Jesus Heist est le premier album du combo grec,
WEB. Le groupe se caractérise par un black metal très aéré, par une succession de riffs tous plus accrocheurs les uns que les autres et par des guitares tantôt saccadées tantôt mélodiques. Sont présents également des passages que l'on pourrait qualifier de symphoniques, vues la présence de voix féminines et des instruments classiques dans plusieurs chansons de l'album.
Cet opus peut être qualifié de réussite, pour le groupe tout droit venu de la péninsule des Balkans. Rektor nous gratifie de plusieurs soli surpuissants et suraigües, l'intro de
Blessed Blood est belle à pleurer, en alternance avec Darkface dont la voix semble ne pas pouvoir être plus juste. Il alterne le chant crié, quand la guitare est au plus fort, et le chant chuchoté, pendant les breaks, donnant ainsi au tout une homogénéité très agréable. On notera toutefois que le groupe semble parfois abuser de ces coupures, surtout dans "Theme:As:
Resurrection:
Hades", la troisième chanson de l'album. Des voix féminines font deux fois leur apparition dans "
Jesus Heist". Les premiers chants clairs sont dans la chanson titre, la sixième de l'album. Ils apparaissent après les deux premiers refrains et apportent sensibilité et douceur à la composition. La toute dernière chanson de l'album, "Cellembraceaenon", possède elle aussi des voix féminines, mais leur apparition est plus ordonnée. La fin de la chanson est, en effet, un duo entre ces chants et celui de Darkface, faisant de ce titre un excellent morceau de ce que l'on doit appeler black symphonique.
Le premier album des grecs de
WEB est donc des plus prometteurs en son genre, même si la structure peut-être trop aérée de l'album enlève une touche de spontanéité à l'ensemble de l'œuvre.
Jesus Heist est un excellent album, et a sa place dans toutes les collections d'adorateurs de groupes comme
Dimmu Borgir ou
Hollenthon.
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