K-141

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13/20
Nom du groupe Aksaya
Nom de l'album K-141
Type Album
Date de parution 19 Septembre 2015
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. K-141
2. Prisonnier
3. Gomorrhe
4. Post Little Boy
5. Incorruptible
6. Leonid
7. Légion

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Aksaya


Chronique @ Luthor

12 Octobre 2015

De "seconde zone" à "espoir sérieux" en un seul album.

Autant être honnête : "Troisième Guerre", le premier EP/démo des guerriers de Montargis ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Quatre morceaux avec un son pas top, une thématique rabâchée des milliers de fois (la guerre, principalement Seconde et Mondiale) mais quand même des idées (chant en français, choix de riffs épiques) et deux titres qui surnageaient du lot ("post Little Boy" et "Prisonnier). Marrant, parce que ce sont justement ces deux chansons en particulier qui subissent le traitement du ré-enregistrement pour ce premier album.

Musicalement, Aksaya fait donc dans le Black mélodique des familles, légèrement épique et teinté de Death (avec parfois des surprises, comme ce riff tech death californien en fin de "Incorruptible"). En clair : ça sent fort la Suède, mais avec un poil moins de murs de guitares (à la place, ça tranche comme un sabre de cosaque sur un cou français pendant la retraite de Russie). Le premier truc qui frappe, c'est le son : ah là oui, il n'y a pas photo, ça tarte ! Comparé au précédent EP, on a un océan d'écart à ce niveau. Puissant mais froid, il met parfaitement en valeur les différents styles des chansons, qu'il s'agisse du mid-tempo guerrier de "Leonid", de l'attaque en règle "Post Little Boy" ou du majestueux "K-141" (bien bel hommage à ce sous-marin russe ayant mystérieusement coulé en 2000). Surtout, chaque instrument est parfaitement audible, ce qui permet d'apprécier dans des conditions correctes le travail accompli par le groupe en stricts termes d'évolution technique : ça faisait combien de temps que vous n'aviez pas entendu la basse dans un morceau de Black ?

Un petit mot aussi pour parler du chant, point qui m'a particulièrement séduit. Alors, on peut me traiter de vieux con blasé (et ce ne sera pas forcément complètement faux), mais ça faisait un petit moment que je n'avais pas entendu un chant réellement possédé et haineux chez un groupe de Black français non-orthodoxe. Et il faut reconnaitre que non seulement c'est en parfait raccord avec la musique du groupe, mais surtout que ça fait un bien fou aux oreilles.

En ce qui concerne l'album lui-même, son principal défaut est sa très courte durée : il faut retirer une dizaine de minutes sur les trente-neuf annoncées par ma chaine hi-fi avant que ne démarre un excellent ghost track de Black mélancolique et de samples directs qui me semblent être un hommage, ou du moins un devoir de mémoire, envers l'équipage du K-141 lui-même. Mais cette courte durée se traduit derrière par une attaque sonore qui ne laisse pas indemne. Si le groupe ne révolutionne en rien le genre, il démontre, par contre, un talent certain à le pratiquer efficacement dans les règles. Parce qu'honnêtement, en une bonne trentaine de minutes, Aksaya arrive ici à être bien plus intéressant que pas mal de groupes dans le même genre sur une durée double.

J'ai déjà parlé de l'aspect froid et direct de la musique, mais Aksaya n'est pas un groupe de Black bourrin de plus : en témoigne "Gomorrhe", de loin mon titre favori de la galette, qui alterne moments mélancoliques avec explosions de violence sans que jamais ça ne sonne artificiel à un seul moment. Aksaya maîtrise totalement sa musique, et le morceau dispose d'un refrain final qui va faire lever du poing dans les concerts ("Souviens-toi de Gomorrhe !!").

Au final, "K-141" est une excellente surprise qui voit Aksaya passer du statut de groupe de seconde zone à celui d'espoir très sérieux dans la scène de notre pays. Voilà un album court mais efficace, direct et pourtant capable de proposer des ambiances intéressantes, et qui ne devrait pas avoir de mal à trouver son public. Allez, juste dix minutes de musique en plus sur le prochain et ils remporteront la palme.

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