Avec ce
King for a Day des Suisses de
Crown of
Glory, le propos sera toujours encore celui d'une musique très mélodique dont les volutes les plus harmonieuses seront issues de ces mouvements
AOR,
Hard FM, Heavy Mélodique et
Power Metal dans lesquels la musicalité aura, justement, une place essentielle. Aussi si vous avez apprécié le travail que la formation effectua au sein de ce A Deep Breathe of
Life sorti en 2008, soit tout de même 6 ans avant l'opus qui nous occupe ici, il y a peu de chance que vous soyez déçus par cette nouvelle œuvre.
Tout y est. Non seulement cette propension à composer des titres riches et variés dans lesquels, de surcroît, Heinz "Hene" Muther et ses acolytes éviteront avec un certain talent, pour ne pas dire un talent certain, de sombrer dans l'extrême naïveté d'airs niais et candides (alors que pourtant son expression est souvent à la frontière de ces contrées caricaturales), mais aussi cette volonté de ne pas alourdir son effort de trop de ballades inutiles (Il n'y en aura même aucune ici (du moins pas au sens strict du terme)).
On notera tout de même le recul très net de ces voix plus graves qui donnaient pourtant à ce prédécesseur un certain charme et un peu de contraste là où, aujourd'hui, tout ou presque ne sera que lumière, beauté et esthétisme exacerbé. Ainsi que celle de ces accélérations furieuses à l'arrière goût Heavy Speed
Metal Mélodique. Dommage.
Ajoutons aussi que sans vraiment démériter, les titres de cet ensemble seront un peu moins convaincants et réussis que ceux proposés autrefois. Rien d'insurmontable ou de condamnable, mais l'on sent bien que règne au sein de ce
King for a Day une atmosphère dictée par une prise de risque minimale et par une volonté manifeste de s'inscrire dans cette sacro-sainte continuité. Dès lors difficile d'extraire un morceau de cet ensemble. Citons tout de même, mais sans grandes convictions néanmoins, Savior au joli préambule au piano, un sympathique Riddle qui démarre comme une ballade avant de s'emballer en une construction vive typiquement allemande (
Edguy) simplement interrompue, un court instant, par un break plus posé, Only
Human à l'introduction très tendue ou encore ce sympathique House of Cards.
En revanche, peut-être que ce que je m'apprête à dire est de l'ordre du ressenti trompeur, mais j'ai le sentiment étrange et pénétrant ("d'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime"...) que
Crown Of Glory aura, tout de même, rendu son art un peu plus dynamique et mordant, l'éloignant ainsi du
Hard FM et le rapprochant du
Power Metal. Ce qui, pour les allergiques de la mélodicité de ces deux styles, de toute façon, au final, ne changera pas grand chose. Et ce, d'autant plus que ce changement est si succinct qu'il sera presque imperceptible.
Au final, ce nouvel opus des Lucernois de
Crown Of Glory est sans doute moins attachant et séduisant que celui qui sortit avant lui. Mais de si peu que la différence ne vaut presque pas la peine d'être évoquée...
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