Adema, groupe de Néo de Bakersfield, en Californie, est composé des guitaristes Tim Fluckey et Marc DeLeon ainsi que du bassiste Dave Deroo, et enfin du batteur Kris Kohls. Après leurs deux premiers albums,
Adema et
Unstable, Mike
Ransom quitte le groupe en 2003, suivi par Chavez plus tard en 2004, en raison de conflits entre eux et les autres membres de la bande. Luc Caraccioli remplace Chavez au début de 2005 pour un album,
Planets, mais ensuite il quitte le groupe quelques mois plus tard, fin 2005.
Après quelques mois sans chanteur,
Adema annonce, en Mars 2006, l’arrivée d’un nouveau vocaliste, Bobby Reeves un ancien membre de
Level. Puis, en Août, le groupe recrute le guitariste, pianiste et programmateur, Ed Faris, également ancien membre de
Level. Avec ce renouveau du personnel, le groupe signe chez
Immortal Records en Février 2007. Ils sortent
Kill The Headlight, produit par
Marshall Altman (Marc Broussard, Zebrahead) en Août 2007.
Bref, passée cette introduction, on peut commencer à parler vraiment musique. Le courant Néo a tendance à se faire discret depuis quelque temps au profit d’un nouveau genre, plus violent et qui plaît davantage aux jeunes : le Metalcore. Les groupes de Néo ne faisant, parfois, pas vraiment le poids face aux envahisseurs coreux, ils ont tendance à disparaître et le Néo devint petit-à-petit comme une espèce en voie d'extinction. Le seul moyen de subsister en ces temps difficiles des années 2000 est soit d’innover soit de changer.
Adema n’a fait ni l’un ni l’autre, il a joué le jeu le plus dangereux, celui de la carte originale, du Néo
Metal comme on le connaissait dans leur premier opus éponyme,
Adema. Le pari était risqué, alors ont-ils gagné ou perdu ?
On retrouve dans cet album le renouveau d’un style que l’on aurait pu penser définitivement mort et enterré, mais non ! Un Néo bien mis en valeur par des débuts au synthé un peu pop et se transformant en un coup de guitare en morceaux de
Metal. Dans certains titres, ("
Cold and
Jaded", "Days Go By, Prelude") on retrouve ces nappes de synthé aériennes, légères qui nous font planer dans les nuages avant de redescendre sur Terre par la lourdeur des guitares. J’ai été aussi heureux de trouver à certains moments un chant crié qui donne de l’énergie et un petit goût pimenté à l’oreille. On observe également des refrains entraînants et fichtrement bien conçus.
Toutefois, le petit point décevant est qu'il n’y a pas de petites folies de la part d’un des guitaristes, il manque une petite mélodie mémorable sur certains refrains. L'autre reproche à leur faire est que leurs intos commencent souvent très fort, et sont de ce fait très avenantes. Néanmoins l'enthousiasme des débuts s'estompe malheureusement au fur et à mesure car le tempo ralenti.
Mais malgré ces quelques points négatifs
Adema n'a pas encore perdu sa capacité à composer de très bonnes chansons comme par exemple "All These Years" et son refrain entraînant, sa justesse et sa pertinence d’exécution. Ou encore "Brand New Thing" et son excellent milieu de chanson hurlé, son rythme et refrain envoûtant.
Nous finirons avec "Waiting for Daylight", une petite perle de Néo dont le début commence avec la manière (riff accrocheur, jeu de batterie fort sympathique).
En conclusion, cet album est le signe que le Néo n’a pas disparu, mais se tient juste tapi dans l’ombre, guettant la moindre occasion pour sortir un album de renom et ainsi renverser la tendance.
Adema montre donc, avec des influences
Deftones et
30 Seconds To Mars, qu’il est encore présent et qu’il fait encore partie des meilleurs (si on trie bien) de la scène Néo. Néanmoins, malgré tous ces éloges, cet opus est quand même dispensable, car il ressemble beaucoup trop aux précédents, mais il plaira à un large public par ses sonorités Pop/
Metal.
J'ai bien aimé l'album éponyme, mais depuis "Planets", ce groupe m'indiffére complètement. "Kill the Headlight" n'est pas un album que je trouve mauvais, mais pas assez accrocheurs à mon goût. Bonne chronique, ceci-dit.
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