King Is Rising, Kingbrother, Last Hellriders...).
L'album n'apportera donc pas grand chose, voire rien, en termes de nouveautés susceptibles de redéfinir les codes du genre. Il aura cependant suffisamment de qualités pour continuer à combler ceux qui s'étaient ralliés à la cause de ses combattants cosmopolites tout de cuirs, de clous et de marteaux vêtus.
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